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Manuel Valls a estimé ce mardi devant l'Assemblée nationale française que, face au terrorisme, il fallait prendre « des mesures exceptionnelles », mais « jamais des mesures d'exception » mettant en danger l'Etat de droit en France.

« A une situation exceptionnelle doivent répondre des mesures exceptionnelles. Mais je le dis avec la même force : jamais des mesures d'exception qui dérogeraient au principe du droit et des valeurs », a déclaré le Premier ministre français devant l'Assemblée nationale, lors de l'hommage aux victimes des attentats de la semaine dernière.

Renforcer les services de renseignement

Manuel Valls a tout de même affirmé la nécessité de « régulièrement renforcer » les « services en charge du renseignement intérieur et la juridiction antiterroriste ».

« Tirer des leçons » des attentats de la semaine dernière, « c'est d'abord prendre conscience que la situation change en permanence et que les services en charge du renseignement intérieur et la juridiction anti-terroriste doivent être régulièrement renforcés », a affirmé le Premier ministre français devant les députés.

Il a également annoncé la création «avant la fin de l'année» de «quartiers spécifiques» en prison pour les détenus «radicalisés».

Le Premier ministre a demandé au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve des propositions concernant le contrôle d'internet

« J'ai demandé au ministère de l'Intérieur de m'adresser dans les huit jours des propositions de renforcement. Elles devront concerner notamment Internet et les réseaux sociaux, plus que jamais utilisés pour l'embrigadement, la mise en contact et l'acquisition de techniques permettant de passer à l'acte », a assuré le Premier ministre.

Solidarité européenne aussi dans les budgets

Manuel Valls en a de nouveau appelé mardi l'Europe à une plus forte contribution aux opérations militaires menées par la France contre le djihadisme au Sahel. Cet effort est « coûteux », a souligné le Premier ministre français. « La solidarité de l'Europe, elle doit être dans la rue, elle doit être aussi dans les budgets, à nos côtés », a-t-il ajouté dans son discours devant les députés après les attentats de la semaine dernière en France.