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Son nom est plus facile à prononcer que l'Eyjafjallajökull, qui avait provoqué une pagaille monstre dans l'espace aérien en 2010. Mais le Bardarbunga, un des plus grands volcans d'Islande, est tout aussi menaçant que son alter ego. Cet immense volcan, situé sous un glacier dans le sud du pays et qui culmine à 2000 mètres d'altitude, est entré mardi 19 août dans son quatrième jour d'activité. Un phénomène qui ne signifie pas cependant qu'il entrera en éruption, mais qui oblige l'Islande à se préparer au pire.

Alors que le premier ministre islandais a visité les forces de police pour leur présenter le plan d'action, l'institut météorologique islandais a relevé à « orange » le niveau d'alerte pour l'aviation, ce qui signifie « agitation élevée ou en hausse avec potentiel accru d'éruption ». Au-delà ne reste que le niveau « rouge », déclenché quand commence une éruption.

2 600 SÉISMES EN QUATRE JOURS

Les scientifiques estiment en effet que le Bardarbunga pourrait perturber le trafic aérien dans le nord de l'Europe et dans l'Atlantique Nord s'il entre en éruption, en raison surtout de ses projections de cendres. Il pourrait aussi entraîner des dégâts importants en Islande, notamment des inondations en provoquant la fonte des glaces.

Mardi matin, l'institut météorologique, chargé de surveiller son activité, avait recensé quelque 2 600 séismes en quatre jours dus à son activité, d'une magnitude allant jusqu'à 4,5. Bryndis Brandsdottir, géophysicienne de l'université d'Islande, a toutefois indiqué à la télévision publique Ruv que le magma ne semblait pas s'être rapproché de la surface, restant « de trois à sept kilomètres en dessous ». Pour suivre la situation en direct, une webcam est installée à proximité.

En 2010, l'éruption du volcan Eyjafjallajökull avait provoqué la plus grande fermeture d'espace aérien décrétée en Europe en temps de paix, avec plus de 100 000 vols annulés en un mois et plus de huit millions de passagers bloqués.