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Un séisme de 7,5 de magnitude a frappé mardi le sud-est de l'Iran, à la frontière pakistanaise, a annoncé le centre iranien de sismologie, une semaine après un précédent tremblement de terre qui a fait près de 40 morts dans le sud-ouest du pays.

Les médias iraniens n'ont pas fait immédiatement état de victime dans cette région reculée du Sistan-Balouchistan. Cinq équipes de secours ont été envoyées des villes de Saravan et Khash pour évaluer les dégâts, selon le chef du Croissant-rouge iranien Mahmoud Mozafar, cité par l'agence Isna.

Le centre américain de géophysique a indiqué que le séisme était d'une magnitude de 7,8.

Selon le centre de sismologie iranien, l'épicentre du séisme est situé à 18 km de profondeur, à 80 km au nord de la ville de Saravan, près de la frontière avec le Pakistan.

La secousse, qui a frappé à 15H14 locales (10H44 GMT), a été ressentie au Pakistan et notamment à Islamabad où des bâtiments ont tremblé. Dans la plus grande ville du pays, Karachi, de nombreuses personnes ont précipitamment quitté les bâtiments terrorisés, selon des témoins.

Le 9 avril, un séisme de magnitude 6,1 avait frappé une zone rurale du sud de l'Iran, faisant près de 40 morts et plus de 800 blessés. La secousse n'avait pas endommagé la centrale nucléaire de Bouchehr, la seule du pays, située à une centaine de kilomètres, selon les autorités.

Située sur plusieurs failles sismiques importantes, la République islamique d'Iran a connu de nombreux tremblements de terre dévastateurs.

Le plus meurtrier ces dernières années a tué, en décembre 2003, 31.000 personnes à Bam (sud), soit un quart de la population de la ville. En août 2012, deux puissantes secousses avaient fait 306 morts près de la ville de Tabriz (nord-ouest).
Une secousse fortement ressentie dans les monarchies du Golfe

Le nouveau séisme qui a frappé l'Iran mardi a été fortement ressenti dans les monarchies voisines du Golfe, notamment les Emirats arabes unis où les habitants ont évacué les tours d'habitation et de bureaux, selon des témoins.

Les tours abritant les compagnies dans le centre financier de Dubaï et Media City, ainsi que les immeubles d'habitation du front de mer, ont été évacués.

«Tout le monde est descendu dans la rue. C'est la panique», raconte Rami, le directeur d'une compagnie d'assurance dont les bureaux.

Des milliers de personnes étaient rassemblées devant les gratte-ciels de Jumeirah Lake Towers, près du front de mer à Dubaï.

Le séisme a également été fortement ressenti au Koweït, notamment dans les zones côtières, à Bahreïn où les immeubles ont été évacués dans le centre financier de Manama, dans l'est de l'Arabie saoudite, et Oman, selon des habitants.

Les monarchies arabes du Conseil de coopération du Golfe (CCG) avaient réclamé à la suite d'un précédent séisme une inspection internationale de la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr estimant que le tremblement de terre présentait un risque potentiel pour leur environnement.