Un millier de Hollandais se sont rassemblés devant la maison communale de la ville de Heesch pour s'exprimer contre l'accueil programmé dans la ville de 500 migrants durant les dix prochaines années.

La manifestation pacifique a dégénéré en affrontements violents avec la police anti-émeute à Heesch, petite ville de l'est des Pays-Bas. Selon les estimations des forces de l'ordre, plus d'un millier de manifestants y ont pris part. Pour le moment, aucun bilan d'éventuelles arrestations ou du nombre de blessés n'a encore été annoncé.

Les manifestants ont lancé des pétards, des œufs, des pierres et des engins pyrotechniques et chantaient « Arrêtez les migrants ! » au moment où les autorités locales discutaient du projet d'accueil, dans la ville, de 500 migrants durant les dix prochaines années. Auparavant, les citoyens de la ville avaient accroché des pancartes devant le centre des demandeurs d'asile où on lisait « 500 = c'est trop ».

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© AFP 2016 Robert VosRacisme égal peur ?

Commentaire : Que se passe-t-il dans la vieille Europe pour que les gens agissent de la sorte ? D'où vient ce manque total de compassion et d'humanité ? Pourquoi ce racisme violent et ce mépris des gens qui ont souffert des politiques de cette Europe colonialiste ? Que cache la peur du réfugié ?




Les forces de l'ordre sont intervenues, ce qui a provoqué les affrontements. La mairie a « octroyé à la police des pouvoirs renforcés » après une « manifestation qui a dégénéré », a précisé la bourgmestre Marieke Moorman, dans un message sur le compte twitter de la commune.


Les organisateurs de la manifestation ont créé une page Facebook « Manifestation contre AZC Heesch » qui a recueilli plus de 3 000 « j'aime ». Les manifestants étaient convenus de se rassembler devant la maison communale à 19 heures (heure locale) au moment de la réunion des autorités locales.


Des manifestations similaires ont déjà eu lieu dans d'autres villes et villages du pays ces dernières semaines. Lors d'une des plus grandes, en décembre, dans la ville de Geldermalsen, la police néerlandaise a procédé à des tirs de sommation pour disperser ceux qui s'opposaient à l'accueil de 1 500 migrants.


Tandis que le gouvernement néerlandais a accueilli plus de 54 000 demandeurs d'asile l'année dernière, sa popularité est tombée au plus bas. En revanche, d'après les sondages, le chef du Parti pour la liberté (PVV), Geert Wilders est devenu extrêmement populaire après sa déclaration qu'il « fallait laisser enfermés les immigrants dans les centres d'accueil afin de protéger les femmes d'agressions semblables à celles qui s'étaient produites au Nouvel An à Cologne ».