Que les États-Unis en aient contre Poutine, ce Président courtois, intelligent, mais également ferme et déterminé face à l'arrogance de ces derniers, ça se comprend, mais que le Canada et la majorité des pays de l'Europe le suivent comme de petits caniches, laissent songeur. Comment peut-on expliquer et comprendre cette vague de sanctions contre Poutine et la Russie ? Les punir de quoi ? Ont-ils envahi des pays, menacé des peuples, encouragé le terrorisme un peu partout dans le monde ?
À ce jour, la Russie de Poutine a plutôt un profil de promoteur de paix en favorisant en tout la voie du dialogue et de la diplomatie pour résoudre les problèmes. Nous n'en sommes pas à une Russie conquérante, déployant des armes pour s'assujettir des peuples et s'emparer de leurs richesses.
La Russie d'aujourd'hui agit dans le cadre du droit international et développe une diplomatie dans le respect et l'égalité des droits de chaque peuple.
En Syrie, la Russie a toujours favorisé la voie de la négociation. Son expérience malheureuse en Libye avec ces fameux
bombardements humanitaires qui n'avaient rien d'humanitaire l'a définitivement écarté de ce club des envahisseurs. Il n'est pas surprenant qu'elle se soit opposée à la présence de mercenaires, financés et armés par l'Occident pour créer le chaos en Syrie et renverser le gouvernement légitime du président Al Assad. D'ailleurs, ce dernier vient d'être reconduit par le peuple syrien pour un nouveau mandat à la présidence du pays.
En
Amérique latine, Poutine a consolidé des relations politiques et économiques avec de nombreux pays de la région, en respectant le droit international et les diverses conventions qui régissent ces relations. Lors de son séjour, il a participé à la rencontre annuelle des pays membres du
BRICS. Des
décisions importantes y ont été prises sur le plan financier et commercial. Les pays qui intègrent
UNASUR ont pu échanger et participer à leurs échanges. On peut dire qu'il s'agit d'une tournée latino-américaine qui s'est déroulée sans incident et dans un climat de grand respect. De nombreux accords ont été signés et l'accueil a été chaleureux dans tous les pays où il est passé.
En Ukraine, Poutine ne fait que réagir à des situations qui surgissent suite aux politiques du nouveau gouvernement qui affectent particulièrement le segment de la population ukrainienne de culture russe. Ces politiques ont conduit ces segments de population à protéger leur autonomie et leur indépendance. Ce fut le cas de la Crimée qui a effectivement voté pour son indépendance et que Poutine, à leur demande et avec l'accord du parlement russe
, a reconnue. Pour la région du Sud-est, la population a voté pour son autonomie en réclamant la création d'une fédération avec le gouvernement de Kiev. Ce dernier, sous influence de l'Occident, a choisi plutôt la guerre que la négociation.
C'est dans ce contexte que se produit l'écrasement de l'avion malaisien ayant à son bord 298 personnes, toutes décédées. L'avion du président Poutine a été précédée de l'avion Malaisien d'à peine 37 minutes de l'endroit précis où s'est produit l'attaque de l'avion malaisien. Il revenait de l'Amérique latine en direction de Moscou. Certaines
rumeurs veulent que l'avion à abattre fût celle du président Poutine. Toujours est-il que les premiers accusateurs furent Washington et Kiev et que les premiers accusés de cet écrasement furent les miliciens prorusses et derrière eux Moscou. Le tam-tam des accusations et des rumeurs, toujours sans preuve à l'appui, furent relayées par les médias officiels et répétées à satiété par les journalistes, les spécialistes à gage et
les alliés, devenus de véritables petits caniches soumis à Washington. Entre temps,
d'autres sources, cette fois beaucoup plus documentées, y voyaient plutôt une action directe de Kiev, planifiée et orchestrée par Washington et l'OTAN.
Ces nouvelles sources d'information démontrèrent que l'avion HK17 était suivi par deux avions de chasse d'Ukraine, qu'un des satellites-espions des États-Unis couvrait à ce moment l'ensemble du territoire Ukrainien, que les milices ukrainiennes prorusses ne disposaient d'aucune arme pouvant atteindre une cible à si haute altitude et encore moins du personnel technique pour les utiliser. On a également appris qu'il était possible, selon l'analyse des traces laissées sur les débris de l'avion, qu'il ait été
atteint par des tirs d'un des avions de chasse qui le suivait de près. Pour ceux qui se laissent encore convaincre par la video présentée dès le début comme une preuve irréfutable de la culpabilité des miliciens pro-russes, je vous réfère à cette
analyse.
Toutes ces hypothèses n'ont jamais été rapportées par nos médias et encore moins reprises par nos gouvernements. Je me permets de vous référer à trois articles,
1 ,
2, et
3 que j'ai publiés sur le sujet. Plus importants que les articles eux-mêmes ce sont les centaines de commentaires, dont certains, fort bien documentés. Pour le moment, les inspecteurs ont quitté les lieux des débris pour poursuivre leurs analyses à la Haie. Il faut noter que le gouvernement de Kiev a poursuivi ses tirs d'obus en direction des lieux de l'écrasement de l'avion, rendant plus difficile le travail des experts. C'est comme s'il craignait que les débris leur révèlent des secrets sur ce qui s'est vraiment passé. Pendant ce temps, des dizaines de milliers de personnes se voient obligées de se réfugier en Russie pour échapper aux bombardements et à la crise humanitaire qui sévit dans la région du sud-est. La Russie a présenté, tout récemment,
une résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies pour qu'un corridor d'aide humanitaire permette à la Russie et à la Croix rouge internationale d'acheminer des secours aux populations vivant sans eau, sans électricité et complètement démunies. Les États-Unis s'y sont opposés. Une véritable
crise humanitaire.En dépit de ce refus, la Russie et la Croix rouge
acheminent en ce mardi, 12 août, une aide humanitaire. Déjà Washington et l'OTAN, son bras armé européen, ont dit qu'ils allaient considérer cette intervention comme une intervention militaire russe. Il faut dire que
depuis les tout débuts de l'intervention étasunienne en Ukraine, le but recherché est d'entraîner la Russie à intervenir en Ukraine pour justifier une guerre visant à prendre le contrôle de toute la région, y compris de la Russie. À ce jour, Poutine s'est bien gardé de donner prise à une telle intervention. Il sait très bien ce que recherche Washington et les
pays de l'OTAN, ces petits caniches sans personnalité et sans fierté.
Ne pouvant entraîner Poutine sur le chemin de la guerre, ils essaient maintenant de le blesser dans son économie avec
des sanctions. C'est bien mal connaître Poutine et ses alliances avec les pays du BRICS et plusieurs pays du monde, dont
l'Amérique latine qui se sent plus en confiance avec Poutine qu'avec Obama. Le premier a l'appui et la confiance de son peuple, le second se soumet aux volontés des puissants à qui il a voué obéissance et soumission. Le premier respecte l'indépendance des peuples, le second se les subordonne. Il n'est pas surprenant que
Poutine réponde à ces sanctions par d'autres sanctions de nature à secouer les secteurs les plus névralgiques de la population de manière qu'ils interpellent leurs gouvernants.
Il m'arrive parfois d'imaginer un immense amphithéâtre à l'intérieur duquel nous sommes tous et toutes.
L'obscurité y est totale. Seuls ceux qui y disposent de puissants réflecteurs peuvent éclairer ce qui se passe dans ce monde. Ils
dirigent leurs réflecteurs là où ça leur convient le mieux. Ainsi, ce que nous voyons n'est que ce que les maîtres de ces réflecteurs veulent bien nous montrer. Les journaux, les télévisions, les journalistes, les faiseurs d'opinions de nos sociétés occidentales sont ces réflecteurs et travaillent tous et toutes dans le même sens.
Nous ne voyons que ce qu'ils veulent bien nous montrer et tout est fait pour que ce soit le plus vraisemblable possible.
Toutefois, il faut se réjouir de l'arrivée
d'autres intervenants disposant de nouveaux réflecteurs et qui nous font découvrir d'autres aspects de ce monde qui nous étaient cachés. Ce sont
les réflecteurs de l'information alternative que rend possible l'internet et ces milliers de personnes à travers le monde qui apportent des étincelles qui finissent par devenir un immense éclairage. On y découvre les mensonges, les tricheries, les demi-vérités, les manipulations, la mauvaise foi de ceux qui avaient le monopole de ce qu'il fallait voir et croire. J'espère que mes interventions s'ajoutent à ces milliers d'autres et apportent quelque chose de ces étincelles qui éclairent et donnent à la vérité plus de place.
À la fin de l'année 1991, le plus grand État de la planète se désagrège, laissant une sorte de trou noir au centre du continent eurasien. La région pivot des relations internationales, le heartland des géopoliticiens, est soudain balayée de la carte. Face à ce gigantesque défi, 1 'Amérique doit réviser de fond en comble son approche géopolitique. En priorité, elle doit éviter que ne se développe une situation d'anarchie politique ou que le délabrement de l'État ne favorise l'émergence d'une dictature hostile, ayant la mainmise sur 1' énorme arsenal nucléaire du pays. À plus long terme, elle doit encourager la transformation démocratique et le redressement économique en Russie.
Il est indispensable qu'elle contre toute tentative de restauration impériale au centre de l'Eurasie, qui ferait obstacle à son objectif géostratégique numéro un : la mise sur pied d'un vaste système euro-atlantique, auquel la Russie elle-même a intérêt, puisqu'elle pourrait s'appuyer dessus pour garantir sa sécurité et sa stabilité.
…
L'Ukraine constitue cependant l'enjeu essentiel. Le processus d'expansion de l'Union européenne et de l'OTAN est en cours. À terme, l'Ukraine devra déterminer si elle souhaite rejoindre l'une ou l'autre de ces organisations. Pour renforcer son indépendance, il est vraisemblable qu'elle choisira d'adhérer aux deux institutions, dès qu'elles s'étendront jusqu'à ses frontières et à la condition que son évolution intérieure lui permette de répondre aux critères de candidature. Bien que l'échéance soit encore lointaine, l'Ouest pourrait dès à présent annoncer que la décennie 2005-2015 devrait permettre d'impulser ce processus. Ainsi, les Ukrainiens auraient la certitude que l'extension de l'Europe ne s'arrêtera pas à la frontière ukraino-polonaise. Dès à présent, l'Ouest peut renforcer ses liens de coopération et de sécurité avec Kiev.
Malgré toutes ses protestations, la Russie acceptera sans aucun doute la première étape de l'expansion de l'OTAN vers l'est, prévue pour 1999. Un véritable gouffre culturel et social s'est creusé entre elle et les pays candidats depuis la chute du communisme. Aussi n'a-t-elle aucune raison de s'entêter dans une cause perdue. En revanche, l’intégration de l’Ukraine bouleverse les certitudes les plus enracinées. L'admettre, c'est reconnaître que le destin de ce pays ne dépend plus d’un lien organique avec la Russie. La survie de l'Ukraine comme État indépendant suppose qu'elle s'arrime fermement à l'Europe centrale et s'émancipe de la région eurasienne. En toute logique, il lui revient de partager les liens que J'Europe centrale entretient avec l'OTAN et l'Union européenne. L'attitude de la Russie sur ce sujet servira de révélateur : aura-t-elle choisi de devenir un acteur européen, ou, rejetant cette option, s’entêtera-t-elle à poursuivre une identité eurasienne et un destin solitaire, émaillé de conflits avec son proche voisin ?
La Russie ne peut pas être en Europe si l'Ukraine n'y est pas, alors que l'Ukraine peut y être sans la Russie. On ne doit jamais perdre de vue ce constat simple et crucial. Dans le cas où la Russie miserait son avenir sur l’Europe, l'intégration de l'Ukraine servirait ses intérêts. De ce point de vue, les relations entre l'Ukraine et l'Europe peuvent constituer la pierre de touche du destin de la Russie. Cela signifie que Moscou jouit encore d'un court répit avant l'heure des choix.
Extraits du chapitre 4, le trou noir, du livre de ZBIGNIEW BRZEZINSKJ, Le grand échiquier, 1997.
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Quelque chose ne s'est pas passé comme prévu. Parce que rien ne se passe jamais comme prévu !
En obligeant l'Europe à sanctionner la Russie, les USA, à dessein, savaient pertinemment qu'à son tour, la Russie prendrait des sanctions contre l'Europe.
Les conséquences de ces sanctions seront bien vite dramatiques pour l'économie européenne et permettront à la propagande U.S. de s'appuyer sur la baisse du moral des européens pour faire accepter l'idée désastreuse qu'il faut en découdre avec une Russie aussi "malfaisante" !
Une exploitation diabolique de plus de l'inversion accusatoire !