Comment: Ceux que l'on porte au pinacle sont toujours l'exact reflet des valeurs morales de leur époque. N'est-ce pas en analysant la différence qu'il y a entre apparence et réalité que l'on peut prendre conscience à quel point nos envies, nos croyances et nos idéaux sont basés sur le mensonge ? Et que celui-ci est excellemment colporté par les figures médiatiques de notre temps ? Instabilité mentale, psychopathie, pédophilie, mythomanie : voilà aussi la réalité des "grands" de ce monde. En cessant de nourrir le simulacre, en décrivant la réalité précisément pour ce qu'elle est, les faux-héros ne tomberont-ils pas d'eux-mêmes ?

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© Inconnu"Toute personne qui me pose des questions est anti-sémite"
Depuis l'annonce de la mort d'Elie Wiesel, ce n'est qu'un concert de louanges que l'on entend dans toute la presse. Il faut dire que notre homme avait des titres à faire valoir : Prix Nobel de la paix en 1986, plus de 10 millions d'exemplaires de son livre La nuit ont été écoulés dans le monde entier depuis sa sortie en 1958, docteur honoris causa de plus d'une centaine d'universités dans le monde parmi les plus prestigieuses, Grand-croix de la Légion d'honneur en France, il a également reçu la Médaille d'or du Congrès américain. Pourtant, notre homme est un faussaire et n'a jamais porté le numéro de déporté (A-7713) qu'il prétend avoir porté, mais aurait au contraire usurpé celui d'un autre déporté qui portait le même patronyme que lui, ce qui permet de douter de sa réelle déportation à Auschwitz.

C'est en tout cas ce qu'a prétendu Jean Robin, un journaliste qui prétend combattre les révisionnistes, et qui, en enquêtant, à soulever le lièvre : si le matricule A-7713 correspond bien à un « Wisel » , la personne à qui correspond ce matricule est une personne née 15 ans avant Elie Wiesel. Bref, ce n'est pas la même personne, d'autant qu'Elie Wiesel n'a jamais montré le tatouage de son matricule pourtant indélébile afin de faire taire la polémique. Cela est d'autant plus curieux que nombre d'ex-détenus des camps de concentration exhibent fièrement leur numéro.

Quoiqu'il en soit, notre homme qui, paraît-il, a vu de son vivant l'enfer - en tout cas ses témoignages lui ont permis les honneurs qu'il a reçus depuis si longtemps, sa fortune, et sa gloire - a vécu un autre enfer en 2008, lors de la faillite de son coreligionnaire Madoff à qui il avait confié sa fortune (évaluée à plusieurs dizaines de millions de dollars) et qui fut perdue. Cela lui fit dire, au sujet de Madoff :
« Psychopathe est un mot trop gentil pour le qualifier. » « Il devrait être placé à l'isolement pendant au moins cinq ans avec un écran sur lequel seraient diffusées des photos de ses victimes [...] Il faudrait inventer n'importe quoi pour le faire souffrir. »
Notre conscience morale n'est donc pas un grand humaniste, d'autant que, rappelons-le, le contentieux qui l'opposait à M. Madoff n'était que d'ordre financier.