strawberry
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Telle est l'appellation trouvée sur certains yaourts ou crèmes glacées à la fraise, du commerce (non bio).

Or, il faut savoir qu'il n'y a pas assez de fraises pour couvrir les besoins en laitages et crèmes glacées à la fraise, et de loin, puisque la récolte mondiale suffirait à peine à satisfaire 5% des besoins des Etats-Unis... (ce qui n'empêche pas les producteurs de fraises français de devoir détruire régulièrement une partie de leur récolte...).

Mais par quel tour de passe-passe les industriels résolvent-ils donc ce problème ?
En fabricant l'arôme « naturel » de « fraise » à partir de copeaux de bois australien, d'eau, d'alcool et de quelques ingrédients top secrets. L'ensemble forme une pâte liquide, qui est cuite pour donner ce fameux parfum naturel de fraise (le bois utilisé est naturel, c'est l'astuce légale !).

Mais imiter la présence de cacao, de vanille, ou encore de pêche (à partir d'huile de ricin), ou de noix de coco (à partir d'un champignon), n'est pas un problème non plus.

Or, si aux Etats-Unis, les industriels doivent au moins distinguer « avec d'autres arômes naturels » de « arôme à partir du fruit du même nom », en Europe, on doit se contenter de « arôme naturel de fraise...», réel ou pas. Et ce n'est rien d'autre que 170 000 tonnes d'arômes ainsi reconstitués que les Européens consomment chaque année, auxquelles il faut ajouter 95 000 tonnes de glutamate exhausteur de goût. Désormais, le goût d'un aliment industriel est sans rapport avec sa nature. Au minimum, le sens du goût des nouvelles générations sera gravement perturbé et altéré, mais on est en droit de s'inquiéter sur l'incidence que cela a sur la santé (allergies, asthme, obésité...).

D'autant que l'odeur et le goût sont des informations importantes pour déterminer si un aliment nous convient ou pas. Tous les animaux sauvages se nourrissent et se soignent sur ces bases.

Évidemment, on en est bien loin...