La campagne des "musulmans contre Daesh" est administrée par un ancien responsable de l'OTAN. Révélations.

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Il fut un temps où le journalisme professionnel consistait à rechercher le dessous des cartes : à en croire l'attitude exprimée aujourd'hui par Rue89 et ses confrères, cette époque est révolue.

Ce jeudi 25 septembre, à 13h, un article a ainsi été mis en ligne par Rue89 au sujet d'une campagne d'opinion britannique (en images) dénommée "Not In My Name" ("Pas En Notre Nom"): le site y brocarde ce clip représentant des musulmans hostiles à Daesh.
Pourquoi demande-t-on aux musulmans de se désolidariser de l'assassinat d'Hervé Gourdel en Algérie ?

Pourquoi des musulmans ressentent-ils la nécessité de condamner, plus fortement que les autres, cet acte odieux ?

Pourquoi des musulmans anglais ont-ils lancé une campagne antiterroriste sous le slogan "Not in My Name" ?
Malheureusement, ce papier, signé par l'ensemble de la "rédaction de Rue89" (censée être salariée et disposer de temps pour effectuer un travail sérieux d'enquête), se contente de se poser la question sans tenter de chercher la moindre réponse, préférant se contenter de dénoncer "l'islamophobie" sous-jacente à la campagne.
Une investigation éclairante des ramifications de cette opération était pourtant à portée de clic.

Mise en ligne le 10 septembre, voici le clip en question :


Qui a réalisé le film? La fondation Active Change.

Qui dirige ce groupe? Hanif Qadir, un militant associatif pakistano-britannique en lutte contre "l'extrémisme violent" et qui fut lui-même un ancien islamiste engagé auprès des Talibans.

Qui finance les programmes de réinsertion mis en place par la fondation? Essentiellement, le gouvernement britannique, à travers les départements de l'Intérieur et des Affaires étrangères.

Fondée en 2003, la Fondation est devenue une organisation reconnue par l'Etat et à but non-lucratif en 2008. Cette année-là, un personnage singulier vient rejoindre le conseil restreint d'administation de l'ACF : Christopher Donnely.

Qui est-il? Un ponte de l'establishement militaire atlantiste. De 1989 à 2003, l'homme a été le conseiller spécial du secrétaire général de l'OTAN. En 2005, il a fondé le Advanced Reaserch and Assessement Group, un centre de réflexion initaielement lié au ministère britannique de la Défense et chargé d'évaluer les menaces stratégiques à l'encontre de la sécurité nationale.

Selon LCI, "pas moins de 80 000 messages" comportant le hashtag #NotInMyName ont été postés sur Twitter depuis le 10 septembre.

Alors que la France est désormais rentrée en guerre contre le groupe terroriste de Daesh, une chose semble acquise.

Les citoyens hexagonaux tenté de relayer -en bonne conscience- l'opération britannique ne devront pas compter sur Rue89 et ses confrères de la presse traditionnelle pour les informer du fait suivant: l'un des artisans de la campagne #NotInMyName a participé -en tant que conseiller spécial du patron de l'OTAN- aux bombardements contre l'Afghanistan. Entre 2001 et 2003, date à laquelle Donnely était actif au sein de l'organisation transatlantique, la guerre d'Afghanistan a provoqué -selon une estimation de l'ONU- la mort de quantité de civils innocents, entre 6300 et 23 600.