Les Maîtres du MondeS


Handcuffs

USA et migration : une barbarie qui ne cesse pas

Traduction : Estelle et Carlos Debiasi pour El Correo

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© Inconnu
On estime à plus de 5 100 enfants, ceux qui de nationalité us-américaine par naissance ont été envoyés dans des orphelinats après le renvoi de leurs parents sans papiers.

La Patrouille Frontalière US a arrêté hier, lors deux opérations différentes, un total 212 immigrants sans papiers qui se trouvaient réfugiés dans des campements précaires dans les environs de McAllen, au Texas, ce qui traduit une intensification de la politique de persécution contre les travailleurs étrangers dans ce pays.

Les arrestations de ceux qui s'y trouvaient, en majorité, des citoyens du Honduras, du Salvador et du Guatemala, ont été menées tandis que le président Barack Obama, dans un message à l'occasion de Pâques, appelait la société de son pays à suivre l'exemple du Christ aimant Dieu et son prochain.

Che Guevara

TTIP : la révolte des collectivités

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© PATRICK KOVARIK / AFPManifestation contre le Partenariat transatlantique à Paris, le 10 avril 2014
Le mouvement prend de l'ampleur. Une quinzaine de collectivités, dont quatre régions, se sont jointes à l'initiative lancée en février par la région Ile-de-France.
Les négociations en catimini autour d'un vaste marché transatlantique entre les États-Unis et l'Union européenne passent mal au sein des collectivités qui, après les élections municipales, ont multiplié les vœux et délibérations pour se déclarer « zone hors partenariat transatlantique de commerce et d'investissement » (Transatlantic Trade and investment partnership, TTIP), demander un moratoire ou un débat.


Pas moins de quatre régions sont passées à l'acte depuis que la région Ile-de-France a lancé le mouvement le 14 février en adoptant une délibération proposée par le Front de gauche (parti de gauche et Alternatifs).

Lire à ce propos l'article « région Ile-de-France hors grand marché transatlantique. »

Bad Guys

Une télé allemande conteste la version officielle de la tuerie de Maïdan

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Un sniper, place Maïdan (Capture d’écran d’ARD)
Le réseau de chaînes publiques régionales allemande ARD a enquêté sur le carnage de la place Maïdan, à Kiev, le jeudi 20 février : 30 personnes ont été tuées par balles ce jour-là. Or, selon ARD, des tirs semblaient venir non pas des snipers du pouvoir prorusse, mais de l'hôtel Ukraina où se trouvait le QG de l'opposition.

Sans attendre les résultats de l'enquête sur l'événement, le nouveau procureur général d'Ukraine, Oleg Makhnitski, membre de Svoboda, parti issu du néonazisme qui participe à la coalition gouvernementale, avait affirmé que ce massacre avait été commis par des membres de l'unité spéciale des Berkout, placée sous l'autorité de Viktor Ianoukovitch, qui était alors le Président.

Mais plusieurs éléments soulèvent selon ARD des doutes extrêmement sérieux :
  • le témoignage d'un manifestant, Mikola, qui parle de tirs depuis « le huitième ou le neuvième étage de l'hôtel Ukraina » ;
  • le témoignage d'un enquêteur, qui remet en cause la version officielle ;
  • l'analyse des vidéos qui suggère que des balles sont venues de derrière ;
  • l'analyse des impacts de balles dans les arbres ;
  • les conversations enregistrées entre les snipers de Berkout : on les entend s'émouvoir qu'un tireur vise « des manifestants désarmés ». Ou encore : « Il y a d'autres tireurs. Mais qui sont-ils ? »
  • une vidéo de Russia Today dans laquelle on voit des snipers dans une chambre de l'hôtel en question ;
  • l'absence de transparence manifeste de l'enquête officielle.
Les journalistes allemands ont posé la question à Makhnitski : « Vous savez qu'il y avait des snipers à l'hôtel Ukraina ? » L'autre se contente de répondre : « Nous enquêtons sur ce point. »

Dollar Gold

L'homme le plus riche d'Asie procède à la vente de tous ses biens en Chine

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Selon le magazine américain Forbes qui tient le célèbre classement des personnalités les plus riches du monde, Li Ka-shing est l'homme le plus riche d'Asie, avec plus de 30 milliards de dollars d'actifs. Il est également l'homme d'origine chinoise le plus riche du monde. Dans les années nonante du siècle dernier, il a baucoup investi dans l'immobilier chinois, en particulier dans la partie continentale de la Chine, lorsqu'il était à la mode d'y investir. Mais aujourd'hui, il veut se débarrasser de tout ce qu'il possède là-bas.

Depuis août de l'année dernière, Li a vendu pour plusieurs milliards de dollars de biens chinois. La dernière cession qu'il a effectuée est celle de son Pacific Place de Beijing, un centre commercial d'une valeur de 928 millions de dollars. Lorsque cette transaction sera totalement aboutie, il ne possédera plus rien d'important en Chine continentale.

Qu'est-ce qui a poussé Li Ka-shing, qui n'est pas une personnalité particulièrement angoissée, à prendre une telle mesure ? Qu'a-t-il vu que d'autres n'ont pas encore compris? « Simple », répond Zero Hedge, « Le credit crunch de la Chine ».

USA

SOTT Focus: La guerre contre les faibles

Traduction : SOTT

Lors de mes recherches pour mon livre American Heart of Darkness [Le cœur ténébreux de l'Amérique, ouvrage non traduit en français - NdT], j'ai découvert les mythes persistants à propos de la croissance et du développement des États-Unis. Depuis la première colonie de Jamestown à nos jours, ces mythes dissimulent la réalité des valeurs et prérogatives qui en réalité motivent la direction nationale.
Indian Land Map
© Sanderson AssociatesEn blanc - Les territoires transférés des Indiens au gouvernement fédéral.
En gris - Les territoires conservés ou restitués aux Indiens.
Parmi ceux-ci, on trouve avant tout les présomptions prédominantes que la population indigène de ce qui constitue désormais l' « Amérique du Nord » était « primitive » et ne pouvait tout simplement pas « s'adapter à la modernisation ». En outre, ils ne purent résister aux maladies européennes et ce fut la principale raison de la réduction de leur population d'au moins dix-huit millions à seulement deux cent mille individus au début du vingtième siècle.

La vision du monde amérindienne était bien différente de celle des historiens anglophones (et de leur mode de pensée) qui écrivirent « notre » histoire. Ce que vécurent les amérindiens fut le massacre pur et simple de leur peuple et le vol des terres sur lesquelles, et desquelles, ils vivaient. Beaucoup, en particulier ceux des plaines, ne voyaient pas la terre comme une chose que l'on pouvait posséder. Elle était simplement là, comme le vent, pour l'usage de tous. Bien entendu, il y avait des conflits à propos de territoires de chasse ou autre, mais ce n'étaient que des jeux d'enfants comparé à ce que les Européens appelaient « guerre ».

Commentaire: Les éditeurs français vous proposent d'aller plus loin en (re)découvrant le documentaire Unrepentant dans l'article : Génocide des nations autochtones au Canada - Le cas sanglant des écoles résidentielles pour Indiens de 1850 à 1996 mis au grand jour


Flashlight

Est-Ouest - La fin d'un système international et la naissance d'un système différent

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Traduit de l'anglais par Dominique Muselet pour Le Grand Soir

Bon j'ai décidé de me fendre d'un dernier post avant de faire une pause pour fêter Pâques, ça en vaut la peine.


Certains d'entre vous m'ont interrogé sur le rôle de la Chine dans tout cela, sur les intérêts que poursuivent vraiment les Etats-Unis, sur la position de l'UE et sur ce que la Russie veut ou ne veut pas. Et, submergé par les détails des événements en cours, j'ai omis de mentionner quelque chose que Poutine, Lavrov et de nombreux autres politiciens russes de premier rang n'ont cessé de répéter :

Ce qui se produit aujourd'hui sous nos yeux, est la fin d'un système international et la naissance d'un système différent.

Curieusement, Poutine a déclaré que, pour lui, le point de non retour avait été atteint quand les Etats-Unis et leurs alliés du Conseil de Sécurité de l'ONU et de l'OTAN avaient utilisé sans scrupules l'autorisation du Conseil de Sécurité de l'ONU de mettre en place une zone d'exclusion aérienne en Libye pour en fait l'attaquer et la bombarder [Poutine savait bien que "toutes les mesures nécessaires pour protéger les citoyens" de la résolution permettaient aux Anglo-sionistes de faire ce qu'ils voulaient ; il a dit qu'on avait menti aux Russes pour ne pas enfoncer Medvedev qui s'était laissé abuser. Mais cela n'a pas d'importance pour le moment]. Poutine dit qu'à partir de ce moment-là il a acquis la conviction qu'on ne pouvait pas négocier avec l'Occident et qu'il fallait tout simplement l'empêcher de nuire. Puis la Syrie est arrivée : pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale les Etats-Unis ont été empêchés de faire ce qu'ils voulaient par une puissance extérieure, et cela d'une manière très humiliante pour eux.

Map

La Russie envahira-t-elle l'Ukraine ?

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Le fait de s'être emparé de la Crimée, leur ancienne province datant du règne de la tsarine Catherine II, ne traduit pas la volonté manifeste de faire main basse sur l'Ukraine. Poutine ne peut se permettre de franchir ce Rubicon, sans aucune provocation de la part des dirigeants non élus de Kiev, sous peine de faire le jeu de l'Occident qui est déjà devant son chevalet pour le peindre dans la posture du vilain ours assommant un sympathique vieillard endormi et ainsi réveiller dans le subconscient des voisins les vieux démons des pogroms d'Ivan le terrible ou les images jaunies du coup de Prague ou de Budapest.

Avec les derniers développements que connait la science politique, il n'est pas toujours nécessaire que les grandes puissances occupent militairement le terrain pour avoir une influence certaine chez les autres. Les Etats-Unis d'Amérique sont un cas classique. Ils ont décidé de se défaire du cordon sanitaire des dictatures militaires en Amérique latine quand ils se sont rendu compte qu'il était plus simple, plus intelligent d'y installer des régimes démocratiques sans risques, toutes les fois qu'ils gardent les cordons de la bourse, toutes les fois qu'ils restent et demeurent le centre, le pivot économique pour ces périphéries, dans la droite ligne de l'analyse géoéconomique du monde de l'économiste Egyptien Samir Amin.

USA

Meilleur du Web: Le gouvernement parallèle secret ou l'État profond derrière la démocratie étasunienne

Traduit de l'anglais par Maxime Chaix pour le Réseau Voltaire

Aigle, Etats-Unis
© Inconnu
Dans un ouvrage enfin disponible en français, le professeur Peter Dale Scott retrace l'histoire de « l'État profond » aux États-Unis, c'est-à-dire de la structure secrète qui pilote la politique extérieure et de Défense au-delà de l'apparence démocratique. Cette étude est l'occasion de mettre en lumière le groupe qui a organisé les attentats du 11-Septembre et qui se finance via le trafic mondial des drogues. Ce livre de référence est d'ores et déjà conseillé à la lecture dans les académies militaires et diplomatiques.

Réseau Voltaire : Professeur Scott, sachant que votre travail n'a pas encore la notoriété qu'il devrait avoir dans le monde francophone, pourriez-vous commencer par nous définir ce qu'est la « Politique profonde » (Deep Politics), et nous expliquer la distinction entre ce que vous appelez l'« État profond » et l'« État public » ?

Peter Dale Scott : L'expression « État profond » vient de la Turquie. Elle dut être inventée en 1996 après l'accident d'une Mercedes roulant à vive allure - voiture dont les occupants étaient un membre du parlement, une reine de beauté, un important capitaine local de la police, et le principal trafiquant de drogue de Turquie, qui était également le chef d'une organisation paramilitaire - les Loups Gris - qui assassinait des gens. Et il devint flagrant qu'il existait en Turquie une relation secrète entre la police - qui recherchait officiellement cet homme, bien qu'il soit alors dans la voiture avec un policier - et ces individus qui commettaient des crimes au nom de l'État. L'État pour lequel vous commettez des crimes n'est pas un État qui peut montrer sa main au public. C'est un État dissimulé, une structure secrète. En Turquie, ils l'ont appelé l'« État profond » [1], et j'avais depuis longtemps parlé de « Politique profonde », donc j'ai utilisé cette expression dans La Route vers le Nouveau Désordre Mondial.

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Obama accuse Moscou de ne pas respecter l'accord de Genève sur l'Ukraine

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© Photo Nazuhiro Nogi. AFPBarack Obama le 24 avril 2014 à Tokyo, au Japon.
Le président américain a menacé la Russie de nouvelles sanctions, une semaine après l'adoption d'un texte destiné à apaiser les tensions en Ukraine.

Le président américain Barack Obama a accusé jeudi la Russie de ne pas respecter l'accord international de Genève destiné à apaiser la tension en Ukraine, et l'a menacée de nouvelles sanctions. «Jusqu'à présent, nous ne les avons pas vus respecter ni l'esprit ni la lettre de l'accord de Genève», a déploré Obama en évoquant l'attitude des Russes, lors d'une conférence de presse à Tokyo.

« Nous continuons de voir des hommes armés malveillants prendre des bâtiments, harceler les gens qui ne sont pas d'accord avec eux, déstabiliser la région et nous n'avons pas vu la Russie intervenir pour les décourager », a souligné le président américain.

Stormtrooper

Putsch en Ukraine - Moscou insiste pour que les imposteurs de Kiev retirent leurs troupes à l'Est

Moscou insiste pour que les autorités de Kiev retirent leurs troupes de l'Est de l'Ukraine, où elles ont relancé une « opération antiterroriste » contre des séparatistes pro-russes, a indiqué mercredi le ministère russe des Affaires étrangères.
Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov
© InconnuVladimir Poutine et Sergueï Lavrov
« La Russie insiste de nouveau sur la désescalade immédiate de la situation dans le Sud-Est de l'Ukraine, sur le retrait des troupes ukrainiennes et le début d'un réel dialogue inter-ukrainien avec toutes les régions et les formations politiques du pays », a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué.

Les usurpateurs de Kiev ont relancé mardi, juste après une visite du vice-président américain Joe Biden, l'« opération antiterroriste » contre les séparatistes pro-russes en Ukraine, auparavant suspendue pour Pâques qu'ils ont copieusement violé.

Le ministère a fustigé ce qui devient selon lui « une nouvelle règle (...) évidente », soulignant que l'opération terroriste avait été lancée le 13 avril après une visite à Kiev du chef de la CIA John Brennan et qu'elle avait été relancée après celle de M. Biden. Comme nous l'avons dit et redit, il s'agit d'un permis de tuer. Mais, jusqu'à quand Moscou va laisser ces gens faire la pluie et le beau temps en Ukraine ? Qui plus est, des putschistes.