Syrie
Selon les données de l'ONG Syrian Centre for Policy Research présentées au journal britannique The Guardian, le conflit syrien a fait quelque 470 000 morts alors que 45% de la population syrienne a été déplacée à cause de lui.

Par ailleurs, les institutions, l'infrastructure et les richesses nationales de la Syrie ont été «presque détruites» par «l'impact catastrophique» du conflit qui dure depuis presque cinq ans. Le nombre des victimes serait donc, d'après ce rapport, près de deux fois plus élevé que les 250 000 morts, répertoriés par les Nations unies, il y a 18 mois, jusqu'à ce que l'ONU cesse de tenir une statistique.

Selon le rapport de l'ONG, près de 11,5% de la population a été tuée ou blessée. Le nombre de blessés est estimé à 1,9 million alors que l'espérance de vie est descendue à 55,4 ans en 2015, contre 70 ans en 2010. Les pertes économiques atteignent la somme effarante de 255 milliards de dollars.

Sur les 470 000 victimes de la guerre, selon le Syrian Centre for Policy Research, 400 000 morts environ sont directement imputables aux violences, alors que 70 000 personnes ont péri en raison de l'absence de services de santé - notamment celles souffrant de maladie chroniques - ou du manque de nourriture, d'eau potable et de logement, pour celles qui ont été déplacées en raison du conflit.

La diminution de la population, qui atteint 21%, aide à expliquer les vagues de réfugiés qui atteignent la Turquie et l'Europe. Ainsi, 6,36 millions de personnes, soit 45% de la population, ont été déplacées à l'intérieur du pays et plus de 4 millions, à l'étranger.

Parmi les responsables des violences, le rapport cite les groupes armés qui essaient de renverser le président syrien Bachar el-Assad et, bien sûr, Daesh.

De son côté, la communauté internationale essaiera de sortir les négociations de l'impasse dans laquelle elles semblent embourbées lors la conférence internationale de Munich qui s'ouvre le 11 février. Lors de cette rencontre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le secrétaire d'Etat américain John Kerry auront des entretiens sur la question syrienne.