Dilma Rousseff
© Reuters/Ueslei Marcelino
La présidente du Brésil Dilma Rousseff a qualifié lundi de « massacre » et d'action « disproportionnée » l'offensive d'Israël à Gaza qui a déjà fait quelque 1.050 morts palestiniens, pour plus des trois-quarts des civils.

« Ce qui se passe à Gaza est quelque chose de dangereux. Je ne pense pas que ce soit un génocide mais je pense que c'est un massacre (...) Il s'agit d'une action disproportionnée », a affirmé la présidente lors d'un débat organisé par le quotidien Folha de Sao Paulo.
La diplomatie brésilienne avait déjà condamné la semaine dernière « l'utilisation disproportionnée » des forces d'Israël et avait rappelé son ambassadeur à Tel Aviv pour consultations.
Cette décision lui avait valu le qualificatif de « nain diplomatique » de la part d'un porte-parole de la diplomatie israélienne.

Mme Rousseff a « déploré » lundi le qualificatif de « nain diplomatique ».
Le conflit entre Israël et le Hamas a connu une dramatique escalade lundi après la mort d'enfants palestiniens et des attaques meurtrières contre l'armée israélienne, suivies d'incessants bombardements à Gaza annihilant tout espoir de trêve à l'occasion de la fin du ramadan.
En trois semaines, selon les secours locaux, l'offensive israélienne a fait quelque 1.050 morts palestiniens - pour plus des trois-quarts des civils selon l'ONU - et quelque 6.200 blessés dans la bande de Gaza, où les destructions sont considérables. Côté israélien, 48 soldats et trois civils ont été tués.
« Au nom de l'humanité, la violence doit s'arrêter », a exhorté lundi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, tandis que les principaux dirigeants occidentaux, dont Barack Obama, ont affiché leur volonté « d'augmenter » la « pression » pour parvenir à un cessez-le-feu.