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Dix chasseurs-bombardiers français ont largué 20 bombes dimanche soir sur le fief de l'organisation Etat islamique (EI) à Raqa, dans le nord de la Syrie.

Attaquée vendredi soir par Daesh, la France a répliqué, dimanche soir. Douze appareils, dont dix chasseurs, ont été engagés simultanément à partir des Emirats arabes unis et de la Jordanie afin de bombarder la ville de Raqa, fief de l'Etat islamique en Syrie.


« Le premier objectif détruit était utilisé par Daesh comme poste de commandement, centre de recrutement djihadiste et dépôt d'armes et de munitions. Le deuxième objectif abritait un camp d'entraînement terroriste », a expliqué le ministère de la Défense dans un communiqué. L'opération a été menée en « coordination avec les forces américaines ».


Commentaire : Attendez une seconde.... Cela fait des années que les pouvoirs occidentaux nous disent qu'ils sont en train de bombarder le Moyen-Orient (en violant le droit international) pour combattre le terrorisme, mais jusqu'à ce que la Russie commence ses raids aériens, aucun succès n'avait vraiment été remporté. On nous disait que ces « méchants terroristes » se cachaient très bien, qu'ils étaient nombreux... Maintenant, du jour au lendemain, la France est en mesure de cibler des centres de recrutement, des dépôts d'armes et des camps d'entraînement ? Et bien, bravo ! Quelle efficacité ! Dommage qu'entre temps, Washington et ses alliés aient tué tellement de victimes innocentes dans tout le Moyen-Orient.

Mais, toujours est-il qu'à notre connaissance, le gouvernement syrien n'a pas autorisé ces attaques. Et que cela fait un moment que l'action de la Russie a des effets positifs dans la lutte contre le terrorisme. Il reste à voir que ce que font RÉELLEMENT les pouvoirs occidentaux. On ne peut pas financer le terrorisme qu'on dit vouloir combattre... Il faudra se mettre d'accord un de ces jours.



Après l'annonce par François Hollande que le pays serait serait « impitoyable » sur tous les terrains, intérieur et extérieur, après les attentats qu'il a qualifiés « d'acte de guerre », ce bombardement ressemble bien à un acte de représailles. Les frappes de dimanche soir sont en effet sans commune mesure avec les quatre précédents raids français, qui ont mobilisé beaucoup moins de chasseurs et visaient des sites situés plus au sud du pays, dans la région de Deir Ezzor.


La France a déjà prévu « l'intensification de ses frappes » en Syrie, a reconnu l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, qui évoquent un «tournant» avec les attentats. La France va aussi déployer en décembre le porte-avions Charles-de-Gaulle dans le Golfe qui, avec 24 appareils à bord, triplera les capacités de frappes. Elle continue en revanche d'exclure toute intervention militaire au sol.

En septembre, les premières frappes françaises en Syrie avaient ciblé deux centres d'entraînement de djihadistes susceptibles de mener des attaques en Europe. Les cibles ont ensuite été élargies à des sites pétroliers exploités par l'EI et le 15 novembre, à un poste de commandement.


Commentaire : ... des sites pétroliers ??? Où est-ce qu'on a entendu parler de cela au par avant ? Ne serait-ce pas ici : "40 pays, dont 20 membres du G20, financent l'État Islamique" ?