Les Maîtres du MondeS


Padlock

Ukraine: les pays de l'UE ont convenu de nouvelles sanctions contre Moscou

Image
© flickr.com/ European Parliament
Les représentants des pays membres de l'Union européenne sont parvenus mercredi à un accord préalable sur les nouvelles sanctions contre la Russie, a annoncé l'agence Reuters, citant une source diplomatique au sein de l'UE.

Selon l'agence, la décision d'élargir la liste des sociétés russes visées par les sanctions pourrait être adoptée lundi 12 mai lors d'une rencontre entre les chefs de diplomatie des pays de l'UE à Bruxelles. Les représentants de l'UE envisagent également d'élargir la liste des personnes faisant l'objet de sanctions individuelles. Tout porte à croire que la décision concernant l'élargissement de cette liste serait également adoptée lundi prochain.

Suite au rattachement de la Crimée à la Russie, les Etats-Unis et l'UE ont imposé des sanctions contre plusieurs responsables politiques et hommes d'affaires russes qui sont dorénavant visés par des gels d'avoirs et des interdictions de visa d'entrée.

Moscou a à plusieurs reprises déclaré qu'il était inadmissible de recourir au langage des menaces avec la Russie. Certains représentants de l'UE se sont opposés à l'idée d'infliger de nouvelles sanctions à la Russie, cette mesure pouvant avoir un effet boomerang pour l'économie européenne.

Brick Wall

Le mur de Bruxelles, tentative de L'OTAN de séparer la Russie de l'Europe

ukraine
Ukraine
Alors que les évènements en Ukraine semblent traduire une dégradation de la situation globale du pays, la Voix de la Russie a souhaité recueillir l'opinion de Xavier Moreau, qui suit de très près les évènements en Ukraine.

La Voix de la Russie : Xavier Moreau bonjour, pourriez-vous vous présenter ?

Xavier Moreau : Je suis un homme d'affaires français, installé en Russie depuis 14 ans, je dirige un cabinet de conseil.

LVdlR : Vous suivez de très près l'évolution de la situation en Ukraine et avez écrit 15 articles à ce sujet depuis le début de l'année 2014, quel regard portez-vous sur l'involution forte de la situation sur les 3 derniers mois ?

Xavier Moreau : Nous assistons à la tentative par les Etats-Unis de transformer sa défaite humiliante en Ukraine en une victoire géopolitique globale en Europe. Il s'agit pour l'OTAN de soutenir une guerre civile durable en Ukraine et de séparer la Russie du reste de l'Europe, au moins économiquement. C'est ce que le géopoliticien Aymeric Chauprade appelle l'édification du mur de Bruxelles.

Magnify

Comment les grands médias blanchissent l'Ukraine

Image
Des villes dans l'est et le sud de l'Ukraine sont devenus des champs de bataille alors que la junte à Kiev a lancé ses voyous militaires et paramilitaires contre les habitants de ces régions.

Dans le même temps, les médias, avec leur rôle crucial dans la formation de l'opinion publique, sont devenus l'un des principaux théâtres de ce conflit et la propagande occidentale une des armes les plus puissantes.

Il y a soixante-treize ans, au mois d'Octobre, le tristement célèbre « Massacre d'Odessa » de 1941, qui a coûté la vie à plus de 30 000 Juifs dans la ville portuaire ukrainienne et les régions avoisinantes, fut exécuté par les troupes fascistes roumaines en collaboration avec leurs soutiens et alliés nazis. Ce pogrom, un parmi de nombreux autres contre les Juifs et d'autres minorités en Ukraine, constitue un rappel historique marquant pour les habitants d'Odessa (et tous ceux qui, dans l'ancienne Union soviétique, se sont battus contre le fascisme pendant la guerre) quant à la dépravation, inhumanité et barbarie des nazis et leurs collaborateurs.

Take 2

Reprise : Ukraine - un scénario à la yougoslave ?

frukraine
© Crédits photo : BULENT KILIC/AFP
L'écrivain serbo-croate Slobodan Despot relève de nombreuses similitudes entre la crise ukrainienne et le conflit qui a déchiré la Yougoslavie. Il dénonce le jeu trouble de l'Occident qui place ses pions à l'Est sans souci des réalités locales.

25/02/2014 - Loin d'instaurer la trêve qui a motivé jadis leur création, les Jeux Olympiques sont des périodes à hauts risques pour Vladimir Poutine. Il dut abandonner dare-dare l'ouverture des JO de Pékin en août 2008 pour diriger personnellement la contre-offensive en Ossétie du Sud, attaquée subitement par la Géorgie avec le soutien de l'OTAN. A Sotchi, où il était l'hôte, il n'eut pas le loisir d'enfiler son treillis. Les Russes sont orgueilleux jusqu'à l'enflure de leur grandeur sportive, et donc vulnérables lorsqu'ils ont l'occasion de la manifester. Résultat : l'effondrement de leur misérable allié Ianoukovitch a éclipsé la magnifique cérémonie de clôture. On surveillait les djihadistes caucasiens, or c'est par les bobos ukrainiens que le coup est venu. Occident-Russie : 1-1.

Oscar

Oscar : Le « miracle » Obama

frobama
S'il y a bien un homme politique qui mena son monde en bateau, c'est l'actuel hôte de la Maison-Blanche, Barack Hussein Obama II, qui remporte, sans coup-férir, la timbale. Voilà un homme qui a fait tout le contraire de ce qu'il dit et déclaré depuis sa prise de fonction à la Maison-Blanche. Il a tant parlé de paix, s'est élevé, en particulier contre le déni de droit fait aux Palestiniens, condamné la violence dans le monde, qu'il a charmé le monde par un langage nouveau et une disponibilité inconnue chez ses prédécesseurs.

D'aucuns étaient alors convaincus que les Américains avaient, enfin, élu un président à visage et conscience humains, dont le monde avait besoin. Un président proche des préoccupations des grandes et petites nations dans un monde en constante mutation. N'affirmait-il pas devant l'Assemblée générale de l'ONU, en septembre 2009, qu'« aucune nation ne peut ou ne doit essayer d'en dominer une autre ? » C'est encore l'auguste jury du prix Nobel de la paix qui anticipa en prenant sur lui - alors que l'impétrant n'avait encore rien fait pour mériter une telle récompense - l'attribution au président US d'un prix Nobel de la paix que M.Obama n'a jamais pu justifier par son action pour la paix et l'équité dans le monde. Bien au contraire, le premier président noir américain - salué comme l'avènement de l'un des faits les plus importants du XXe siècle - s'est attaché à ne jamais entraver les puissances de l'argent tout en revenant sur la philosophie progressiste développée par l'ex-sénateur de l'Illinois (Chicago). Il aura surtout vite appris qui sont les « vrais » décideurs et à infléchir sa politique dans le sens voulu par ceux qui dominent le monde.

Footprints

Russie - Poutine annonce le retrait de ses troupes de la frontière ukrainienne

poutine
La Russie a retiré ses troupes de la frontière ukrainienne, a annoncé mercredi à Moscou le président russe Vladimir Poutine au terme d'une rencontre avec le président en exercice de l'OSCE, le Suisse Didier Burkhalter.

"On nous a toujours exprimé une préoccupation face à la présence de nos troupes près de la frontière ukrainienne. Nous les avons retirées, elles ne se trouvent plus à la frontière ukrainienne, mais dans les lieux où ils organisent leurs exercices réguliers, sur un polygone", a indiqué M.Poutine.

"On peut le vérifier sans problème en utilisant des dispositifs de reconnaissance modernes. On peut le voir notamment depuis l'espace", a ajouté le chef de l'Etat russe.

Document

Des listes de l'Otan aux élections européennes

frelection
Depuis le lancement du Plan Marshall, en 1947, Washington et Londres promeuvent et contrôlent l'Union de l'Europe au moyen de traités de supranationalité. Toutes les critiques de l'Union européenne sont donc vaines, tant qu'elles ne se fondent pas sur une analyse des liens de subordination de cette entité vis-à-vis de l'Otan.

Tandis que dans la campagne électorale le débat entre soutiens et opposants de l'Union européenne bat son plein, peu de gens s'aperçoivent que l'avenir de l'Europe dépend plus de Washington que de Bruxelles.

L'administration Obama a déjà lancé son programme pour l'Europe, dont les lignes sont exposées par le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel. Face à l'action de la Russie en Ukraine - déclare-t-il pour commencer - les actuels membres de l'Otan doivent démontrer qu'ils sont engagés dans l'Alliance comme l'étaient ses fondateurs, il y a 65 ans. La première façon de la renforcer est d'accroître la dépense militaire. Avec la fin de la Guerre froide - relève Hagel - s'est répandue chez les alliés européens la sensation qu'était finie leur insécurité, due à la politique agressive de certains États (lire l'URSS et ses alliés) : un mythe brisé par l'action de la Russie en Ukraine. Ceci a provoqué une disproportion croissante entre la dépense militaire étasunienne et celle de ses alliés. Aujourd'hui les USA, bien qu'ils aient un produit intérieur brut (PNB) inférieur au total de celui de leurs 27 alliés, dépensent trois fois plus pour le militaire. Pour corriger ce déséquilibre, une réunion de l'Otan a été convoquée, à laquelle participeront non seulement les ministres de la Défense, mais aussi ceux des Finances : l'augmentation de la dépense militaire doit en effet devenir une priorité pour tous les gouvernements de l'Alliance. Ils se sont engagés en 2006 à destiner au budget de la Défense un minimum de 2% de leur PNB, mais, jusqu'à présent, outre les USA, seules le Royaume-Uni, la Grèce et l'Estonie l'ont fait.

Question

L'Ukraine aura t-il encore des frontières en 2015 ?

frukraine
Page de titre des « Règles à observer par les militaires exerçant dans le corps des gardes-frontières de l’État ukrainien », dûment estampillée par l’Union européenne et le département d’État des USA.
Les personnels appartenant au Service national des gardes-frontières d'Ukraine constituent un vivier de thuriféraires ardents pour les autorités de Kiev. Ce n'est pas le fruit du hasard. Dans le sillage de la « révolution orange », le président Iouchtchenko entreprit alors un tournant, et choisit de gérer sa frontière avec la Russie suivant les directives de l'Union européenne et des États-Unis, visant à faire de son pays la nouvelle ligne de front de l'Otan.

Au début de ce mois d'avril, les gardes-frontières ukrainiens ont considérablement restreint l'entrée, dans le pays, des hommes adultes en provenance de la Russie. Les organisations internationales de défense des Droits de l'homme n'ont prêté pratiquement aucune attention à cet événement. En ce vingt-et-unième siècle, dans ce territoire en proie à la violence et au chaos, qu'on appelait autrefois la République d'Ukraine, la ghettoïsation des populations est une affligeante réalité.

Selon le Service national des gardes-frontières de l'Ukraine, les autorités de Kiev interdisent désormais l'entrée du pays à tous les hommes de nationalité russe, de 16 à 60 ans. Cet oukase vaut également pour les personnes originaires de Crimée et de la ville de Sébastopol (Sont concernés les hommes de 16 à 60 ans, et les femmes de 20 à 35 ans.)

« Cette décision émane d'un gouvernement aux abois ! » C'est ce qu'indique, en substance, dans une interview à l'agence RIA Novosti, Alexander Strakanov, le directeur de l'Institut pour l'étude de la langue, de l'histoire et de la culture de la Russie, de l'Université du Vermont (Lyndon State College). « C'est l'expression d'un jugement défaillant et d'une pensée indigente. Je ne crois pas que les gens de cette clique gouvernementale autoproclamée de Kiev comprennent ce qu'ils sont en train de faire. »

Bomb

Washington et le régime fantoche ukrainien - Nouveau massacre en préparation à Odessa

Suite au massacre fasciste de manifestants pro-russes de la Maison des syndicats à Odessa vendredi, le régime fantoche de Kiev, appuyé par les États-Unis, a envoyé lundi dans la capitale des unités de la Garde nationale. La garde nationale est une force créée par le régime de Kiev après le coup d'État de février dernier conduit par les fascistes. Elle a travaillé en étroite coopération avec la milice néo-nazie de Secteur droit pour réprimer les manifestations ailleurs en Ukraine. Ce déploiement de la Garde nationale est un avertissement à la classe ouvrière.
Une foule hurlante et brandissant des gourdins improvisés s'est ruée à l'intérieur du siège de la police
© EPA/MAXPPPUne foule hurlante et brandissant des gourdins improvisés s'est ruée à l'intérieur du siège de la police.
Il y a déjà des reportages disant qu'il règne à l'intérieur de la ville la crainte largement partagée de voir éclater dans les jours qui viennent la violence antisémite d'extrême-droite. La Garde nationale a commencé hier à patrouiller les rues, dans un climat d'indignation populaire grandissante au sujet du massacre de vendredi.

Lundi, après les protestations de masse de dimanche pour faire libérer les manifestants pro-russes détenus par la police, les habitants d'Odessa ont continué à déposer des fleurs et à rendre hommage aux victimes du massacre devant le bâtiment des syndicats entièrement détruit par l'incendie à Odessa. « C'est une tragédie pour toute l'Ukraine, » a dit à l'AFP Nadezhda Yelenchuck, une enseignante. « C'est la conséquence d'une guerre civile qui a déjà commencé en Ukraine. »

Map

Le Pentagone devrait offrir un télescope à Kiev

Le Pentagone devrait offrir à Kiev un télescope pour « observer des perspectives européennes » de l'Ukraine, a écrit mercredi le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine sur son compte Tweeter en réagissant aux informations annonçant l'achat américain de barbelés et de jumelles destinés aux gardes-frontières ukrainiens.

Garde-frontière ukrainien
© Alexandr Mazurkevitch/RIA Novosti.Garde-frontière ukrainien
« Concernant les barbelés - c'est clair. C'est pour renforcer la démocratie et l'unité d'État de l'Ukraine. Quant aux jumelles... Ils feraient mieux d'offrir un télescope à la junte - afin de lui permettre d'observer des perspectives d'adhésion à l'UE de l'Ukraine », a écrit le vice-premier ministre.

Mercredi, les États-Unis ont annoncé avoir acheté et remis aux gardes-frontières ukrainiens des pompes à essence, des barbelés, des batteries et des pièces de rechange pour les automobiles, des jumelles et des moyens de télécommunication, destinés, selon le Pentagone, à « surveiller les frontières et d'en assurer la sécurité ».