burkini
Aux yeux des Tunisiens, ces dernières vacances d'été n'ont pas été des plus joyeuses.

Un été douloureux pour les nombreuses populations du sud tunisien privées d'eau potable pendant de nombreuses semaines avec une chaleur torride ! Certains disaient « même que sous Ben Ali nous n'avons pas eu ça, quatre années de sécheresse de suite. Elles n'ont pas provoqué la catastrophe de manque d'eau potable de cette année », bien qu'elle soit largement utilisée par les nombreux hôtels à un point de surconsommation !

La frange littorale de Hammamet au nord du pays, Sousse au Sahel, en passant par Zarzis et Djerba dans le sud - vitrine estivale mondialement réputée - a fait parler d'elle et a connu cette saison d'été au niveau des plages, un spectacle des plus navrants ; une lutte fratricide pour ne pas dire une cohabitation musclée entre certains hôteliers décidés d'interdire le port des maillots de bain des femmes voilées, connus aussi sous le terme « burkini », les femmes voilées revendiquant leur droit de disposer de leur corps, poussées et soutenues par des organisations radicales de mouvance Nahdaoui. Le tout sous les yeux du simple citoyen venant comme à l'accoutumée passer une journée ou quelques nuits quand le budget familial serré le permet ! Sans oublier naturellement l'heureux touriste qui vient découvrir la Tunisie, pays « de la révolution au Jasmin » et qui cherche le calme des plages et des piscines.

En fait de quoi s'agit-il au juste ?

Il s'agit en toile de fond de ce spectacle, de femmes de tous âges. Anges de l'enfer, portant plusieurs milliers de centimètres carrés de tissus de toutes couleurs véhiculant plusieurs millions de microbes voulant par le forcing évoluer à leur guise aussi bien à la plage que dans les piscines ! Le côté amusant, c'est que ce « libe burkini » a pris toutes les couleurs ; rose, bleu, vert... qui mettent les formes généreuses en relief, et semble crier : « Ana houna, regardez -moi ». Du coup la minorité passe inaperçue « hamdoullah » remarquait une nageuse !

Alors que certaines villes des côtes françaises, Cannes, Nice en passant par l'Allemagne (qui considèrent que l'interdiction du burkini est venue pour des raisons « d'intégration ») ont sorti les registres et les lois d'interdiction qui ont fait rapidement mouche !

Naturellement, la Tunisie - occupée par la formation de son nouveau gouvernement - n'a pas pris de position officielle en matière d'interdiction, eu égard au chaos social et économique qui secoue le pays et l'envie d'avoir le maximum de touristes pour la saison, surtout nos voisins algériens ! S'agissant de ce fléau, le burkini est plus que jamais un sujet à la fois complexe, sensible et tabou, avec beaucoup d'acteurs en présence : Annahdha et ses alliés, le Qatar, les wahhabites de l'Arabie Saoudite, les Deischs et les autres formations qui se proclament « pour un Islam moderne et démocratique creusé dans les ténèbres», sans oublier les hôteliers « islamisés » et les juntes au pouvoir proches du courant Nahdhaouis !

A l'inverse et d'après les informations non confirmées, cinq députés islamistes koweïtiens ont présenté une proposition prévoyant un an de prison et une amende de 3 500 dollars pour les femmes se présentant en maillot de bain sur les plages. Ils suggèrent d'amender le code pénal pour pouvoir infliger ces sanctions aux « impudiques »...

Restant dans le registre du fameux burkini, je trouve que son acceptation pose un énorme problème, parce que, sur le problème sécuritaire, c'est inadmissible aujourd'hui de se baigner à côté de « croque-morts » difficiles à identifier ! Deuxième argument, il est également invraisemblable qu'une silhouette portant sur son corps des millions de microbes incrustés dans le tissu « du paradis semble-t-il ! » plonge dans une piscine pleine d'enfants et d'adultes sans se soucier des conséquences sanitaires et hygiéniques. Nous avons là les principes clés, révélateurs et convaincants pour régler le compte de ces « Anges de l'Enfer » : Sécurité, hygiène et salubrité publique !

Alors dernière appréciation du fléau tel qu'il se présente aujourd'hui en Tunisie, nous n'avons pas attendu cette mode maudite fabriquée par les Nahdahouis et leurs complices des pays du Golfe, alliés de la France, et entre autre les Wahhabites, pour interdire dans nos piscines le port du caleçon pour les raisons que j'ai évoquées, et cela depuis le règne de feu Président Habib Bourguiba.

Donc, les accrochages, les agitations, les dénigrements et les provocations des minables « Anges de l'enfer » et aussi les politiques et les notables des pays musulmans fascistes ressemblent à un couscous royal, « celui qui vient le premier rafle le gros morceau et le bon vin ! ».

Ceci pour dire que la question fondamentale ici ne relève pas de l'Islam, mais de la pauvreté d'esprit et la confusion qui règnent dans nos sociétés sous-développées, mais aussi en occident. Ce sont aussi ces esprits des ténèbres qui faussent la donne et entraînent autant que faire se peut la haine et l'hostilité entre les peuples !

Sur un autre versant, il faut être honnête, il y a là un danger majeur qui menace aujourd'hui aussi bien vos pays que les nôtres, vos institutions et vos enfants que les nôtres, si on veut regarder les choses en face ! Donc le mot d'ordre serait de protéger notre progéniture, nos patries et nos villes, des violences et des hors la loi ! La solution vient dans la fortification de la société civile à notre sens !

Quant à la Tunisie « pays de la révolution au Jasmin ; appellation fabriquée de toute pièce en France, les dés sont jetés maintenant et son destin est incertain ! Le burkini est devenu en quelques semaines un vêtement de propagande pour certains en piscine et à la plage. Une femme, s'adressant à la télévision au peuple tunisien assoupi, disait, parlant de cette tenue : « Eh bien voilà un autre exemple de l'islamisation rampante de la société tunisienne, continuez à dormir ! »