Il y a quelques jours, un parent d'élève hollandais a posté sur sa page Facebook deux illustrations issues du manuel scolaire de sa fille. Le manuel s'intitule « Thèmes en sciences sociales 1 pour VMBO-KGT, VMBO signifiant « formation professionnelle préparatoire de niveau secondaire », et désignant une filière niveau lycée aux Pays-Bas,. Le manuel est fourni aux élèves de la VMBO (âgés d'environ 15-16 ans) au cours des deux dernières années de leur cursus dans cette filière.

On peut lire dans la description du manuel : « Le manuel est mis à jour annuellement et contient de nombreuses sources d'informations actuelles et diverses, ainsi que des exercices ». Le manuel a certes été mis à jour, car la Russie y est dépeinte comme un pays tout à fait hostile, ce qui est dans la ligne de l'actuelle propagande occidentale anti-russe.

Les deux images suivantes figurent à la page 67 du manuel, Chapitre 7 : pays non démocratiques. La première image dépeint la Russie comme un pays « maléfique » tentant de s'emparer de l'Ukraine, tandis que l'Europe tend désespérément la main à l'Ukraine. L'une des questions posées aux élèves est : « Que fait la Russie, et que fait l'Europe sur cette image ? » Eh bien, la réponse est simple : la monstrueuse Russie tente manifestement de dévorer la pauvre Ukraine, sous les yeux d'une gentille Europe très très inquiète !
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© M. Philipsen

Sur la deuxième image (intitulée « La liberté dans le monde »), une carte montre le degré de liberté (en vert) ou l'absence de liberté (en rouge) d'un pays. La Russie est montrée comme un pays « non libre » tandis que les États-Unis et l'Europe en particulier sont dépeints comme les pays « les plus libres ».
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© Michel Philipsen
Qu'est-ce qui fait penser à ces « éducateurs » que la Russie n'est pas un pays libre ? Serait-ce à cause du « problème » des droits de l'homme lié à l'homosexualité en Russie ? Le Premier ministre hollandais, Mark Rutte, et le président Poutine ont d'ailleurs déjà eu une discussion à ce sujet. Rutte a mentionné les lois qui prohibent la promotion de l'homosexualité, et qui ont été mises en application dans plusieurs régions de Russie. Selon le Premier ministre, cela pourrait conduire à limiter les droits des minorités sexuelles. Le président Poutine a alors fait remarquer que ces lois ne sont pas appliquées à un niveau fédéral, mais régional. Elles représentent le vote des populations de ces régions. Pour contrer les arguments de Rutte, Poutine a rappelé qu'au Pays-Bas, certaines organisations soutiennent la pédophilie :
Poutine : « J'ai du mal à imaginer qu'à Moscou, un juge permettrait à une organisation qui soutient la pédophilie d'opérer. Par contre, en Hollande, cela est possible. Une telle organisation existe. J'ai aussi du mal à imaginer que dans notre pays, un parti politique s'opposerait à la participation des femmes aux questions politiques. Mais ici, un tel parti existe bel et bien. Nous devons juste apprendre à mieux nous écouter les uns les autres, à nous respecter mutuellement, comprenez-vous ?

En effet, imaginez une organisation soutenant la pédophilie en Russie. Si c'était le cas, je pense que dans certaines régions de la Fédération de Russie, les gens prendraient les armes... »
Une réaction que partageraient certainement la plupart des citoyens ordinaires de l'Occident libre.

Je ne suis pas sûre de pouvoir affirmer que les pays qui permettent l'existence de telles organisations ou celle de partis politiques opposés à la participation des femmes à la vie politique figurent parmi les « États les plus libres du monde ». Libres de faire quoi, exactement ? De violer les enfants ? Je dirais plutôt que de tels pays sont soumis à un régime dépourvu de la moralité la plus basique, et qui ne se soucie guère des intérêts de ses citoyens.

Pendant ce temps-là, à Kiev, une manifestation LGBT était interrompue dans la violence par des extrémistes soutenus par le Secteur Droit. Comme le dit Kristina Rus :
D'un côté, le gouvernement ukrainien défend les droits et la sécurité des minorités sexuelles contre les extrémistes, et de l'autre, il arme ces mêmes extrémistes avec des armes lourdes destinées à massacrer les enfants issus de minorités ethniques en Ukraine, avec le soutien sans faille des « modèles de démocratie et de justice occidentaux. »
C'est ce type de régime que soutiennent les Pays-Bas et leur alliés occidentaux, en particulier leurs « meilleurs potes » - les États-Unis. Le 2 mai 2014, le Media Relations Office du Canada a écrit : « En tant qu'amis, alliés et partenaires de la démocratie, des droits de l'homme et de la justice, le Canada et les Pays-Bas continueront à soutenir étroitement le peuple ukrainien dans sa course électorale pour établir un gouvernement pacifique qui respecte ses droits démocratiques. » Un gouvernement fasciste qui prône le meurtre d'innocents, et qui, apparemment, se fiche pas mal des minorités sexuelles (une question apparemment importante pour le Premier ministre Mark Rutte) : voilà le gouvernement pacifique qu'ils ont aidé à établir en Ukraine.

Concernant la « dévoration » de l'Ukraine par la Russie, la vérité est à l'opposé de qu'on inculque aux élèves hollandais. Alors que la situation empirait en Ukraine - en grande partie « grâce » à l'Occident libre - la Russie a tenté de nombreuses fois de calmer la situation et a envoyé de nombreux convois humanitaires aux populations ukrainiennes dans le besoin. Elle continue d'ailleurs à le faire. En fait :
Depuis août 2014, la Russie a envoyé plus de 25000 tonnes d'aide humanitaire - principalement des produits alimentaires, des médicaments et des matériaux de construction - aux populations des régions de Donetsk et Lougansk, qui souffrent d'une crise humanitaire engendrée par une opération militaire lancée par les autorités de Kiev dans le Donbass, en avril 2014.
Ce type d'aide semble cruellement faire défaut, du côté de l'Occident. Au contraire, ce dernier fournit apparemment des armes létales à l'Ukraine afin de prolonger la « dévoration de l'Ukraine ».

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Manifestement, il y aurait bien d'autres choses à dire sur les illustrations ineptes publiées dans ce manuel scolaire. Dans n'importe quel autre contexte, elles prêteraient à rire, mais lorsque des élèves sont incités à les prendre au sérieux, la situation n'a plus rien de drôle. Il est clair que la Russie est montrée sous un jour aussi noir pour une seule et unique raison : les médias mainstream - pour le compte de « l'Oncle Sam » - affirment que la Russie est « maléfique » ; il faut donc les croire, et le message doit se répandre partout, peu importe la vérité. Cet exemple montre comment ce système sans foi ni loi créé par l'Occident empoisonne les jeunes esprits, et combien il est facile de disséminer d'Énormes Mensonges dans toute la société.

Si j'étais parent, je regarderais d'un œil critique les manuels scolaires de mes enfants, et je leur donnerais des informations véridiques sur ce qui se passe sur cette planète. Le système scolaire ne permet pas aux élèves d'avoir un esprit critique ; au contraire, les enfants sont gavés « d'informations » qui ne sont pas appuyées par les faits.