Les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales étaient en proie aux inondations, ce dimanche 30 novembre, nécessitant l'évacuation de riverains.
flood, Aude, France
© Jean-Baptiste Bourgeon
Une montée des eaux encore plus forte que lors de la crue meurtrière de 1999 a nécessité l'évacuation de près de 3.000 habitants dimanche dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, où l'inquiétude persistait dans l'attente d'un nouvel épisode pluvieux.

La préfète des Pyrénées-Orientales, Josiane Chevalier, a ordonné « l'évacuation des habitants situés à 200 mètres de part et d'autre des digues de l'Agly », rivière placée en vigilance rouge à 11h00 par le Service de prévision des crues Méditerranée Ouest (SPCMO), a indiqué la préfecture.

En milieu de journée, « 2.000 personnes » avaient été évacuées dans cette région, sur un total non encore déterminée. La préfète a de plus demandé à ce que, « dans la bande des 500 m de part et d'autre de la digue de l'Agly, des mises en sécurité à l'étage soient effectuées sans délai ».

« Les digues de l'Agly sont sollicitées depuis samedi soir et on attend de nouvelles pluies », a prévenu le directeur de cabinet de la préfecture, Fabrice Rosay. Ces évacuations s'ajoutent aux 560 personnes qui avaient déjà été mises en sécurité en fin de matinée dans d'autres zones touchées, en particulier sur la côte Vermeille (Canet, Argelès-sur-Mer et Le Barcarès), a indiqué la préfecture.

De nouvelles pluies redoutées« J'ai 42 ans et je n'ai jamais vu ça », témoignait Kristel Grégori, dont la maison se situe à Argelès, à une dizaine de mètres de la Massane, un petit cours d'eau très souvent à sec mais qui s'est transformé en un fleuve d'une vingtaine de mètres de large. Des dizaines de voitures étaient noyées, parfois enroulées autour de pylônes par la force des eaux.

« A trois heures, des gens du quartier sont venus nous réveiller. Il y avait déjà un mètre d'eau dans les garages », raconte Grégori. Son atelier de cuisine, l'atelier de son mari, patron d'une entreprise de terrassement, ainsi que « toutes les machines et nos voitures », ont été noyés, lance-t-elle.

« Les eaux sont redescendues mais il pleut encore. Je ne sais pas ce qui va se passer », confie cette femme. Plus de 600 interventions ont été effectuées par les 160 sapeurs-pompiers et 70 gendarmes mobilisés, ainsi que 70 hommes de la Sécurité civile.