Commentaire : On n'insistera jamais assez sur la capacité de nuisance de nos médias. Le matraquage quotidien besogne nos esprits et façonne nos émotions. Nous pensons avoir un avis éclairé sur une situation, une opinion solide concernant un événement ? Nous croyons avoir la réaction adéquate et maîtrisée à propos des informations que nous entendons, lisons, observons ? Que nenni. Nous faisons avec ce que l'on nous donne, ni plus ni moins. Et ce qui est donné poursuit des objectifs spécifiques. Les événements brutaux créent des traumatismes immédiats qui placent les populations dans un état psychologique vulnérable : c'est ce qu'on appelle la stratégie du choc. Si les effets du stress engendré sont entretenus suffisamment longtemps, il devient plus aisé, faiblesses mentales et émotionnelles obligent, d'orienter les pensées et les croyances, de détourner les attentions. De nous éloigner de la réalité. Ce qui est bien le rôle de nos médias traditionnels. En entretenant un état de tension permanente chez le citoyen ordinaire, par le biais d'informations outrageusement et constamment relayées, on l'éloigne d'une saine normalité, de celle qui lui permettait d'appréhender le monde qui l'entoure avec bon sens et pondération. Son jugement est faussé ; il développe une tendance à croire plutôt qu'à connaître ; une tendance qui peut se transformer en envie. Ceci fait donc le jeu des hommes de pouvoir qui feront tout pour faire perdurer cette ambiance délétère et traumatisante, quelle qu'elle soit. Voici deux articles réunis en un seul qui permettent de comprendre que les informations distillées par les médias provoquent à elles-seules des angoisses et des afflictions bien loin d'être anodines et qui peuvent avoir des répercussions importantes sur le comportement général d'une population confrontée à des événements d'ampleur nationale.
Les personnes qui ont passé six heures par jour à éplucher les médias pour avoir des informations sur l'attentat du marathon de Boston ont été plus traumatisées que celles qui étaient sur place, affirme une étude américaine publiée lundi 9 décembre. Dans ces travaux publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, les chercheurs ont étudié les conséquences psychologiques d'une exposition répétée à la violence via les médias traditionnels et numériques, après cet attentat, le premier sur le sol américain depuis ceux du 11-Septembre.
L'impact des images
Deux bombes fabriquées à partir de cocottes-minutes pressurisées ont explosé près de la ligne d'arrivée du marathon de Boston le 15 avril, faisant trois morts et 260 blessés, parmi lesquels plusieurs amputés. Les images les plus crues de cette scène de violence ont été censurées ou édulcorées par les médias mais de nombreux clichés bruts ont été mis en ligne sur les médias sociaux par des témoins, a expliqué Roxane Cohen Silver, l'une des auteurs de cette recherche.
"Ce qui nous a frappé, c'est l'impact que ces images ont eu - y compris sur les personnes qui n'étaient pas présentes ce jour-là", a expliqué ce professeur de psychologie à l'université Irvine de Californie. "La couverture médiatique a suscité davantage de réactions aigües au stress que l'expérience même" de l'attentat, a-t-elle précisé. Le stress aigu se définit par un ensemble de symptômes comme des pensées entêtantes, un état d'hyper-vigilance permanent ou encore des flashbacks.Les chercheurs ont ainsi demandé aux 4.675 participants à cette étude quelle avait été leur consommation des médias dans les deux à quatre semaines suivant l'attentat et quel avait été leur état psychologique. Sans surprise, les témoins de l'attentat ou les personnes connaissant des gens qui étaient présents le 15 avril dernier ont montré plus de signes de stress que les personnes qui n'y étaient pas. Ils ont également été plus enclins à consulter les médias sur la question.
Commentaire: Il faut tout faire pour aider le gouvernement d'Assad à lutter contre l'État Islamique et l'ONU devrait être la première a le proposer. Que fait la coalition pour éliminer cette peste qu'est Daech ? Seuls les russes ont lutté contre l'État Islamique, avec efficacité. Toutes les guerres sont des boucheries : les enfants et les civils en seront toujours les premières victimes.
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