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Les Sénateurs viennent d'adopter un amendement à la loi sur l'avenir de l'agriculture reconnaissant l'abeille comme un bio-indicateur dans le cadre de la surveillance des produits phytopharmaceutiques.

« L'abeille est un bio-indicateur particulièrement performant, puisqu'elle est quotidiennement en contact de plusieurs éléments des écosystèmes tels que les végétaux, l'eau, le sol et l'air », a souligné l'auteur de l'amendement, Alain Fauconnier (PS). « Son corps couvert de poils lui permet de conserver les éléments avec lesquels elle est en contact. Son activité de butinage lui fait exercer une fonction de prélever sur des centaines de points par jour et sur une aire de plusieurs kilomètres de rayon. »

« Dans ces conditions, elle entre parfaitement dans le cadre du système de surveillance des produits phytopharmaceutiques mis en place par le projet de loi, » a ajouté le sénateur de l'Aveyron.

« Cet amendement est cohérent avec le plan de développement durable de l'apiculture qui dispose notamment qu'il faut diminuer l'impact des pesticides sur la santé des colonies d'abeilles et promouvoir leur rôle d'indicateur des atteintes à la biodiversité et à l'environnement, » a précisé M. Fauconnier.

Les sénateurs ont également voté les articles pour un meilleur encadrement de l'utilisation des antibiotiques vétérinaires, avec comme objectif de réduire des antibiotiques critiques pour éviter le développement de bactéries multi-résistantes.

Adopté par les députés en première lecture en janvier, le projet de loi sur l'avenir de l'agriculture ambitionne de « verdir. »

Le vote de cet amendement va dans le sens des apiculteurs qui réclament depuis des années l'interdiction des pesticides qu'ils estiment responsables de la disparition de leur cheptel et de la baisse très importante de leur production depuis une vingtaine d'années.