La dose est minime mais prouve bien que le nuage radioactif en provenance de la centrale japonaise de Fukushima est bien présent sur la France.

Selon des mesures effectuées par la Criirad, une trace infime du panache radioactif a été relevée pour la première fois en Rhône-Alpes, en Ardèche, mais "pas de quoi affoler les gens" souligne également la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité.

La Criirad explique ainsi que "l'échantillon analysé correspond à la pluie tombée à Toulaud, en Ardèche, à 5 km à l'ouest/sud-ouest de Valence, du dimanche 27 mars-10h30 au lundi 28 mars-8h00" dans un collecteur. La Criirad a retrouvé dans cet échantillon analysé dans la nuit de lundi à mardi par spectrométrie gamma, «un seul radionucléide artificiel», en l'occurrence, « de l'iode 131, d'un point de vue scientifique, le résultat est compris entre 0,3 et 1,1 Bq/l, la valeur de 0,7 Bq/l étant la plus probable", poursuit le laboratoire.

Il s'agit bien d'une preuve d'un phénomène de particules radioactives dans l'atmosphère

"C'est très très peu, il n'y a pas de quoi affoler les gens. Mais c'est une preuve qu'il y a bien eu dans la région un phénomène de particules radioactives dans l'atmosphère", précise Roland Desbordes, le président de la Criirad.

Selon ce dernier, il s'agit bien d'iode 131 de la centrale japonaise de Fukushima car l'échantillon d'eau a été prélevé "loin des centrales nucléaires de la région" dont les rejets aériens contenant ce radionucléide sont "faibles et localisés".

Les premières traces en France du panache émis par la centrale ont été relevés la semaine dernière dans le Puy-de-Dôme par l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), selon lequel le niveau de radioactivité était sans danger pour l'environnement et la santé.