Commentaire : Ce qu'il faut pour contrôler la population à tous les niveaux, c'est entretenir la peur partout, dans la rue, dans les écoles... Que les gens soient effrayés, qu'ils voient des policiers en tout lieu, qu'ils se sentent démunis, et évidemment, qu'ils en viennent à accepter ces menaces elles-mêmes comme étant normales, à intégrer dans leur vie quotidienne, alors qu'elles font partie bien sûr du « grand spectacle ».


Moins de deux semaines après la fusillade de San Bernardino, le recteur des écoles publiques de Los Angeles a décidé de fermer les établissements. Ce mardi, 643.000 élèves sont donc confinés chez eux. New York a été visé par une menace similaire mais les autorités ont décidé de ne pas « sur-réagir ».

los angeles
Les écoles fermées à Los Angeles
Les autorités de Los Angeles ont demandé aux parents de garder chez eux leurs enfants, mardi matin. Les 643.000 élèves des écoles publiques de Los Angeles ne devraient pas avoir classe de la journée: 1.200 établissements, du primaire au lycée, sont inspectés par la police à la suite d'une « menace crédible » et fermés par mesure de précaution, depuis 7h30. Steve Zipperman, responsable de la police en charge des écoles, a expliqué lors d'une conférence de presse avoir reçu une « menace électronique qui évoquait la sécurité des écoles ». Il s'agirait d'une alerte à la bombe, envoyé par des adresses email en provenance de Francfort, en Allemagne.

D'après le recteur des écoles publiques de Los Angeles, « la menace concernait pas une, deux ou trois écoles », mais de « nombreuses » écoles, qui n'étaient pas identifiées avec précision. « C'est la raison pour laquelle j'ai pris la décision qui a été annoncée », de fermer les écoles ce mardi, a-t-il expliqué. Le rectorat reçoit « tout le temps » des menaces mais cette fois « il s'agit d'une menace exceptionnelle », a-t-il souligné, mentionnant des « sacs à dos » et des « paquets ».

C'est la première fois depuis au moins dix ans qu'une telle fermeture est décidée. Cette « menace » intervient dans un climat particulièrement tendu dans cette zone des États-Unis, moins de deux semaines après l'attentat terroriste de San Bernardino, commune située à un peu plus d'une heure de route à l'est de Los Angeles. Syad Farook et Tashfeen Malik avait ouvert le feu le 2 décembre dans un centre de santé, faisant 14 morts et 21 blessés, avant d'être abattus par la police. « Je ne veux pas risquer que des enfants soient amenés dans les bâtiments tant que je ne suis pas certain qu'ils sont sécurisés », a ajouté le recteur. La police a mis en place un numéro pour informer les parents.

Menaces similaires à New-York

À New-York, des menaces ont également visé des écoles. Le chef de la police Bill Bratton a évoqué un email « similaire, presque exactement le même » que celui reçu à Los Angeles. Mais « nous ne voyons pas cela comme une menace terroriste crédible », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, ajoutant que ces menaces voulaient générer la peur et qu'il ne fallait pas « sur-réagir ».

« Il n'y a pas de menace crédible contre nos enfants, et nous sommes absolument persuadés que nos écoles sont en sécurité », a également déclaré le maire de New York Bill de Blasio lors de la conférence de presse. Les écoles new-yorkaises, qui comptent plus d'un million d'élèves, sont restées ouvertes.