«Les enfants qui affichaient le taux de BPA le plus élevé ont plus de deux fois plus de chances d'être obèses», a assuré le Dr Trasande, le chercheur principal de l'étude, à l'Agence QMI.

Parmi les enfants qui affichaient un faible taux de BPA, seulement 10,3 % d'entre eux étaient obèses, tandis que 22,3 % des enfants ayant le taux de BPA le plus élevé étaient obèses. Cette différence est considérée comme significative.

Le médecin souligne qu'il faudrait donc élargir les recherches sur l'épidémie d'obésité, qui frappe les États-Unis et qui débute au Canada, au-delà de la traditionnelle association avec l'alimentation et le manque d'exercice.

Au Canada, le BPA est interdit dans les biberons de bébés depuis 2010. Aux États-Unis, il est également interdit dans les biberons et les gobelets à bec.

«La plupart des gens sont d'accord que la majeure partie de l'exposition au BPA provient des contenants en aluminium», a rappelé le chercheur. «Nos résultats soulèvent la question d'une exposition au BPA dans des produits de consommation qu'utilisent des enfants plus âgés.»

Fait à noter, le lien n'est significatif que chez les enfants et les adolescents blancs, et non chez les jeunes noirs.

L'alimentation des enfants de race blanche n'est pas différente, a remarqué Dr Trasande, estimant que ces résultats pourraient être d'origine génétique.

Les résultats de la recherche seront publiés dans le Journal of the American Medical Association du mercredi 19 septembre consacré à l'obésité.