Rien ne va plus en
Terre Promise où le gouvernement prend la mesure de la montée en puissance du boycott des produits et des activités des colonies israéliennes, sous la bannière du mouvement
BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), initié depuis les Territoires palestiniens
Au début de l'année, le fonds de pension néerlandais
PGGM a fait connaître sa décision de ne plus investir dans cinq banques israéliennes importantes, en raison de leur implication dans le financement des colonies israéliennes dans les territoires occupés.
Précédemment, une grande société d'eau potable néerlandaise a arrêté sa collaboration avec la société israélienne de distribution d'eau
Mekorot, qu'elle a sans coup férir accusée de discrimination vis-à-vis des Palestiniens dans l'accès à l'eau.
L'Union européenne a aussi décidé d'exclure de sa coopération les institutions et entreprises israéliennes ayant des activités dans les territoires occupés. La semaine dernière, l'ONG britannique
Oxfam s'est séparée de son ambassadrice internationale,
Scarlett Johansson, suite à la polémique entourant le contrat publicitaire de l'actrice avec la société
SodaStream. L'association humanitaire de lutte contre la pauvreté reproche à l'entreprise de machines à fabriquer des sodas d'avoir implanté une usine dans une colonie en
Cisjordanie occupée. «
Un business qui alimente la pauvreté et va à l'encontre des droits de la communauté palestinienne », dixit
Oxfam.
Plus d'une quinzaine de compagnies publiques et privées dans le monde ont récemment rompu avec des sociétés israéliennes en raison de leur implication dans la colonisation. De bien belles décisions comme l'on aimerait en voir plus souvent, et qui n'auront dans l'immédiat qu'un impact financier limité, mais pourraient se révéler désastreuses pour l'image du pays, comme ce fut le cas en d'autres temps avec un autre Etat ségrégationniste, le régime d'apartheid en
Afrique du Sud.