Les Maîtres du MondeS


Propaganda

UE : opération propagande en vue des élections

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L'eurosepticisme monte en Europe en dépit de la propagande assénée par les media officiels. Austérité sans fin voulue et décidée en dehors de tout débat démocratique, carcan monétaire de l'euro imposé par l'oligarchie européenne, réduction des libertés publiques, laminage de la démocratie et mise en place prochainement d'un grand marché transatlantique UE-USA qui achèvera de liquider ce qui reste de protection sociale et de droit du travail... L'Europe apparaît de plus en plus clairement pour ce qu'elle est : une machine à broyer les peuples au service exclusif de la finance mondialisée. A l'approche des élections européennes de juin prochain, la crainte des eurocrates de voir encore monter le taux d'abstention grandit. Comment contrer les critiques à l'égard de l'UE qui circulent dans les réseaux sociaux et diffuser la propagande officielle sur les « bienfaits » de l'Europe ? La censure pure et simple n'est pas (encore) à l'ordre du jour. Restent les techniques de communication... et d'infiltration.

De 39,3 % en 1979 à 57,2 % en 2009, le taux d'abstention ne cesse de progresser aux élections européennes. Quid de 2014, après que la crise de la dette et ses politiques d'austérité soient passées par là et aient dissipé ce qu'il restait d'illusions à propos de l'UE ? Prises de panique, les élites européennes ont engagé une vaste opération de déminage révélée il y a tout juste un an par le Daily Telegraph qui évoquait « une propagande sans précédent ». L'UE a sorti l'artillerie lourde et ne manque pas de munitions : obligation pour les media de publier des rétractations ou des corrections avec amendes à la clé, mise au ban des journalistes critiquant l'UE et infiltrations dans les réseaux sociaux pour y semer la bonne parole (comme au temps de la guerre contre le gouvernement lybien à propos du rôle joué par l'OTAN) : il faut des « outils de contrôle de l'opinion publique » et « pouvoir identifier très tôt si les débats politiques parmi les followers sur les réseaux sociaux et les blogs peuvent susciter l'intérêt des media et des citoyens ». Coût de l'opération : 2 millions et demi d'euros, le tout aux frais du contribuable.

Dollar Gold

La rémunération du patron de Goldman Sachs en hausse de 10%

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La rémunération de Lloyd Blankfein avait été augmentée de 22% en 2012.
En 2013, le patron de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs devrait toucher une rémunération globale proche de 23 millions de dollars, dont 70% sous forme d'actions assujetties à des restrictions.

Il serait ainsi mieux payé que son homologue de JPMorgan, pourtant la plus grande banque des Etats-Unis. En 2013, la rémunération globale de Lloyd Blankfein, patron de Goldman Sachs, devrait augmenter de 10% par rapport à 2012, et s'élever à 23 millions de dollars, malgré les difficultés de la banque à surmonter la chute de ses revenus fixes.

Cette augmentation survient alors que la banque est en train de couper dans les bonus de ses employés. En 2013, les frais de personnel ont en effet subi une baisse de 3% par rapport à l'année précédente, et s'élèvent désormais à 12,6 milliards de dollars. Un montant équivalent à 36,9% du chiffre d'affaires, soit un 1 point de moins que fin 2012.

Snakes in Suits

L'hécatombe dans le monde financier continue : l'économiste en chef de Russel Investments retrouvé mort

Traduit par NOM.cc

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Le suicide apparent d'un économiste en chef est le dernier en date d'une série de morts étranges dans le monde financier depuis une semaine.


L'économiste en chef Mike Dueker de Russell Investments a été retrouvé mort dans un suicide apparent aux Etats-Unis, le dernier d'une série de décès prématurés chez les financiers et chefs d'entreprise dans le monde depuis la semaine dernière.

Selon la police, il semble que Dueker ait prit sa propre vie en sautant d'une rampe près du Tacoma Narrows Bridge à Tacoma, Washington, a rapporté l'AP vendredi.

Selon Bloomberg, Dueker, 50 ans, avait été porté disparu depuis le 29 janvier et ses amis et officiers de polices étaient partis à sa recherche.

Dueker a travaillé pour Russell, basée à Seattle, pendant cinq ans et a élaboré un indice du cycle économique qui prévoit les performances économiques. Il était auparavant vice-président adjoint et économiste de de la Réserve fédérale de St. Louis.

Il a publié des dizaines d'articles de recherche au cours des deux dernières décennies, un grand nombre sur la politique monétaire, selon le site Web de la Fed de St. Louis, qui le classe parmi les 5% des économistes en rapport au nombre de travaux publiés. Son œuvre la plus citée était un article de 1997 intitulé « Renforcer le cas pour la courbe de rendement comme prédicateur de la récession aux États-Unis », publié par la banque de réserve alors qu'il était un chercheur là bas.

« Nous étions profondément attristés d'apprendre sa mort aujourd'hui, » a déclaré un porte parole de la compagnie à Bloomberg. « Il a fait de bonnes contributions qui ont aidé nos clients et plusieurs de ses associés. »

Ce suicide aux Etats-Unis suit une série de morts parmi les financiers et chefs d'entreprises depuis plus d'une semaine.

Star of David

Panique à Jérusalem !

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Rien ne va plus en Terre Promise où le gouvernement prend la mesure de la montée en puissance du boycott des produits et des activités des colonies israéliennes, sous la bannière du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), initié depuis les Territoires palestiniens

Au début de l'année, le fonds de pension néerlandais PGGM a fait connaître sa décision de ne plus investir dans cinq banques israéliennes importantes, en raison de leur implication dans le financement des colonies israéliennes dans les territoires occupés.

Précédemment, une grande société d'eau potable néerlandaise a arrêté sa collaboration avec la société israélienne de distribution d'eau Mekorot, qu'elle a sans coup férir accusée de discrimination vis-à-vis des Palestiniens dans l'accès à l'eau.

L'Union européenne a aussi décidé d'exclure de sa coopération les institutions et entreprises israéliennes ayant des activités dans les territoires occupés. La semaine dernière, l'ONG britannique Oxfam s'est séparée de son ambassadrice internationale, Scarlett Johansson, suite à la polémique entourant le contrat publicitaire de l'actrice avec la société SodaStream. L'association humanitaire de lutte contre la pauvreté reproche à l'entreprise de machines à fabriquer des sodas d'avoir implanté une usine dans une colonie en Cisjordanie occupée. « Un business qui alimente la pauvreté et va à l'encontre des droits de la communauté palestinienne », dixit Oxfam.

Plus d'une quinzaine de compagnies publiques et privées dans le monde ont récemment rompu avec des sociétés israéliennes en raison de leur implication dans la colonisation. De bien belles décisions comme l'on aimerait en voir plus souvent, et qui n'auront dans l'immédiat qu'un impact financier limité, mais pourraient se révéler désastreuses pour l'image du pays, comme ce fut le cas en d'autres temps avec un autre Etat ségrégationniste, le régime d'apartheid en Afrique du Sud.

Bad Guys

Les États-Unis, premiers financiers mondiaux du terrorisme

Congrès des Etats-Unis
© InconnuEn violation des résolutions 1267 et 1373 du Conseil de sécurité, le Congrès des États-Unis a voté le financement et l’armement du Front al-Nosra et de l’Émirat islamique d’Irak et du Levant, deux organisations relevant d’Al-Qaïda et classées comme « terroristes » par les Nations Unies. Cette décision est valide jusqu’au 30 septembre 2014.

Depuis la guerre d'Afghanistan contre les Soviétiques, de nombreux auteurs ont mis en évidence le rôle des États-Unis dans le financement du terrorisme international. Cependant, jusqu'à aujourd'hui, il ne s'agissait que d'actions secrètes, jamais assumées sur le moment par Washington. Un pas décisif a été franchi avec la Syrie : le Congrès a voté le financement et l'armement de deux organisations représentant Al-Qaïda. Ce qui était jusque-là un secret de polichinelle devient désormais la politique officielle du « pays de la liberté » : le terrorisme.


La première semaine de la Conférence de paix de Genève 2 aura été pleine de rebondissements. Malheureusement, le public occidental n'en a pas été informé, victime de la censure qui l'opprime.

C'est en effet le principal paradoxe de cette guerre : les images sont l'inverse de la réalité. Selon les médias internationaux, le conflit oppose d'un côté, des États réunis autour de Washington et de Riyad qui prétendent défendre la démocratie et conduire la lutte mondiale contre le terrorisme, de l'autre la Syrie et ses alliés russes, inhibés à force d'être diffamés en dictatures manipulant le terrorisme.

Si tout le monde est conscient que l'Arabie saoudite n'est pas une démocratie, mais une monarchie absolue, la tyrannie d'une famille et d'une secte sur tout un peuple, les États-Unis ont l'image d'une démocratie et mieux encore du « pays de la liberté ».

Stock Down

Les turbulences sur les marchés monétaires indiquent une nouvelle phase de la crise économique mondiale

Quel que soit le résultat immédiat des turbulences qui se répandent dans les systèmes financier des économies dites « émergentes », celles-ci représentent un tournant pour l'économie mondiale dans son ensemble. Les racines de la crise se trouvent dans la politique d'« assouplissement quantitatif », à savoir l'injection de milliers de milliards de dollars dans le système financier mondial par la réserve fédérale et d'autres banques centrales, initiée en réaction à l'effondrement de 2008 provoquée par la faillite de la banque d'investissements américaine Lehman Brothers.

Dette souveraine illustration
© Chapatte
L'essentiel de cet argent est allé vers les « marchés émergents », à la recherche de profits plus élevés avec l'envolée de la valeur des actions et une augmentation du taux de retour sur investissement d'autres valeurs financières dans ces pays. Mais maintenant la bulle a commencé à se dégonfler et les capitaux spéculatifs se ruent vers la sortie, faisant plonger les taux de change.

Une série de banques centrales, dont celles de l'Afrique du Sud, de l'Inde, du Brésil et de la Turquie, ont fortement augmenté leur taux d'intérêt. Mais ces actions n'ont pour le moment pas réussi à réduire le départ des capitaux.

Cult

Manuel Valls : « La Shoah doit être sacralisée »

Manuel valls
© Inconnu

Bullseye

Le printemps arabe frappe à la porte de l'Europe

Kiev manifestations
© MorgunovLes manifestants « pro-européens pacifiques » laissent derrière eux un paysage de terre brûlée, à l’image de ce bus de police calciné, photographié par Morgunov sur la place Euromaidan de Kiev, le 20 janvier 2014.

Les médias rendent compte des troubles en Ukraine sous l'angle unique d'un conflit contre la domination russe et pour l'intégration dans l'Union européenne. En réalité, Washington et Bruxelles tentent de s'opposer à l'intégration économique avec la Russie en renversant un gouvernement démocratiquement élu. Ce qui se passe en Ukraine montre que désormais les méthodes de coups d'État expérimentées avec les révolutions colorées peuvent fusionner avec les soulèvements des printemps arabes pour changer les gouvernements européens de l'extérieur, au seul profit de l'Occident.


Après avoir pris le contrôle du siège de l'administration, les émeutiers ont contraint le gouvernement de Lvov à démissionner. On ne sait pas qui détient effectivement le pouvoir dans cette région. Un gouvernement fantoche de l'opposition pourrait bien être mis en place prochainement. La revendication de l'autonomie de ce territoire, voire l'affirmation au grand jour des velléités séparatistes, pourraient donner à Klishko - le champion de boxe poids-lourds qui aspire à la présidence - et à ses sbires davantage d'atouts pour négocier avec le gouvernement démocratiquement élu. Des actions encore plus radicales interviendront vraisemblablement à l'initiative de Klishko qui a déclaré le 22 janvier : « S'il me faut rejoindre les manifestants sous une pluie de balles, j'irai sous une pluie de balles ». Suite à cette provocation, Arsenly Yatsenyuk - le leader du parti Batkivschchyna - a repris à son compte la menace de plonger l'Ukraine dans la guerre civile, en déclarant à son tour : « Demain, nous marcherons ensemble. Et si le prix à payer est une balle en pleine tête, ce sera une balle en pleine tête, affrontée cependant en homme droit, juste et courageux ».

Crusader

OGM : la DGCCRF refuse de communiquer les détails d'une enquête, Inf'OGM saisit la CADA

Inf'OGM
© Christophe Noisette

En novembre 2013, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) annonçait les résultats d'une de ses enquêtes, concernant d'une part des aliments contaminés par des plantes génétiquement modifiées (PGM) non autorisées ; et d'autre part, des aliments non correctement étiquetés [
1]. Mais aucune précision sur les produits concernés. Inf'OGM a donc demandé à la DGCCRF la communication des résultats détaillés de cette enquête. Refus de celle-ci, car de tels documents ne seraient pas communicables du fait de « leur caractère judiciaire », c'est-à-dire susceptibles d'être à l'origine de poursuites au vu des infractions constatées.

Cette réponse n'a pas satisfait Inf'OGM compte tenu de l'importance de ces informations. Les consommateurs n'ont-ils pas le droit d'être pleinement informés des produits qui contiennent des OGM alors même que ceux-ci n'ont pas reçu d'autorisation ni même été évalués ? Même retirés du marché, ces produits ont pu être achetés et consommés avant l'enquête. Il nous a donc semblé indispensable de connaître à la fois les produits concernés et les entreprises qui sont moins rigoureuses sur leur contrôle, ou qui oublient d'étiqueter...

Inf'OGM a donc saisi la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA) pour obtenir les détails de cette enquête. À la CADA maintenant de déterminer si, oui ou non, de tels documents doivent effectivement être rendus publics.

Note

[1] Inf'OGM, « France - Riz et papayes : des OGM non autorisés retrouvés dans des aliments commercialisés », Pauline VERRIERE, 6 décembre 2013

Bad Guys

Les fossoyeurs de la démocratie

Traduit de l'espagnol pour El Correo par Estelle et Carlos Debiasi

Illustration Fossoyeurs
© Orhan Nalın
Plus la rivière est trouble, meilleure est la pêche. Ce proverbe définit ce que quelques ex-puissances coloniales (et persistantes puissances néocoloniales) font avec leurs politiques et ambitions très risquées et incendiaires dans le contexte actuel d'un empire US en décadence.

Comme l'ont remarqué diplomates et observateurs, certains pays du champ impérialiste n'acceptent pas que les États-Unis d'Amérique (EU) décident d'adopter la voie de la négociation pour chercher une sortie non militaire en Syrie et puissent entamer un dialogue avec l'Iran, et encore moins que ce « réalisme diplomatique » renaisse par les propositions solides et la persistance de la diplomatie russe.

Pour être francs et objectifs, dans le cas de la Syrie et de l'Iran, la diplomatie russe a épargné au Président Barack Obama d'entrer dans de nouvelles aventures bellicistes coûteuses, dont il n'y a sortie ni rapide ni facile, comme le démontrent les cas de l'Afghanistan et de l'Irak.