Les États-Unis, « pays de la liberté & du mensonge » sont le parrain Don Corleone - le charisme en moins - & Israël - Sonny, le fils - fait le sale boulot pour papa, tandis que ce dernier s'affaire toujours à blanchir ses crimes.

israel intouchable
Le verdict provisoire de la CIJ a mis en lumière l'intégrité de la Cour et des Nations unies qui ont déjà perdu la majeure partie de leurs valeurs, et cette affaire constituait pour elles une dernière chance rachat, alors que l'Afrique du Sud proclame son intention de poursuivre les États-Unis en justice, avec une nouvelle audience sur la façon dont le « pays de la liberté et du mensonge » s'est engagé dans une autre guerre dans les livres, et une tache « noire » de plus sur son casier judiciaire.

L'Afrique du Sud se réapproprie l'histoire une fois de plus après 34 ans, en traînant l'occupation israélienne en justice devant le monde entier, pour avoir délibérément effacé la population de Gaza dans sa soif de génocide. Mais il s'agit du procès, non pas de la marionnette, mais du marionnettiste - les États-Unis d'Amérique.

Les États-Unis sont le parrain Don Corleone - sans le charisme - et Israël - Sonny, le fils - qui fait le sale boulot pour papa, tandis que ce dernier essaie toujours de blanchir ses crimes.

Israël reproduit l'histoire des États-Unis avec les indigènes. Les États-Unis dissimulant constamment les crasses de leur protégé, Israël pense qu'il n'a aucune chance d'être poursuivi pour génocide, et qu'une condamnation mondiale n'est qu'un énième détail à ajouter à la liste interminable de ses antécédents criminels. Pensez aux Intouchables, mais avec l'argent de papa pour les armes, et le goût du sang.

Le verdict rendu hier par la Cour internationale de justice est une tâche inachevée - pour l'Afrique du Sud, d'une part, et pour les alliés d'Israël, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, d'autre part.

Toute partie à la Convention sur le génocide est tenue de « prévenir et sanctionner » le crime de génocide, et ne pas le faire la rend naturellement complice. Pièce à conviction A : Les États-Unis.

Le business, comme toujours

Le 29 décembre 2023, une équipe de juristes sud-africains a engagé une procédure contre Israël au motif qu'il violait les obligations de la Convention sur le génocide en agressant les Palestiniens de Gaza. À son tour, Israël a qualifié l'affaire de « calomnie de sang » dans le cadre d'un bras de fer avec l'administration Biden.

L'Afrique du Sud se prépare actuellement à intenter une nouvelle action en justice contre les États-Unis et le Royaume-Uni, accusés d'être complices d'Israël dans le génocide de Gaza. Même la Namibie a subtilement conseillé à l'Allemagne de « se taire et de tenir tranquille » après qu'elle a tenté de lui emboîter le pas et de nier l'engagement d'Israël dans le crime de Gaza, lui rappelant ses propres crimes de génocide en Namibie en 1904.

Bien que le verdict concernant les mesures provisoires ait été rendu le 26 janvier, l'attente d'un verdict final de la CIJ pourrait prendre des années. Cependant, la décision de la CIJ de vendredi, obligeant Israël à prévenir le crime de génocide et à permettre l'acheminement de l'aide - laissant inachevée sa propre obligation d'exiger un cessez-le-feu immédiat - n'est rien d'autre que du business de mafieux.

Le verdict provisoire met en lumière l'intégrité de la Cour et des Nations unies, qui a déjà perdu l'essentiel de ses valeurs, et cette affaire représentait le dernier espoir pour elles de se racheter. L'échec du procureur de la CPI, Karim Khan, surtout après s'être rendu en Cisjordanie occupée et avoir prouvé que sa visite n'était que pour la forme, en a été le premier signe.

Cartes sur table

Quelques heures à peine après la publication du verdict préliminaire, le département d'État américain a repris ses bonnes vieilles habitudes et n'a cessé de nier toute preuve du crime de génocide commis par Israël, qualifiant la plainte de l'Afrique du Sud comme étant sans fondement.

Il va sans dire que l'intention d'exterminer complètement la population de Gaza n'aurait pas été possible sans les dollars et les armes de l'Amérique. Il ne servirait même à rien de citer les milliards de dollars américains versés jusqu'à présent à la Force internationale d'occupation, cela ne changerait rien à la question. Les preuves sont là, tout comme l'intention préméditée de faire disparaître les racines ethniques de la Palestine aux mains de la mafia israélo-américaine.

En termes de droit pénal, la mens rea (intention mentalement planifiée) et l'actus reus (les preuves matérielles) relatives au crime sont nécessaires pour prouver la culpabilité. En droit international, la mens rea est la base de l'article 30 du traité international du Statut de Rome. Les États-Unis et Israël ne peuvent se terrer dans un coin, car les cartes ont été jouées, et abattues.

Rappelons que les États-Unis et Israël ont voté contre le Statut de Rome de 1998, le traité qui définit et énonce le génocide, les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et les crimes d'agression, qui ont mené plus tard à la création de la CPI.

Sans les forces d'occupation d'Israël - commandées, dirigées et manipulées par les États-Unis - les États-Unis n'auraient pas accès au Moyen-Orient. Les États-Unis sont ouvertement complices du génocide à Gaza et, pire encore, ils planifient intentionnellement le crime à exécuter par Israël. Fournir les moyens d'exécution ne relève pas seulement de la complicité, mais de l'intention pure et préméditée, en pleine connaissance des conséquences de ce crime contre l'humanité.

L'article 6 du Statut de Rome stipule clairement que le génocide constitue
« l'un ou l'autre des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ainsi défini : Tuer des membres de ce groupe - Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres de ce groupe - Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle - Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe - Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe ».
La négation intentionnelle du crime de génocide par Israël par les États-Unis et la non-exigencen par la CIJ d'un cessez-le-feu immédiat aux crimes de guerre ne sont pas une surprise pour ceux qui se méfient du discours et de la psyché de l'Occident.

Que va-t-il donc se passer après cette déconvenue dans le système de la justice et de l'ordre mondial ?

Une affaire en suspens

L'affaire Afrique du Sud contre Israël n'est pas close, et l'on s'attend donc à ce que d'autres audiences et d'autres témoignages suivent, avec d'autres pays comme l'Algérie et le Nicaragua qui se sont associés à l'accusation. Qu'est-ce que cela signifie pour les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et tous les autres trouillards occidentaux qui cherchent à rallier le camp obscur de l'assassinat d'enfants palestiniens ?

Le président Joe Biden - ou encore « Joe le génocidaire » - est actuellement poursuivi en justice par le groupe palestinien de défense des droits de l'homme Al-Haq et d'autres organismes de défense, y compris des groupes juifs, pour complicité dans la guerre génocidaire. Ce n'est qu'un nouvel œuf dans le panier des épreuves pour un président en pleine déliquescence. L'Afrique du Sud ayant proclamé son intention de poursuivre les États-Unis en justice pour la même raison, une autre audience suivra sur la façon dont le « pays de la liberté et du mensonge » s'est entraîné dans une autre guerre, et une autre ombre noire sur son casier judiciaire.

Si Israël ne se conforme pas aux mesures d'urgence définies par la CIJ, les États-Unis s'enfonceront davantage dans l'abîme, prouvant ainsi qu'Israël se croit au-dessus de la loi, et les valeurs de l'État de droit international basé sur les règles pâtiront de cette illusion de la « grâce » où elles ont longtemps été ancrées.

Compte tenu de la transformation de ce système en véritable monopole mafieux, une victoire de la plainte sud-africaine aurait pour conséquence de jeter l'Amérique et l'image d'Israël aux oubliettes.

Cette affaire et son verdict préliminaire ne relèvent plus d'un jeu de connivence politique, mais d'un comportement mafieux - et la CIJ s'est exposée à en faire partie.

Les poursuites contre les États-Unis sont depuis longtemps justifiées, car leurs crimes en Irak, en Afghanistan, au Yémen et en Libye ont été mis en veilleuse pendant si longtemps que leur implication dans les crimes contre la Palestine a fait déborder le vase et a mis le feu à leurs propres fourneaux.

La décision d'hier montre qu'il y a encore du pain sur la planche, ce qui ne signifie pas qu'Israël est intouchable tant qu'il est sous la férule des États-Unis. Israël n'a pas été à la hauteur des attentes de papa, et maintenant, non seulement le vieux « Murica » [Amérique, terme utilisé pour souligner les qualités considérées comme stéréotypiquement américaines, telles que le matérialisme ou le patriotisme fervent] fait le ménage, mais il reste déterminé à opposer son veto et à nier l'existence d'un crime parce que son rejeton incarnerait un « phare de la démocratie », comme l'a déclaré l'ancien Premier ministre Naftali Bennett il y a deux ans à l'Assemblée générale de l'ONU.

Joe Biden n'est qu'un autre Dusko Tadic [criminel de guerre serbe de Bosnie], un criminel de guerre en attente d'un procès où s'empileront d'innombrables chefs d'accusation de crimes contre l'humanité, consolidant sa position dans les livres d'histoire pour que les générations futures oublient, tout en exhibant sans vergogne le génocide et l'assassinat de sang-froid du rameau d'olivier et de ses gardiens.

Source : Al Mayadeen