Traduction : SOTT
Le drapeau français illuminant la façade du Ministère de la Culture au Palais Royal à Paris
© Adrien Morlent/AFP/Getty ImagesLe drapeau français illuminant la façade du Ministère de la Culture au Palais Royal à Paris, en commémoration des victimes des attaques terroristes à Paris le 13 novembre 2015
Un jeune résident de la Bande de Gaza a exprimé sont choc après avoir été faussement accusé de faire partie des militants de l'État Islamique impliqués dans les attentats commis vendredi dernier à Paris et ayant fait 130 morts.

Sami Abu Rus, étudiant en journalisme à l'Université d'Al-Aqsa, a décrit à Ma'an le choc qu'il a ressenti en voyant sa photo publiée sur Internet par des groupes de médias de l'ÉI le félicitant d'avoir été l'un des « lions » qui avaient attaqué Paris. Abu Rus, qui réside dans un camp de refugiés à al-Nuseirat, dit ne jamais avoir quitté la Bande de Gaza. Ce n'est que parce que des amis lui en ont parlé qu'il a retrouvé sa photo sur lesdits sites.

Au début, il a cru qu'il s'agissait d'une blague, mais il a changé d'avis lorsqu'il a vu que sa photo avait également été partagée sur un site affilié à l'État Islamique. Le jeune homme a déclaré que sa famille avait été scandalisée de le voir identifié comme l'un des attaquants, et a immédiatement nié ces accusations et condamné les attentats, déclarant que ces derniers n'avaient rien à voir avec l'islam.

« Ma famille et moi condamnons les attentats terroristes perpétrés contre des civils », a déclaré Abu Rus. L'une de ses photos a été publiée dans le journal égyptien al-Wattan et d'autres médias du pays, tandis que des sites affiliés à l'État Islamique ont publié deux de ses photos.

Le jeune homme pense qu'elles ont été prises sur sa page Facebook, ou sur un autre réseau social.

Les photos parues en ligne ne précisaient pas le nom ni la nationalité des attaquants, simplement identifiés comme des « lions de l'État Islamique, responsables des attentats de Paris ».

Plusieurs photos similaires accusant faussement des gens innocents d'avoir perpétré le massacre de Paris ont également été publiées en ligne, dont celle d'un homme de religion sikh parue dans le journal espagnol La Razón, qui le montre une ceinture d'explosifs à la taille, le Coran à la main. Cette image avait en fait été « photoshoppée », et l'original montrait le citoyen canadien prenant un « selfie » avec son iPad devant la glace.