Les services de sécurité de l'aéroport de Tel Aviv ont désormais le droit d'ouvrir les ordinateurs des touristes et de lire leurs courriers. En cas de refus, les voyageurs peuvent se voir refuser l'entrée en Israël.

Dans les aéroports, on connaissait les fouilles, les portiques de sécurité, les rayons-x, les questionnaires, le fait d'enlever ses chaussures et sa montre. Voici la vérification d'emails. La justice israélienne vient de prendre une décision inédite : les agents de sécurité de l'aéroport Ben Gourion (Tel Aviv) ont désormais le droit, s'ils estiment que c'est nécessaire, d'ouvrir les boites mails et de lire les courriers électroniques des touristes. Une pratique qui est censée être appliquée de façon "exceptionnelle". Les agents n'ont en revanche pas le droit de demander le mot de passe, qui pourrait leur permettre d'accéder à la boîte mail plus tard.

Refus d'obtempérer = refus d'entrer en Israël

Si le voyageur refuse de coopérer, les autorités pourront lui refuser l'accès au territoire israélien, selon l'Association pour les droits civils en Israël (ACRI), qui qualifie cette mesure "d'intrusion considérable dans la vie privée". Le procureur justifie cette nouvelle règle de sécurité par un "accroissement de la menace terroriste".

Cette mesure a été annoncée suite une à une plainte déposée par ACRI. Au printemps dernier, une passagère américaine d'origine palestinienne, n'avait pas pu entrer en Israël. Elle avait refusé d'ouvrir sa boîte mail devant les agents de sécurité de l'aéroport de Tel Aviv.