L'Union des journalistes orthodoxes d'Ukraine a lancé un appel — désespéré - à la communauté internationale, qui regarde ailleurs. Les droits des croyants sont bafoués en Ukraine, les églises orthodoxes canoniques sont victimes de raids et les personnes, qui en parlent, sont menacées — désormais arrêtées. Est-ce cela, les valeurs communes en l'Occident et l'Ukraine, que Macron veut nous envoyer défendre les armes à la main ?
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Depuis plusieurs années, les répressions contre l'Église ukrainienne orthodoxe canonique (UOC) s'intensifient, surtout avec l'instauration d'Église ukrainienne orthodoxe renégat, du Patriarcat de Constantinople. Un projet de loi est d'ailleurs en discussion, afin d'interdire purement et simplement l'Église orthodoxe canonique, historique en Ukraine.

Dans ce contexte, il devient impossible pour les journalistes ukrainiens d'en parler, puisqu'il s'agit d'une ligne politique soutenue au plus haut niveau. L'Église historique doit disparaître, car l'Ukraine historique, appartenant au monde russe, n'a plus de place dans ce monde globalisé.

Les attaques s'étant développées après le Maïdan de 2014, une Union des journalistes orthodoxes a été fondée en 2015, ayant pour but de protéger les droits des croyants, en portant à la connaissance du public les violations des droits des croyants et les exactions commises contre les églises appartenant à l'Église ukrainienne orthodoxe canonique.

Le 12 mars, des membres du SBU (le KGB ukrainien) sont venus perquisitionner les locaux de cette Union, ils ont saisi le matériel informatique et les téléphones. Comme le précise le communiqué de l'Union des journalistes orthodoxes :
"Des journalistes, parmi lesquels d'anciens employés, des militants des droits de l'homme et du personnel administratif, ont été accusés de crimes de gravité variable, notamment passibles de la réclusion à perpétuité. Y compris pour haute trahison et création d'un groupe de criminalité organisée."
Six journalistes et anciens journalistes ont été arrêtés et placés en détention préventive, le temps que le procès soit organisé. Ce qui n'arrivera pas de si tôt et permet ainsi, à la fois de les empêcher de faire leur travail, alors qu'un coup fatal doit être porté à l'Église orthodoxe ukrainienne canonique avec le projet de loi portant son interdiction, tout en intimidant ceux qui voudraient continuer à faire leur métier de journaliste.

Cette Union dérange, car elle médiatise les attaques portées aux droits des croyants et aux églises ... notamment par les organes étatiques et les groupes extrémistes, qui les aident. C'est certainement en ce sens qu'il s'agit pour le régime en place de "haute trahison".
"Les accusations pénales portées contre nos journalistes reposent uniquement sur le contenu des publications accessibles au public de "l'Union des journalistes orthodoxes", de l'édition "Premier Cosaque" et de l'activité de l'association « Laïcs » pour protéger les droits des croyants de l'UOC. Autrement dit, nous sommes jugés pour la publication de faits de crimes commis contre l'UOC, leur analyse et les jugements de valeur portés sur cette question.

Et « Laïcs » et le Centre de défense juridique mènent des activités légitimes en matière de droits de l'homme pour faire respecter les droits de l'homme, les droits des croyants de l'UOC à la liberté de religion et d'activité religieuse."
L'Union des journalistes orthodoxes appelle les institutions internationales et les groupes de défense des droits de l'homme, notamment des journalistes, à intervenir dans cette violation grossière de leurs droits. Il est difficile de dire, qu'à ce jour, une intervention efficace, qui aille à l'encontre de l'Ukraine, n'ait jamais eu lieu. Quand Amnesty International a tenté de critiquer la politique de Kiev sur la militarisation des sites civils protégés (écoles, hôpitaux, etc), certains ont dû démissionner et Amnesty s'est excusé en promettant de ne pas recommencer, même s'ils confirmaient avoir dit la vérité.

Donc tout le monde se tait. L'Église orthodoxe ukrainienne canonique s'est même adressée à l'ONU, pour soulever la question de la violation des droits des croyants, par le projet de loi l'interdisant, et déjà adopté en première lecture. Les résultats se font toujours attendre.

Puisque le Premier ministre français parlait, presque une larme à l'œil, de la défense de valeurs communes avec Ukraine, peut-être la France, fille aînée de l'Église, pourrait relever la tête ? Mais non, dans ce monde, il ne peut y avoir de croyance véritable, il n'y a que des faux cultes — le développement personnel, le psy bon marché, le yoga, le bouddhisme de salon, etc. Cela entre mieux dans le cadre de la société de consommation — on consomme de la croyance, comme le reste. Et surtout, sans obligation.

Quand l'Église est un des piliers de la Nation et de l'identité d'un peuple, ces cultes alternatifs permettent au contraire de fragiliser les deux. C'est pour cela, que les véritables cultes sont pourchassés sous différentes formes, quand les seconds sont popularisés auprès du grand public. Qui consomme, consomme, consomme... jusqu'à indigestion de son moi.