Traduit par Résistance 71

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Les intérêts corporatistes, entrepreneuriaux qui dirigent les Etats-Unis, ses ressources et sa politique, ont invoqué la mort d'enfants dans la toute dernière et macabre campagne de propagande à ce jour, dirigée sur le public américain pour soutenir une guerre contre la Syrie qui est par ailleurs injustifiée et universellement non voulue.

Le titre de CNN : "Première sur CNN: Des vidéos montrent des fragments de la preuve pour une intervention en Syrie", suggère qu'en regardant ces vidéos grotesques, cela représente une quelconque preuve pour jusitifier d'un assaut militaire sur la Syrie. Au lieu de cela, les vidéos montrent encore le crime et seulement le crime, un crime que personne, y compris le gouvernement syrien nie qu'il se soit produit. Ce qui manque, comme cela a été le cas depuis que les Etats-Unis ont formulé ces accusations contre le gouvernement syrien le 21 août 2013, est une preuve pour savoir qui a commis ce crime.

Même en lisant l'évaluation des Etats-Unis sur l'incident, cela révèle qu'il n'y a pas de preuve. Le mieux que les Etats-Unis puissent faire est dit ici :
Le gouvernement des Etats-Unis évalue avec une grande confiance que le gouvernement syrien a conduit une attaque aux armes chimiques dans la banlieue de Damas le 21 août 2013
Evaluer "avec une grande confiance" n'est pas suffisant pour faire exécuter un grand criminel devant une cour de justice américaine et là pourtant cela est suffisant pour justifier d'un assaut militaire sur une nation souveraine de l'autre côté de la planète, qui ne pose absolument aucun danger aux Etats-Unis et qui mènera inévitablement à la mort de soldats et civils syriens, le tout en assistant des extrémistes sectaires, dont beaucoup ont prêté allégeance à Al Qaïda. De fait, la cas des Etats-Unis contre la Syrie ne tient pas, et ils n'ont plus de crédibilité après avoir de manière routinière utilisé des évidences erronées comme justification pour leurs assauts militaires contre l'irak, l'Afghanistan, la Libye et au-delà.

Que CNN utilise des enfants morts comme "preuve" indique que ce média indigne tente de manipuler le public américain à un niveau émotionnel le plus viscéral possible afin de vendre leur salade de guerre que désirent les intérêts entrepreneuriaux que CNN représente.

CNN et d'autres organes de presse occidentaux, ont été pris la main dans le sac de falsifier des histoires tout au long de la subversion de la Syrie, commençant en 2011 lorsqu'ils ont faussement fait le portrait de l'inondation du pays par des extrémistes arabes armés, comme étant le "printemps arabe", incluant les entretiens avec "Danny de Syrie", qui fut plus tard révélé mettre en scène des coups de feu dans la bande sonore de ses rapports de terrain théâtraux et falsifiés sur le nombre de victimes, rapports qui étaient donnés en direct au journaliste de CNN Anderson Cooper.

Exploiter des enfants morts pour manipuler le public émotionnellement permet aux Etats-Unis de contre-carrer non seulement le manque total de preuves, mais aussi ils espèrent, la myriade de conclusions logiques qu'une personne normalement rationnelle et raisonnablement intelligente devrait en tirer.

Observons les accusations des Etats-Unis

#1: Le "régime" syrien utilise des armes chimiques dans un effort désepéré de sauver Damas.

La réalité:

L'accusation des Etats-Unis que le gouvernement syrien utilise des armes chimiques dans une lutte désespérée pour Damas:
Le régime syrien a initialisé des efforts pour débarrasser les banlieues de Damas des forces d'opposition utilisant cette zone comme une base pour lancer des attaques contre des cibles du régime dans la capitale. Le régime a échoué à nettoyer des douzaines de voisinages de Damas possédés par les éléments de l'opposition, incluant les zones ciblées le 21 août et ce malgré le fait qu'il emploie presque tous ses systèmes d'armement conventionnel. Nous avons évalué que la frustration du régime avec son incapacité de sécuriser de larges portions de Damas a contribué à la décision d'utiliser des armes chimiques le 21 août.
Pourtant il apparaît que seuls des femmes et des enfants furent les victimes de l'attaque, apparemment tués au milieu de la nuit pendant leur sommeil.

Les Etats-Unis et leurs collaborateurs s'attendent à ce que le monde croit que le gouvernement syrien a pris le risque d'utiliser des armes chimiques à Damas, sous le nez de l'ONU et de ses inspecteurs, pour nettoyer des combattants de "l'opposition" et n'a réussi qu'à massacrer des femmes et des enfants dans le processus tout en donnant à l'occident son attendue justification pour une intervention militaire. Et que malgré "l'emploi de presque la totalité de ses systèmes d'armement conventionnel" et aussi apparemment de gaz sarin, la zone de la Ghouta était toujours sous contrôle terroriste après l'attaque.

Il doit être noté que cette zone de Ghouta est une lointaine banlieue de Damas, faisant face à une zone rurale qui va jusqu'à la frontière irako-syrienne, infestés de militants d'Al Qaïda et est le nid extrémiste d'Al Anbar, province irakienne, impliquant un autre, et le coupable le plus probable: Al Qaïda.

#2:"L'opposition" manque de capacité pour pouvoir réaliser une telle attaque.

La réalité:

Les Etats-Unis déclarent dans leur évaluation:
Nous évaluons que le scenario dans lequel l'opposition aurait exécuté cette attaque le 21 août est très improbable. Le corps d'information utilisé pour faire cette évaluation inclut du renseignement obtenu concernant la préparation de cette attaque par le régime et ses moyens de le faire, de nombreux réseaux de renseignements au sujet de l'attaque elle-même et ses effects, nos observations a posteriori et les différences de capacité entre le régime et l'opposition.
L'opposition en Syrie est Al Qaïda. Al Qaïda est supposée avoir perpétré les attaques terroristes du 11 Septembre 2001, détruisant trois buildings (incluant WTC7) des tours du World Trade Centre à New York City et frappant au cœur même de la puissance militaire américaine valant des milliers de milliards de dollars: le Pentagone soi-même, tuant en quelques heures près de 3000 personnes en n'utilisant que des cutters, du gaz au poivre et 4 avions commerciaux.

Le ministère des affaires étrangères américain depuis le tout début des violences en Syrie a reconnu que le groupe le pus important opérant en Syrie, Al-Nosra est affilié à Al Qaïda. La déclaration de presse officielle du ministère titrée: "Les vocables pour désigner le front Al-Nosra en Syrie comme alias d'Al Qaïda en Irak", dit explicitement que:
Depuis novembre 2011, le front Al-Nosra a perpétré plus de 600 attaques, allant de plus de 40 attaques suicides à des opérations d'explosions d'engins explosifs improvisés, dans des centres urbains majeurs comme Damas, Alep, Hama, Daara, Homs, Idlib et Daïr al-Zawar. Durant ces attaques beaucoup de civils innocents ont été tués. Il est aussi confirmé que beaucoup des combattants du front Al-Nosra viennent de l'étranger, incluant la Libye récemment décimée, où un arsenal signifiant d'armes chimiques est tombé dans les mains d'un gouvernement extrémiste sectaire qui aide et finance ouvertement des terroristes en Syrie.
Les Etats-Unis et leurs collaborateurs s'attendent à ce que le monde croit que malgré qu'AQ ait frappé le cœur même de la puissance militaire américaine, après avoir annihilé un système de défense valant des milliers de milliards de dollars à la capacité sans précédent, ils sont maintenant incapables d'obtenir et de se servir d'armes chimiques contre des civils, un scenario que les Etats-Unis ont prévenu le monde et en fait, qui a été utilisé comme justification pour envahir l'Irak en 2003. De deux choses l'une, ou bien on nous a menti sur l'explication officielle en regard du 11 Septembre, ou on nous a menti sur la capacité réelle d'Al Qaïda en Syrie, ou plus vraisemblablement, les deux.

Conclusion

Clairement, en regardant ce que nous offrent les Etats-unis sur cette attaque chimique en Syrie, rien n'est rationnel. La propagande déroulée contre la Syrie n'est que pauvres mensonges recyclés de l'invasion horrible et illégale de l'Irak et de son occupation ainsi que des plus récentes atrocités de l'OTAN commises contre le peuple libyen qui souffre toujours (dans l'indifférence générale) de "l'intervention humanitaire de l'OTAN" là-bas.

Qu'est-ce que cela veut dire lorsque la défense de milliards de dollars et les sources de renseignement se combinent aux Etats-Unis, en GB, dans l'UE, en Turquie, Israël, l'Arabie Saoudite, le Qatar et autres et que ceux-ci sont incapables de donner ne serait-ce que l'ombre d'une preuve crédible pour faire de leur cas une affaire gagnante ? Cette preuve n'existe pas ? Ou existe t'elle mais simplement montre du doigt la direction opposée ?...

Sans preuve factuelle de qui a commis les crimes montrés sur CNN, la première question et la plus importante qui doit être posée est toujours Cui Bono ? A qui profite le crime ? De manière évidente des attaques chimiques perpétrées au nez et à la barbe des inspecteurs de l'ONU, laissant des images choquantes de femmes et d'enfants morts, utilisées pour manipuler émotionnellement le public, est du bénéfice des intérêts spéciaux qui pilotent la politique des Etats-Unis, de la GB, de l'Europe et des pays arabes. Ce sont les même intérêts qui en 2007 ont ouvertement conspiré pour créer un bain de sang sectaire afin de noyer le Liban, la Syrie et l'Iran, une conspiration documentée et se réalisant en entier à commencer de 2011.

Le danger qu'un gouvernement syrien puisse survivre ces machinations insidieuses des intériets spéciaux et restaurer l'ordre dans une Syrie unifiée est un résultat inacceptable pour Washington, Londres, Paris, Ryadh et Tel Aviv. Le mouvement sans précédent derrière cette guerre impopulaire et universellement refusée en Syrie pue le désepoir et un axe industrio-financier qui a utilisé et abusé de tous les trucs possible, une fois de trop.

Quelque soit le résultat final en Syrie, ces intérêts corporato-financiers se sont mis à nus eux-mêmes et ont depuis longtemps renoncé à toute légitimité. Tout ce qu'ils peuvent faire maintenant, ils le font à découvert, contre la volonté du monde, parmi une dissidence grandissante de jour en jour et contre un fond de changement de paradigme socio-technologique qui minimise leurs institutions et leur racket international de manière permanente. Quelque soit la vigueur avec laquelle ces intérêts paraissent creuser leur tombe, cela n'en demeure pas moins une tombe.