La très grande majorité des nappes phréatiques (90%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. Les secteurs où la situation est favorable sont très généralisés sur l'ensemble du territoire.

Résumé de la situation des nappes phréatiques Situation du niveau des nappes

Le niveau des nappes au 1er juillet 2013 est hétérogène d'une région à l'autre.

La très grande majorité des réservoirs (90%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. Les secteurs où la situation est favorable sont très généralisés sur l'ensemble du territoire. La situation des nappes en ce début d'été traduit l'excellente recharge du début d'année. En fait la recharge s'est prolongée de manière significative jusqu'en mai et juin, ce qui est assez exceptionnel. Les précipitations marquées jusqu'en ce début d'été couvrent presque intégralement les besoins de la végétation, bien que désormais non négligeables. Les nappes sont ainsi très peu sollicitées et leurs niveaux très hauts pour la saison permettent d'envisager de manière sereine la période estivale 2013.

Tendance d'évolution du niveau des nappes

En cette période de début d'été, après une très bonne période de recharge 2012 / 2013 qui s'est prolongée en juin, on s'oriente désormais clairement vers la période de bascule avec la moitié (48%) des nappes encore en hausse ou stable et la moitié en baisse (52%).

La situation des nappes au 1er juillet est assez similaire à celle du mois précédent. La période de bascule vers une baisse des niveaux est cependant amorcée mais dans le cadre d'un processus assez lent cette année. L'épisode encore actif de recharge de fin de printemps, en juin, conduit au maintien à la hausse d'un nombre important de points pour cette période de l'année. On note bien entendu, les premiers signes très tangibles de stabilisation des niveaux et de baisse.

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© bgrmLa carte de France de la situation des nappes au 1er juillet 2013
Le mois de juin 2013 a été marqué par de forts épisodes orageux sur la majeure partie du pays. Les précipitations ont affecté particulièrement l'Aquitaine, le sud de Midi-Pyrénées ainsi que les régions s'étendant du Poitou-Charentes à l'Île-de-France. Dans ces secteurs, les cumuls y sont souvent une fois et demie à deux fois supérieurs à la normale. Le contraste est très important avec les régions côtières de la Manche ainsi que du centre au sud-est du pays où les déficits sont généralement compris entre 40 et 60 %. Dans la vallée du Rhône et sur le nord de la Corse, ils ont même atteint 80%.

L'évolution du niveau des nappes traduit, avec 52% de points de suivi en baisse, le passage progressif ; et très tardif cette année, vers une période d'étiage des nappes. On se situe désormais, en ce début d'été, sur la période de bascule qui traduit la fin de la recharge des nappes. La situation est très singulière cette année car la période de bascule est généralement beaucoup plus précoce. Ce retard est lié à la période de recharge qui aura été particulièrement longue.

Les niveaux de nappe à fin juin 2013 sont en baisse pour 52% d'entre eux, stables pour 27% et en hausse pour les 21% restant.

L'état de remplissage des aquifères reste très similaire à celui du mois précédent. Il affiche, pour une très grande majorité d'entre eux (90%), des valeurs égales ou supérieures à la normale en cette fin juin 2013. Dans le détail, on note que 8% des points suivis ont des niveaux inférieurs à la normale et que seuls 2% ont des niveaux très inférieurs à la normale.

Pour l'ensemble du territoire, les niveaux des nappes sont normaux et même, pour une grande majorité, supérieurs à la normale, que ce soit dans l'Est de la France, dans le Bassin Aquitain, dans la vallée du Rhône ou dans le Sud-Est.

Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période de l'année, à la faveur d'une recharge qui s'est prolongée, de manière assez exceptionnelle jusqu'en ce début d'été, on peut citer :
  • La nappe alluviale de la plaine d'Alsace qui présente des niveaux encore en hausse au cours du mois de juin. Les niveaux sont désormais très supérieurs à la normale sur la plus grande partie de la région.
  • Les nappes alluviales de la Garonne qui ont connu de nouveaux épisodes de recharge en juin et qui présentent ainsi, d'amont en aval, des niveaux supérieurs voire très supérieurs à la normale. Si la stabilisation des niveaux voire le début d'une baisse sont certes désormais observables, la situation en ce début d'été est très remarquable au regard de nombreuses années passées.
  • La nappe des calcaires jurassiques du Berry, au sud du bassin parisien, qui présente encore, malgré la baisse qui s'amorce, des niveaux très supérieurs à la normale. La situation est très favorable pour cette période de l'année.
  • Les aquifères alluviaux de l'Adour et du Gave de Pau, dans le bassin Adour-Garonne, qui présentent, à la faveur de nouveaux épisodes de recharge tardifs, des niveaux supérieurs à la normale. Aucune tendance au tarissement n'est vraiment observée.
  • L'aquifère de la craie dans le Nord-Pas-de-Calais qui présente, pour un grand nombre de points, des niveaux supérieurs à la normale. La tendance à la baisse des niveaux est cependant d'ors et déjà engagée.
  • Les aquifères karstiques des régions montpelliéraines et nîmoises qui présentent, dans un contexte de précipitations non négligeables, assez atypique pour un mois de juin, une stabilisation, voire une baisse des niveaux mais des valeurs toujours supérieures aux normales de saison.
  • La nappe des calcaires du Sud de la Vendée qui présentent fin juin des niveaux, pour beaucoup d'entre eux, supérieurs, parfois même très supérieurs, à la normale. Ces niveaux sont très généralement supérieurs aux moyennes généralement constatées à cette période de l'année.