Image

Corrélation parfaite entre le flux de liquidités et le SP 500

C'est ce qu'annonce Matt King, de chez Citigroup , Zero Hedge précise :

« La reprise (ndlr de la hausse du marché action) après que Bullard a parlé hier est un autre rappel sur la manière dont les marchés sont encore accro à la liquidité » , citant Jim Reid de la Deutsche Bank (lire » Un autre Rappel sur Comment les Marchés restent Addict à liquidité « )

Pour ceux qui auraient loupés le débat sur ​​cette question , et ce que nous avions explicitement déclaré il y a près de 6 ans, qui a été largement moqué par l'intelligentsia , voici à nouveau la phrase-clé :

» ce sont les injections de liquidités, et non les fondamentaux, qui ont été le principal moteur des marchés au cours des dernières années. «

Depuis plus d'un an maintenant, les banques centrales ont tranquillement réduits leur soutien. Comme la figure 7 (ci dessous) le montre, une grande partie de ce soutient est en baisse pour la Fed, mais la contraction dans le bilan de la BCE a également été importante. Vu sous cet angle, une réaction négative des marchés était attendue depuis longtemps

Image
En d'autres termes, il faut autour de 200 milliards de dollars par trimestre juste pour empêcher les marchés de s'effondrer (sell off)

Zero Hedge .

Tant que les banques centrales continueront d'injecter 200 milliards de dollars par trimestre dans le système, la bulle du marché boursier n'éclatera pas. C'est l'avis de Matt King, responsable mondial de la stratégie de crédit chez Citigroup, dont il a fait part à l'agence de presse Bloomberg.

Il y a quelques jours, alors qu'il avait semblé que les marchés avaient atteint leur limite, quelques déclarations des banquiers centraux, y compris du président de la BCE, Mario Draghi, affirmant qu'ils allaient injecter des liquidités supplémentaires dans l'économie ou, comme dans le cas d'Andrew Haldane, patron de la Banque d'Angleterre, qu'il était moins enclin à augmenter les taux d'intérêt, contrairement à ce qu'il avait affirmé précédemment, ont suffi pour inverser la tendance.

Leurs déclarations ont donné le sentiment aux investisseurs que les banques centrales allaient continuer de garantir leurs activités, ont jugé les membres de l'équipe de Hans Redeker, stratèges sur les devises chez Morgan Stanley.

Matt King et ses collègues de Citigroup ont ainsi calculé que les banques centrales devaient injecter chaque trimestre 200 milliards de dollars pour éviter que le cours des actions ne chute de 10%. En 2012, le total des liquidités ainsi pompées dans l'économie mondiale s'est monté à quasiment 1 000 milliards de dollars, soit près de 250 milliards de dollars par trimestre. Comme la Fed et ses consœurs ont annoncé qu'elles allaient réduire ces politiques, il était inévitable qu'une correction survienne, explique King.

De leur côté, les stratèges de Bank of America Merrill Lynch ont indiqué qu'une nouvelle baisse de 10% des cours boursiers pourrait déclencher un quatrième quantitative easing (programme d'assouplissement quantitatif) de la Fed. C'est ce qui s'était passé en 2010, lorsque les marchés avaient perdu 11%, et en 2011, lorsqu'ils s'étaient écroulés de 16%.

Les investisseurs sont d'autant plus confiants qu'ils savent que même si la Fed maintient l'arrêt de ses achats d'obligations ce mois-ci, comme elle l'a annoncé, ils pourront toujours compter sur la BCE et la Banque du Japon pour injecter plus de liquidités dans les mois à venir, et compenser ainsi l'arrêt des injections de la Fed. En effet, ces banques centrales craignent qu'une baisse des cours prolongée ne ruine la confiance des marchés, et donc, les perspectives économiques. « Les banques centrales redoutant davantage un retour en récession que les bulles sur les cours des actifs, n'ont pas d'autre choix que d'intervenir de nouveau », résume King.

Tout ceci conforte les déclarations récentes de l'entrepreneur américain Peter Thiel (eBay, Paypal, Facebook), qui a affirmé dans une interview que la Fed, qui était principalement contrôlée par des gouverneurs démocrates, allait continuer à injecter de l'argent dans le système jusqu'aux élections présidentielles de 2016, pour aider Hillary Clinton à remporter ces élections. Il est également convaincu que Clinton ne pourra pas renouveler son mandat, car elle devra payer le prix des conséquences de cette impression de monnaie sur l'économie, qui dure déjà depuis 6 ans.

source