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Le président américain Barack Obama a annoncé le retrait des troupes américaines d'Irak avant la fin de l'année 2011, plus de huit ans après le début de l'opération «Iraqi Freedom». «Les derniers soldats américains franchiront la frontière irakienne la tête haute, fiers de leur succès et conscient que le peuple américain est resté uni dans le soutien à nos troupes», a-t-il affirmé.

Depuis son élection en novembre 2008, sous la pression du coût humain (plus de 4.400 soldats américains et des centaines de milliers d'Irakiens morts) et financier ( 720 milliards d'euros selon l'économiste Joseph Stiglitz), près de 100.000 soldats ont été retirés; les derniers 40.000 présents sur le territoire irakien le seront au cours des fêtes de fin d'année.

Le président va un peu vite quand il affirme qu'il n'y aura plus de combattants Américains en Irak, estime Wired qui pointe la présence continue d'employés de sociétés militaires privées sous contrat avec le département d'Etat.

Le 1er janvier 2012, 5.500 agents de sécurité seront présents (ils sont déjà 3.000) pour assurer la sécurité des 16.000 employés du département d'Etat sur le territoire irakien et d'autres citoyens américains, précise ABC. Toutefois, Denis McDonough, conseiller du Président en matière de sécurité nationale, espère que les journalistes n'iront pas jusqu'à appeller cela la «guerre».

Wired distingue trois compagnies de sécurité qui ont déjà pied en Irak et pourraient se partager ce nouveau pactole: Triple Canopy, qui a déjà signé un contrat d'une valeur de 1.53 milliard de dollars pour la sécurité des diplomates américains lors de leurs visites en Irak, Global Strategies Group qui garde le consultat de Basra (au sud du pays) pour la somme de 401 millions de dollars et SOC Incorporated qui sécurisera l'ambassade de Bagdad pour un contrat à hauteur de 974 millions de dollars.

Les contractuels n'ont pas bonne presse aux Etats-Unis après la publication d'une étude d'une commission parlementaire bipartisane révélant le mauvais usage de centaines de millions de dollars en Afghanistan et en Irak par manque de prévoyance ou de contrôle, notamment auprès de sociétés militaires privées, dont il est recommandé de les solliciter de moins en moins. C'est une des raisons pour lesquelles la sénatrice démocrate du Missouri, Claire McCaskill, se propose de collaborer avec le sénateur démocrate de Virginie, Jim Webb, pour une meilleure législation pour les contrats signés en temps de guerre.