Les Maîtres du MondeS


Passport

« Guerre contre le terrorisme » - La Grande-Bretagne se joint à la campagne de révocation des passeports

passeport britanique
Le nouveau projet de loi relatif au contre-terrorisme et à la sécurité rendu public cette semaine par le gouvernement britannique doit fonctionner comme une sonnette d'alarme. Une fois de plus, sous le prétexte de « guerre contre le terrorisme », l'État s'attribue des pouvoirs autoritaires, dont la capacité de rendre effectivement apatride un citoyen britannique.

Les passeports britanniques sont établis par le ministre de l'Intérieur qui dispose du pouvoir exécutif en vertu de la prérogative royale. Ces dernières années, il y a eu une augmentation sensible du nombre de passeports retirés à des personnes soupçonnées - mais pas obligatoirement accusées - d'actes « liés au terrorisme. »

Selon un rapport de 2013 publié par l'organisation dédiée au journalisme d'enquête « Bureau of Investigative Journalism, » 53 personnes ont été privées de la citoyenneté britannique depuis 2002 ; 48 d'entre elles l'ont été dans les trois années écoulées depuis l'arrivée au pouvoir de l'actuelle coalition conservatrice-libérale. Parmi elles figurent les détenteurs de passeports ayant été naturalisés ou ayant la double nationalité et le ministre de l'Intérieur pouvait prétendre que ceux qui étaient ainsi visés ne devenaient pas apatrides.

Dominoes

Ne sachant que faire de ses Mistral, la France pleurniche !

Résumé des épisodes précédents : selon les contrats en vigueur, la France est tenue de livrer le premier vaisseau Mistral ; sous les pressions US, Paris reporte la livraison ; la Russie insiste pour que la France honore le contrat, ou s'acquitte des pénalités contractuellement prévues.

Et Paris se plaint de ce qu'il s'agirait là de menaces injustes de la part de la Russie.

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Ceux qui suivent les alertes internet concernant le sujet en question - et il a sa propre communauté, de partisans comme d'opposants - ont immédiatement réagi lorsque l'identification octroyée par le MMSI (l'administration des identifications de navires à la mer) a changé, désignant le navire non plus comme un bâtiment de « France » mais de « Russie »; instantanément, les spéculations se sont déchaînées sans modération.

Le groupe des « pour » jubilait, quoique de façon mesurée, considérant que ce n'était que le résultat logique auquel il fallait s'attendre.

Ambulance

La Russie a livré plus de 10 000 tonnes d'aide dans l'est de l'Ukraine

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Entre août et novembre des convois humanitaires du ministère des Situations d'urgence de Russie ont livré plus de 10 700 tonnes d'aide aux habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk dans l'est de l'Ukraine.

Dimanche des camions ont acheminé à Donetsk et à Lougansk 1 200 tonnes de denrées, de matériaux de construction et d'autres produits nécessaires.

Le ministère des Situations d'urgence a souligné que l'aide humanitaire serait poursuivie « autant qu'il le faudrait ». Pendant chaque livraison d'aide humanitaire dans l'est de l'Ukraine les autorités ukrainiennes déclarent que l'arrivée des convois n'a pas été concertée et qu'elles ne savaient pas quel fret était transporté. D'après leurs affirmations, les camions auraient pu être chargés d'aide militaire pour les miliciens. Moscou a rejeté ces accusations.

Bomb

Future présidence européenne : l'UE survivra-t-elle à la mèche qui allume la bombe ?

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© Inconnu
Le 24 novembre 2014, dissertant sur "notre guerre" qui fait rage, - entre la Russie et le bloc BAO, - nous mentionnions ces déclarations de madame Dalia Grybauskaité à la radio lithuanienne LRT, selon lesquelles "la Russie conduit une agression contre l'Ukraine", "le président Poutine a l'intention d'occuper d'autres pays et régions et de bouleverser radicalement le système de sécurité mondial", - pour conclure : «Nous sommes dans une situation où nos voisins sont en train de devenir un État terroriste» ... Nous traduisons en l'adaptant à l'esprit manifeste de la chose la phrase dont la traduction anglaise à partir du lithuanien est maladroite ou maladroitement ambiguë, ou volontairement ambiguë c'est selon (« We're facing a situation in which some of our neighbors are becoming a terrorist country »). C'est bien ainsi ("Russie, État terroriste"), que Nicolai Kolomeitsev, adjoint au chef du groupe parlementaire communiste à la Douma, a compris l'intervention de la présidente lithuanien, lorsqu'il a déposé une motion demandant au moins des sanctions économiques contre la Lithuanie, et peut-être même une rupture des relations diplomatiques entre la Russie et la Lithuanie. Par chance, ce n'est pas la Lithuanie mais bien la Lettonie qui, le 1er janvier 2015, assure, jusqu'au 1er juillet, la présidence du Conseil de l'Union Européenne, - mais on peut être assuré que c'est presque la même chose, et que le même esprit de ces pays baltes antirusses animera les relations entre cette présidence de l'UE et la Fédération de Russie.

Star of David

La « naissance » d'Israël : un mensonge devenu « vérité »

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Fin septembre 2014, l'historien Ilan Pappé, connu pour avoir sévèrement critiqué Israël, son pays, participait au Festival Manifiesta* en prononçant un exposé à partir de son dernier livre : « The idea of Israel : a history of power and knowledge ».

Les 3 paragraphes suivants sont tirés de cet exposé :

« Imaginez que vous êtes un marchand de couteaux, à la recherche de clients potentiels. Que ferez-vous pour les persuader de la qualité de votre assortiment, qu'ils devraient selon vous acquérir ? Eh bien, vous les invitez à assister à une décapitation » (en référence aux vidéos de décapitation de Da'ech/EI).

« Il faut recourir à cette abomination pour expliquer aux gens combien nous sommes grotesques et hypocrites. Car c'est ce qu'Israël fait avec Gaza. Israël teste de nouvelles armes dans la bande de Gaza à l'occasion d'offensives meurtrières, comme cet été, après quoi il invite des marchands d'armes internationaux pour montrer comment les armes fonctionnent en réalité ».

« Conséquence : les revenus militaires d'Israël explosent, et continueront de grimper. Je ne suis pas prophète, mais je crains que si le monde n'intervient pas, il y aura tous les ans et demi une nouvelle opération militaire. Et chaque assaut militaire sera plus grave que le précédent. Finalement, Israël exécutera un génocide »

Stock Down

Les conséquences de la guerre du pétrole

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© Inconnu
Cette guerre du pétrole, opposant pays producteurs entre eux, et plus largement pays producteurs et pays consommateurs, a toujours existé. Les producteurs se battent pour vendre le plus cher possible ou plus exactement pour faire les plus grands profits possibles, en adaptant les quantités produites à la demande. Les pays consommateurs s'efforcent de dépenser le moins possible, là encore en adaptant les quantités achetées à l'offre.

Le marché est de type libéral-oligopolistique. Ça veut dire que nulle autorité mondiale ne fixe les cours, mais que les décisions de grands groupes de producteurs, organisés pour mettre en œuvre une politique commune au sein du groupe, peuvent influencer les cours à la hausse ou à la baisse. Aujourd'hui, l'OPEP (Organisation des pays producteurs de pétrole) est le plus organisé de ces oligopoles. L'OPEP regroupe un grand nombre de producteurs [1], mais en fait seuls les plus importants jouent un rôle dans ses décisions, sous l'autorité de fait de l'Arabie saoudite. L'OPEP ne représente au demeurant qu'un tiers de la production mondiale. Deux autres grands producteurs de pétrole (pétrole et gaz) sont apparus depuis quelques années sur le marché : la Russie pour environ 15 % et les États-Unis pour 12 %, avec les gaz et pétroles de schistes (chiffres approximatifs). Ils prennent librement leurs décisions, en principe sans s'accorder avec l'OPEP. Tous les autres producteurs, trop petits pour influencer sensiblement le marché, ne font que s'adapter.

Cult

L'Affaire de Margerie : « Message » des États-Unis à la France, à la manière du « Parrain »

Pleins feux sur Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Élysée

Total, Margerie
Dans mes deux articles précédents, « Un accident bizarre qui en rappelle un autre » et « Un embarras Total », j'ai souligné les ressemblances entre les circonstances de la disparition d'Enrico Mattei, le PDG de la pétrolière nationale italienne ENI au début des années 1960, et celle de Christophe de Margerie, le PDG de Total, survenue il y a un peu plus d'un mois à l'aéroport Vnoukovo de Moscou.

J'ai également démontré que les États-Unis étaient à l'origine de la première, et qu'il existait d'excellentes raisons de croire qu'ils étaient aussi à l'origine de la seconde. En effet, autant Mattei que de Margerie constituaient des menaces claires à leurs intérêts pétroliers et financiers, en plus de défier ouvertement leur hégémonie mondiale, et la menace posée par de Margerie était sans doute encore beaucoup plus existentielle que celle qu'avait posée Mattei, comme nous allons le voir un peu plus bas.

Mon intérêt pour cette affaire s'explique à la fois par les connaissances que j'ai acquises au cours de ma carrière au service de deux grandes multinationales du pétrole, Esso (maintenant connue sous le nom d'Exxon Mobil), et Texaco (aujourd'hui intégrée à Chevron), et par celui que j'ai développé pour l'Empire Desmarais, à la tête du grand conglomérat financier canadien Power Corporation, associé au groupe belge Frère, les deux étant d'importants actionnaires de Total par le truchement d'une structure suisse de coparticipation, Pargesa SA, constituée par leurs soins.

Au Québec, comme j'ai eu l'occasion de le démontrer dans deux ouvrages récents, Desmarais : la Dépossession tranquille, et Henri-Paul Rousseau, le siphonneur de la Caisse de dépôt parus respectivement à Montréal aux Éditions Michel Brûlé en 2012 et 2014, les visées de l'Empire Desmarais sur ces principaux leviers de développement que sont Hydro-Québec et la Caisse de dépôt et de placement sont carrément prédatrices et spoliatrices.

Evil Rays

Exclusivité SOTT - Les États-Unis, le Canada et l'Ukraine blanchissent le fascisme - CrossTalk

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É.-U. et Canada : soutenir leurs frères nazis en Ukraine !
Le 26 novembre, l'émission CrossTalk de Russia Today accueillait Dmitry Babich, Alexander Mercouris et Nebojsa Malic pour parler du vote récent des États-Unis, du Canada et de l'Ukraine contre une résolution de l'ONU de proposition russe condamnant l'héroïsation du nazisme. (Voir Révélant leur allégeance fasciste, les États-Unis, le Canada et l'Ukraine votent contre la résolution anti-nazisme de la Russie à l'ONU, pour les détails.) Comme le demande le présentateur Peter Lavelle, « est-ce une tentative de blanchir le fascisme ou simplement une manœuvre désespérée pour protéger le régime de Kiev ? »

Snakes in Suits

Le Traité Transatlantique, cet OTAN économique qui nous guette

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Rarement un sujet aussi abstrait aura autant passionné les foules. Les « accords » commerciaux transatlantiques (siglé tantôt TTIP, tantôt TAFTA en anglais) que nous mitonnent actuellement, à Washington et Bruxelles, les oligarques attachés aux entreprises multinationales ont, il est vrai, de quoi inquiéter. Énième offensive contre les peuples ?

Cette analyse a structuré les interventions du Gresea au Forum social du Pays de Herve, le 12 ,mars 2014 (voir compte-rendu [1]) et, aux côtés de Nicolas Van Nuffel (Cncd), Antoine Baguet (Intal) et Georges-Louis Bouchez (échevin MR), lors de la conférence-débat organisée à Mons le 19 novembre 2014 par le comité associatif et citoyen de l'AGE PSYCHO-SHS (Université de Mons) et l'Union des étudiants de la Communauté française (Unécof). Rebelote le 19 novembre lors du débat à Namur organisé par l'asbl d'éducation populaire Animation, Formation, Information & Coordination (AFICo ) : « Non au GMT - Grand Marché Transatlantique ».

Transat ? Le mot est entré dans le vocabulaire des mouvements sociaux. Manque juste son frère jumeau, l'autre opération de refonte « transocéanique » du droit international. Tentons d'y voir clair.

À commencer, peut-être, par l'étonnante mobilisation citoyenne pour s'opposer au projet. En Belgique, par exemple, la plateforme No Transat dont le Gresea est membre aux côtés de quelque septante organisations syndicales et citoyennes. Exemple encore, début 2014, que la région Ile-de-France (5% du PIB européen) qui a adopté une résolution demandant l'arrêt des négociations - et de se déclarer « zone hors TTIP » [2].

Bad Guys

Obama : nous avons pour principe la non-intervention

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La présente photo nous montre le vice-président des États-Unis, Joe Biden en compagnie du premier ministre d'Ukraine, Yatséniuk. Il faut savoir que ce Yatséniuk est, depuis les temps de la préparation du coup d'État, le candidat préféré de Washington pour occuper, dans un nouveau gouvernement la fonction de premier ministre. Les élections qui ont suivi ce coup d'État n'ont été que des formalités pour donner la crédibilité légale à ces nouveaux arrivants.

On se souviendra qu'à l'automne 2013 des manifestations soigneusement préparées par les services secrets des États-Unis en collaboration avec ceux de l'OTAN sont parvenues à déloger le Président légitimement élu d'alors ainsi que son gouvernement pour le remplacer par des gens plus raisonnables à l'endroit des intérêts et projets des États-Unis et de l'OTAN dans cette Ukraine, placée entre leurs mains. Ce n'est un secret pour personne que l'objectif est la conversion de ce territoire frontalier avec la Russie en une zone de premier plan pour y installer une base militaire hautement équipée pour faire face à la Russie. D'où l'importance qu'il soit entièrement ouvert aux forces de l'OTAN et aux différentes organisations de l'armée étasunienne.