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Le Laboratoire national de Galveston, aux États-Unis, va adopter une nouvelle méthode de suivi des flacons des agents pathogènes potentiellement mortels après avoir constaté fin mars la perte d'une fiole contenant un virus dangereux. Les fonctionnaires de laboratoire pensent que le flacon contenant le virus a probablement été détruit à l'intérieur du laboratoire et ne pose donc aucun danger.

L'incident a volontairement été révélé par le Laboratoire national Galveston lui-même, à la suite de procédures de sécurité réalisées périodiquement dans les laboratoires manipulant des germes et toxines qui pourraient être utilisés comme armes biologiques.

Scott Weaver, directeur du laboratoire Galveston, a révélé que lors d'un contrôle de routine on avait constaté la perte d'un flacon contenant un virus dangereux appelé Guanarito, celui-ci manquait dans un congélateur fermé. Cependant l'examen des systèmes de sécurité ne montrent aucune effraction ni aucune entrée inhabituelle dans le laboratoire ou ouverture du congélateur depuis le précédent contrôle de sécurité. C'est pourquoi on pense que le flacon du virus n'a pas été volé mais a été détruit à l'intérieur du laboratoire.

Toute perte de virus potentiellement dangereux doit faire l'objet d'un rapport. D'autres rapports de perte ont été résolus comme étant des erreurs, les échantillons ayant été détruits sans documentation de destruction ou ont été retrouvés plus tard à l'intérieur du laboratoire qui avait signalé leur perte.

Le virus qui était dans la fiole manquante au laboratoire de Galveston est naturellement présent dans des rongeurs au Venezuela, qui en sont porteurs. Cependant les personnes peuvent être infectées en respirant des particules dans le sol contaminé par les déjections des rongeurs. Parmi les personnes ainsi contaminées un tiers succombera à la fièvre hémorragique. Étant donné qu'il n'y a aucun traitement à ce jour contre ce virus qui peut se transmettre par simple inhalation, il est manipulé par les scientifiques avec des protections spéciales et dans des laboratoires qui font l'objet d'une réglementation et protection spécifique de "Niveau Biosafety 4" (laboratoire de classification P4).