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Moon

L'eau de la Terre est la même que l'eau de la Lune

L'eau retrouvée dans des échantillons de roches de la Lune, rapportés par les missions Apollo, a la même origine que l'eau sur Terre : elle serait venue des chondrites carbonées, lors de la formation de notre planète. Ce résultat vient chahuter les idées établies sur la naissance de la Lune.

Une représentation d'artiste de la collision de Théia avec la Terre. La collision aurait engendré la création de la Lune. Par ailleurs, l'analyse de l’eau contenue dans des roches lunaires montre qu'elle a la même origine que celle de la Terre. Ce résulta
© Fahad SulehriaUne représentation d'artiste de la collision de Théia avec la Terre. La collision aurait engendré la création de la Lune. Par ailleurs, l'analyse de l’eau contenue dans des roches lunaires montre qu'elle a la même origine que celle de la Terre. Ce résultat suggère que l'origine de l'eau est liée aux chondrites, plus qu'aux comètes.
La question de l'origine de l'eau sur la Terre et sur la Lune est sujette à controverses depuis plusieurs décennies. La théorie globalement admise est que l'eau proviendrait de chondrites carbonées. Ces petits corps, très anciens et chargés d'eau, ont frappé la Terre lors de sa formation par accrétion, et lui ont donné l'eau qui se trouve au sein du manteau. Certains suggèrent toutefois qu'il est plus probable que l'eau provienne de comètes, composées à 80 % de glace, qui sont tombées sur notre planète une fois son accrétion terminée.

Cette affaire a à voir avec l'histoire de la Lune. L'hypothèse actuelle fait intervenir une collision entre la protoTerre et un corps de la taille de la planète Mars, appelé Théia. Ce choc se serait produit voilà 4,5 milliards d'années, et aurait généré un disque de débris conduisant à la formation de la Lune. L'eau, que l'on sait incluse dans les profondeurs de notre satellite, proviendrait donc de celle de la protoTerre. La Lune ayant rapidement formé une lithosphère solide, l'eau, chez elle, n'a pas pu arriver plus tard.

Dans une étude publiée dans la revue Science, le géochimiste Alberto Saal et son équipe viennent de démontrer, qu'effectivement, l'eau trouvée dans le sol lunaire a bien la même origine que celle de la Terre elle-même.

Comet

L'anti-queue de la comète PanStarrs

Comète PanStarrs
© Marco Fulle/INAF
Précédemment visible seulement au coucher du Soleil, la comète PanStarrs (C/2011 L4) est maintenant présente toute la nuit dans le ciel de l'hémisphère nord, regagnant les confins du système solaire en s'écartant largement du plan écliptique.

Perdant de plus en plus de son éclat, la large queue de poussière de la comète ne cesse cependant de grandir, comme en témoigne cette image à grand champ prise dans la constellation de Céphée le 15 mai. On y constate, sur la gauche de l'image, que PanStarrs a également développé une vaste anti-queue s'étendant sur plus de trois degrés d'arc, laquelle correspond à la traîne de poussière qu'elle a laissée dans son sillage.

La comète PanStarrs se trouvant à un peu plus de 1,6 unités astronomiques de la Terre, cela donne pour l'anti-queue une longueur de plus de 12 millions de kilomètres. Fin mai, la comète PanStarrs passera à quelques degrés du pôle céleste nord.

Meteor

La Nasa prépare ses radars pour étudier l'astéroïde 1998 QE2

L'astéroïde 1998 QE2 de 2,7 kilomètres de diamètre frôlera la Terre le 1er juin prochain à une distance de 5,8 millions de kilomètres.

Astéroide 1998 QE2
© EPA
Les experts de la NASA envisagent d'étudier cet astéroïde pour obtenir des informations sur les propriétés de sa surface et la forme et son orbite, a indiqué le laboratoire de la NASA. Les nouvelles données permettront aux scientifiques de déterminer l'origine de l'astéroïde, et de déterminer son orbite avec davantage de précision.

Solar Flares

Soleil : 4 puissantes éruptions le 13 et 14 mai 2013

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Le Soleil sort de sa torpeur des derniers mois et aligne 4 éruption de classe X en moins de 48 heures.

Au manque de panache constaté ces derniers mois à la surface du Soleil (modestes épisodes d'activité, désertion des taches solaires, etc.) nombreux furent les physiciens solaires à s'interroger sur le pic d'activité en cours dont le "point d'orgue", plusieurs fois reporté, est annoncé pour la mi-2013. Ce pourrait-il qu'il soit déjà passé et, dans ce cas, ce fut en décembre dernier - en toute discrétion ou presque - ou alors, se pourrait-il qu'il soit double ... comme cela s'est déjà vu ? Prévoir les soubresauts de notre étoile demeure un exercice difficile pour les spécialistes qui s'appuient sur des modèles.


Néanmoins que l'on se console de cette passivité passée car en l'espace de 48 heures pas moins de 4 éruptions majeures ont fait sensation ! Les 4 premières de l'année 2013 dans la catégorie/classe X (les plus puissantes). A l'origine, la petite (entre 8 et 10 fois la taille de la Terre), complexe et non moins active région AR 1748, archipel de taches sombres situé sur le limbe est du Soleil. La première, classée X1.7 survint le 13 mai à 2h17 TU. Elle délesta le Soleil de plasma de haute énergie, bourrasques également nommée Ejection de Masse Coronale ou CME (Coronal Mass Ejection). Quelques heures plus tard, à 16h09 TU, une éruption de classe X2.8, encore plus violente, fut observée. Mais c'est le 14 mai à 1h17 TU que fut enregistrée la plus puissante, de classe X3.2 !

Solar Flares

Une quatrième éruption solaire en 2 jours

Une grosse éruption solaire susceptible de perturber des télécommunications sur Terre vient d'avoir lieu. Il s'agit de la quatrième éruption en deux jours.

Les éruptions sont souvent accompagnées d'émission du plasma solaire. Le nuage de plasma qui atteint la Terre engendre des orages magnétiques. Ces dernières éruptions sont devenues les plus puissantes depuis le 23 octobre 2012.

Solar Flares

Le soleil vient d'émettre coup sur coup les 2 plus fortes éruptions de l'année 2013

Traduit par Les chroniques de Rorschach

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Le 13 mai 2013, le soleil a émis une éruption de classe X 2.8, avec un pic à 12:05 HAE. Il s'agit de la plus forte éruption de classe X de 2013 à ce jour, dépassant en force la flambée de classe X 1.7 qui est survenue 14 heures plus tôt. C'est la 16 ème éruption de classe X et la troisième en puissance. du cycle solaire actuel. Il s'agit de la plus forte la plus forte éruption de 2013 à ce jour.

Auparavant, Le 12 mai 2013, le soleil avait émis une première éruption solaire importante, avec un pic à 10 h HAE. Cette éruption est considérée comme étant une X 1.7, ce qui en fait la première éruption de classe X de 2013. Cette éruption a également été associée à un autre phénomène solaire, appelé « éjection de masse coronale « (CME) qui peut envoyer de la matière solaire dans l'espace. Elle n'était pas dirigée vers la Terre.

Les modèles expérimentaux de la NASA montrent que le CME a quitté le soleil à la vitesse de 745 miles par seconde. Elle n'était pas dirigée vers la Terre mais son sillage peut passer par les sondes spatiales STEREO-B Spitzer, c'est pourquoi leurs opérateurs de la mission ont été avertis. S'il y a lieu, les opérateurs peuvent mettre vaisseau spatial en mode sans échec afin de protéger les instruments de l'impact des matières solaires. Il existe en effet un certain rayonnement de particules associé à cet événement et elles peuvent affecter l'électronique et l'informatique embarquées.

Christmas Tree

Comment les plantes parlent-elles entre elles

Il est difficile d'imaginer qu'une salade de votre potager parle à une autre, mais c'est pourtant un peu ce qu'affirment une équipe de chercheurs australiens. L'idée est que la communication se fait via des sons « microscopiques ». Ils pensent aussi que certaines plantes parlent amicalement, et d'autres sont « désagréables ». La communication affecte la croissance des voisins.

Il s'agirait (hypothèse des chercheurs) de signaux acoustiques générés par des oscillations nanomécaniques à l'intérieur des cellules. Cela permet des communications rapides entre les plantes proches. Certaines plantes sont agressives pour empêcher la croissance des autres plantes. On ne connaît pas bien le mécanisme de croissance des graines (ou la non-croissance).

Magnify

La plupart des Européens partagent des ancêtres récents

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Les six cartes ci-dessus représentent, pour chaque pays concerné, la localisation des autres habitants européens partageant des ancêtres communs avec les habitants du pays concerné. Plus le cercle est grand, et plus le nombre d'ancêtres communs est élevé. Crédits : Peter Ralph / Graham Coop / PLoS Biology
La proximité génétique entre les européens est plus forte que ce qui était supposé jusqu'ici, révèle une vaste étude menée sur le génome de 2257 individus d'origine européenne.

Prenez deux Européens au hasard, qu'ils soient Français, Serbes, Finlandais ou Italiens : si l'on remonte dans l'arbre généalogique de ces deux individus sur les 1500 dernières années, il est probable que ces deux individus aient de 2 à 12 ancêtres en commun. Et si l'on ne remonte que sur 1000 ans seulement, alors le nombre d'ancêtres en commun grimpe à... 100 environ !

Ce résultat, issue d'une vaste étude menée sur 2257 personnes d'origine européenne, révèle que les populations vivant en Europe sont génétiquement reliées d'une façon plus étroite que ce qui était supposé jusqu'ici. L'étude, intitulée "The Geography of Recent Genetic Ancestry across Europe" et publiée le 7 mai 2013 dans la revue en libre accès PLoS Biology, a été menée par Peter Ralph et Graham Coop (Université de Californie, États-Unis), deux experts en génétique des populations.

Eye 1

Google glass : un cauchemar de plus ?

Google glass
© inconnu
Le projet Google Glass est en passe de se concrétiser. Avant la fin de cette année, Google compte proposer des lunettes interconnectées. Il ne s'agit pas de lunettes de vue, mais d'appareils donnant à l'utilisateur la possibilité de bénéficier de différents services "sous le casque", comme l'on dirait en aéronautique : GPS, accès aux bases d'informations concernant les objets et scènes observées, possibilité de filmer et mémoriser à tous moments les lieux et les personnes, sans évidemment leur demander leur accord.

Pour Google, il s'agit d'introduire la réalité augmentée dans la vie quotidienne. Ce serait aussi, on le devine, la possibilité de généraliser pratiquement sans limites l'accès aux informations et données que la firme collecte dans le monde entier, ainsi que les retombées commerciales qu'elle en tire.

Au-delà de l'enthousiasme de milliers de "geeks" plus ou moins mobilisés par Google pour faire sa publicité, plusieurs questions restent posées. La première et la plus importante concerne la protection de la vie privée. Chacun pourra filmer ce qu'il voudra, sans autorisations. Cette objection est déjà faite à l'encontre des projets de drones à usage civil qui, semble-t-il, vont se multiplier, notamment aux Etats-Unis

Document

Utilisons-nous des mots issus de l'âge de pierre ?

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Plusieurs des mots que nous utilisons couramment seraient dérivés de mots utilisés par nos ancêtres il y a... 15 000 ans. C'est en tout cas ce qu'affirme une étude britannique publiée dans les Annales de l'Académie Américaine des Sciences (PNAS).

Plusieurs des mots les plus fréquemment utilisés par nos ancêtres vivant en Europe il y a quelque 15 000 ans, comme "je", "tu", "nous" ou encore "homme", auraient traversé le temps pour se retrouver, sous une forme largement inchangée, dans plusieurs langues modernes.

C'est en tout cas ce que suggèrent des travaux menés par le professeur de biologie évolutive Mark Pagel (Université de Reading, Grande-Bretagne), publiés le 6 mai 2013 dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences sous le titre "Ultraconserved words point to deep language ancestry across Eurasia".