« Des images insoutenables », selon le procureur Etienne Manteaux. Un directeur d'école d'Epinal (Vosges) de 56 ans, « un enseignant au-dessus de tout soupçon », a été interpellé mercredi pour des faits de pédopornographie, rapporte le site de l'Est Républicain. Lors de la perquisition de son domicile, les policiers du SRPJ de Nancy ont retrouvé sur son son ordinateur environ 4 500 vidéos et plusieurs milliers de photos pédophiles, mettant parfois en scène « des enfants de deux, trois ou quatre ans ».

Plus de 4 000 vidéos et 3 000 photos pédopornographiques ont été retrouvées sur l'ordinateur d'un directeur d'école d'Epinal (Vosges)
© AFPPlus de 4 000 vidéos et 3 000 photos pédopornographiques ont été retrouvées sur l'ordinateur d'un directeur d'école d'Epinal (Vosges)
Cet enseignant «a été suspendu vendredi par l'éducation nationale et s'est vu interdire de pénétrer dans l'enceinte d'un établissement scolaire et d'entrer en contact avec des mineurs», a précisé le procureur d'Epinal.

Les enquêteurs ont été mis sur sa piste à la suite d'un signalement des autorités russes, qui avaient démantelé en Russie « un réseau de tournage de films où de très jeunes enfants étaient violés par des adultes », selon Etienne Manteaux. En fin de semaine dernière, les autorités russes avaient communiqué des adresses internet liées à ce réseau à plusieurs pays européens, via l'organisation de coopération Interpol, a poursuivi le procureur.

L'une d'elle a conduit à cet ancien instituteur devenu directeur d'école, « père de trois enfants et parfaitement intégré, parfaitement inséré dans la société, au casier judiciaire vierge », a souligné Etienne Manteaux. « Il semblerait, a priori, qu'au-delà des images il n'y ait pas eu de passage à l'acte », c'est à dire d'agression sexuelle sur des mineurs, a ajouté le magistrat.

En garde à vue, le directeur d'école, proche de la retraite et sans aucun antécédent judiciaire, a reconnu avoir téléchargé ces fichiers pour son compte personnel. Déféré vendredi matin, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il sera jugé le 11 juin au tribunal correctionnel pour détention, importation et diffusion d'images à caractère pédopornographique. Selon l'Est Républicain, il encourt entre deux et sept ans de prison. Selon son avocat, l'individu est « effondré ».