Traduction copyleft de Pétrus Lombard

Image
Le fait que les antidépresseurs n'agissent pas est déjà bien assez blâmable. Mais que Big Pharma l'a toujours su est à présent prouvé. Il a fallu une demande en vertu de la loi sur l'accès libre à l'information pour obtenir les données, mais maintenant que nous les avons, rien ne pourra justifier l'usage de masse des antidépresseurs, surtout à la lumière des énormes dégâts qu'ils font.

Irving Kirsch, de la faculté de médecine de Harvard, a étudié l'effet placebo pendant plus de 30 ans. Il a demandé les données des études [sur les antidépresseurs] qui n'avaient pas été publiées. En les prenant en compte, les avantages des antidépresseurs ne sont quasiment pas démontrables [à cause de l'effet placebo, ndt].

Comment la psychiatrie tente d'entortiller la Vérité

L'argument mis en avant contre la découverte de Kirsch est révélateur. Les psychiatres prétendent qu'il ignore la réalité des résultats. Le Dr Michael Thase, professeur de psychiatrie à la faculté de médecine de l'université de Pennsylvanie, a été consultant auprès de grandes compagnies pharmaceutiques. Selon lui, Kirsch « confond les résultats des études avec ce qui se passe dans la réalité. » Il dit que l'analyse des études laisse entrevoir des avantages chez certains patients. Mis à part que ceci à lui seul aille à l'encontre de leurs racontars à la gloire de la médecine factuelle, l'affaire se corse.

Thase reconnaît que la majorité des gens déprimés s'améliorent uniquement du fait de l'effet placebo, mais dit que ça ne l'embête pas. Il préconise à des millions de gens l'usage de remèdes inutiles, avec tous leurs effets délétères !

Dans ces conditions, comment les psychiatres peuvent-ils prétendre pratiquer une médecine factuelle ? Ils se réfèrent à des publications d'études pour démontrer que ce qu'ils font s'appuie sur des preuves. Puis, quand ces études sont démontré être la pointe d'un iceberg, dont la majeure partie montre des résultats se situant en dessous du seuil d'efficacité, ils prétendent que... Eh bien, ces études n'ont pas vraiment d'importance, car nous savons que les antidépresseurs agissent.

S'il vous plaît... pourrait-on faire taire définitivement toutes les affirmations de la psychiatrie qu'elle dit appuyées par des preuves, en particulier par le soi-disant étalon-or de l'étude en double aveugle contrôlée par placebo ?

Comment la FDA distord la vérité

Professeur de psychiatrie clinique à la faculté de médecine de l'université Brown, le Dr Walter Brown reconnaît que la théorie derrière les antidépresseurs modernes, selon laquelle ils modèrent le dérèglement de la sérotonine, est probablement fausse. Les conditions requises par la FDA sont insuffisantes. Elle attend juste des compagnies pharmaceutiques qu'elles fournissent deux essais cliniques montrant les avantages par rapport à un placebo. Elle ne tient aucun compte du fait qu'elles ont beaucoup d'autres essais qui montrent le contraire ! Répondant à ceci, Brown ironise : « Ce n'est pas ainsi que je ferais si j'étais le roi. »

Le Dr Tom Laughren, directeur des produits psychiatriques de la FDA, défend cette politique :
Il est vraiment très rare d'obtenir que les résultats d'une étude soient positifs par hasard, s'il ne s'agit pas véritablement d'un effet. Il s'agit de statistiques élémentaires, et c'est ainsi que les essais cliniques sont interprétés.
En réalité, Laughren essaie de nous faire croire que deux essais cliniques, conçus et fabriqués par une compagnie pharmaceutique, sont plus significatifs que les dizaines, voire les centaines d'autres qu'elles ont faits et qui sont incapables d'aboutir à des conclusions identiques. Pourrait-il aussi expliquer pourquoi nous devrions faire confiance à la FDA [ou à l'AFSSAPS en France, ndt] ?

Réalité de quelques dommages dus aux antidépresseurs

Voici quelques effets indésirables des antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine, tels qu'ils sont enregistrés par Medscape :
- Tremblement,

- suicide,

- maux de tête,

- manies,

- impuissance,

- nervosité,

- sensations anormales,

- syndrome de Lyell (nécrose de la peau, potentiellement mortel),

- hépatite,

- saignements anormaux,

- hyponatrémie (carence en sodium, potentiellement mortel).
Ainsi, la FDA, Laughren et apparemment la plupart des psychiatres, ne s'embarrassent nullement de prescrire des remèdes qui, ne faisant aucun bien, n'en peuvent néanmoins gâcher la vie ou y mettre fin. Ils s'en tirent avec cette parodie depuis des décennies. Le temps de les faire cesser ne serait-il pas venu depuis belle lurette ?