Le 16 mars dernier, Barack Obama a signé en toute discrétion un "ordre exécutif" lui octroyant le pouvoir de réquisitionner les ressources en énergie, en eau, en capacité de production, en nourriture, dans le cas d'une urgence nationale aux Etats-Unis, mais aussi, et cela fait peur à beaucoup, en temps de paix. Après le vote en décembre 2011 de la loi National Defense Authorization Act (NDAA) permettant à l'administration américaine d'emprisonner indéfiniment et sans procès tout citoyen américain soupçonné de représenter une menace pour le pays, ce nouvel ordre exécutif, en plus de ridiculiser l'institution du Prix Nobel de la Paix, est interprété par certains comme le signe de la préparation des USA à un conflit avec l'Iran.
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Obama a-t-il signé un décret de loi martiale ?

Source RussiaToday, le 19 mars 2012

Traduction GV pour ReOpenNews


A l'heure où les gens s'apprêtaient à profiter des Happy Hours vendredi dernier, le président Obama apportait sa signature au bas d'un ordre exécutif qui pourrait bien lui fournir le pouvoir d'instituer la loi martiale aux États-Unis en temps de paix, ou pour faire face à une menace nationale.

L'ordre exécutif sur la préparation des ressources de la Défense nationale (National Defense Resources Preparedness Executive Order) donnera à Obama « le pouvoir de superviser les ressources et les services nécessaires pour appuyer de tels plans et de telles politiques. »

De nombreux Américains ont été choqués de voir que cette loi donnait au président des pouvoirs pratiquement illimités sur les citoyens US et sur leurs biens. Tout cela, au nom de la sécurité nationale, évidemment.

Cet ordre exécutif contient les phrases suivantes : « Dans l'éventualité d'une menace contre la sécurité des États-Unis, les actions nécessaires seront prises pour garantir la mise à disposition des ressources et des capacités de production requises, y compris celle des services et des technologies critiques, afin de répondre aux besoins de la Défense nationale. »

D'après un communiqué de presse diffusé par la Maison Blanche, les USA « doivent avoir la base industrielle et technologique capable de satisfaire les exigences de la Défense nationale et de contribuer à la supériorité technologique de ses équipements de Défense nationale. »

Cet ordre précise que le ministre de l'Agriculture peut allouer du matériel tel que « des ressources alimentaires, des ressources pour l'élevage, et même la distribution d'équipements agricoles et de fertilisants commerciaux. »

Les mêmes exigences s'appliquent à toutes les formes d'énergie, aux ressources sanitaires, aux transports, et même aux ressources en eau. D'après le communiqué de la Maison Blanche, l'objectif est de « déléguer l'autorité et de s'occuper des politiques concernant les ressources pour la Défense nationale ainsi que les programmes prévus par le Defense Production Act de 1950, tel qu'amendé. »

Ces tactiques sournoises ne pouvaient pas survenir à un pire moment que celui-ci, après la récente signature du « HR 347 », c'est-à-dire du Trespass Bill, et de la loi encore plus terrifiante dénommée National Defense Authorization Act (NDAA) [loi d'autorisation pour la Défense nationale - NdT], qui donne le droit au président de faire prisonnier et de torturer sans procès tout citoyen américain [n'importe où dans le monde - NdT].

Même s'ils sont nombreux à y voir une étape de plus dans l'accaparement des pouvoirs par l'administration Obama, ce n'est pas la première fois qu'un président américain signe un tel décret exécutif.

Sa nouvelle mouture est seulement une mise à jour des ordres exécutifs signés en 1994 par le président Bill Clinton, qui invoquaient des pouvoirs similaires en temps de crise.

Et l'ordre exécutif EO 12919 de Clinton était lui-même un amendement de l'EO 10789, qui avait émané de l'administration Eisenhower en 1958.

Arguant de cela, les juristes expliquent que cet ordre exécutif ne donnera pas au président une autorité qu'il n'avait pas avant de le signer.

William A. Jacobson, professeur associé à la Cornell Law School, a déclaré à WND.com : « Si quelqu'un entend utiliser l'argument qu'il s'agit d'un accroissement des pouvoirs présidentiels, alors qu'il le fasse en utilisant les vrais mots. »

« Il y a assez de choses qu'Obama fait mal pour qu'on évite de lui prêter des torts qui ne résistent pas à un simple examen, » a ajouté Jacobson.

Et pourtant, ce sont justement les mots utilisés dans ce décret qui ont terrifié ceux qui se sont effectivement donné la peine de le lire en entier.

Même si le président n'utilise jamais ces pouvoirs, le fait qu'il dispose d'une telle autorité illimitée sur les Américains et sur ce qu'ils possèdent ne rassure aucunement ceux qui pensent vivre au pays de la Liberté.