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LOS ANGELES (Reuters) - Superman, citoyen du monde ? Dans le numéro d'Action Comics publié mercredi, l'homme d'acier fait part de son intention de renoncer à sa citoyenneté américaine lors d'un discours prononcé devant les Nations unies.

"Je suis fatigué de voir mes actions interprétées comme des instruments de la politique américaine", explique Superman dans une case du n°900 d'Action Comics, le comic de l'éditeur DC Comics Time Warner qui a donné naissance au personnage.

Si dans le comic, l'intention de Superman de renoncer à sa citoyenneté n'en reste qu'au stade de projet, elle a suscité de vives réactions chez les commentateurs conservateurs, le super-héros s'étant jusqu'à présent présenté comme le défenseur de "la vérité, de la justice et du style américain."

Dans un billet publié sur son blog du WeekLy Standard, l'écrivain Jonathan Last s'interroge ainsi sur les croyances de Superman maintenant que ce dernier semble avoir tourné le dos aux Etats-Unis.

"Croit-il en l'interventionnisme britannique ou à la neutralité suisse ?", écrit-t-il. "Vous voyez où je veux en venir : si Superman ne croit pas en l'Amérique, alors il ne croit en rien."

Né en 1938, "The Man of Steel" a longtemps été associé aux Etats-Unis bien que Joe Shuster, qui a créé le personnage avec l'écrivain Jerry Siegel, soit né au Canada.

"Dans une petite histoire publiée dans Action Comic 900, Superman annonce son intention de s'ouvrir sur le monde dans la bataille sans fin qu'il mène, mais il reste, comme toujours, lié à sa maison d'adoption et à ses racines de jeune fermier de Smallville dans le Kansas", ont tenté de rassurer les éditeurs de DC Comics, Jim Lee et Dan DiDio, dans un communiqué.