Science et TechnologieS


Solar Flares

En photos, déferlante d'intenses aurores le 1er juin

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Danse d’aurores dans l’Iowa photographiée par Brett Nickeson
De sublimes et intenses aurores ont surpris les observateur nocturnes nord-américains.

Une tempête géomagnétique inattendue fit rage durant plus de 15 heures entre le 31 mai et le 1er juin. Beaucoup de photographes et astronomes amateurs nord-américains, jetés hors du lit par une alerte ou tout simplement occupés à observer, eurent la chance de les admirer. Les cliches rapportés dans leurs besaces témoignent de la beauté toujours enivrante, fascinante et stupéfiante de ce phénomène atmosphérique.

Magnify

Des scientifiques russes découvrent du sang de mammouth

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Une carcasse de mammouth exceptionnellement bien préservée a été découverte en Arctique par des scientifiques russes. Ces restes contiendraient encore les tissus musculaires de l'animal... ainsi que son sang.

La scène se déroule il y a 15 000 ans. Une femelle mammouth sexagénaire erre dans les glaces de l'Arctique, du côté des îles Liakhov, un archipel des îles de Nouvelle-Sibérie situé au Nord Est de l'actuelle Russie. Soudain, la glace cède sous le poids de l'animal, qui tombe dans un trou d'eau glacée. Incapable de se libérer, le vieux mastodonte meurt lentement, tandis que des prédateurs s'approchent et commencent à dévorer la partie accessible du corps de l'animal...

Quelques 15 000 ans plus tard, des scientifiques de la Société géographique russe et de l'Université fédérale du nord-est (Iakoutsk, Sibérie orientale) organisent une expédition scientifique dans les îles de Nouvelle-Sibérie. Au cours de cette expédition, ils découvrent la carcasse de l'infortuné mammouth, mort 15 000 ans plus tôt. A première vue, rien de vraiment étonnant : de nombreux mammouths ont déjà été découverts dans la région.

Comet

Découverte d'un cimetière de comètes disparues

Des chercheurs de l'Université d'Antioquia ont découvert ce qui semble être un cimetière de comètes disparues. Les astronomes prétendent aussi avoir découvert un groupe de corps cométaires qu'ils ont surnommé « Comètes Lazarus ».

Astéroïdes/Fragments de comètes
© Nasa
Les comètes de la ceinture d'astéroïdes - ou ABC pour faire court - se trouvent dans la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter, comme l'a affirmé l'expert de la NASA Carolyn Crown, à une distance de 2,12 - 3,3 unités astronomiques (une unité astronomique est la distance moyenne entre le soleil et la terre). La ceinture d'astéroïdes contient au moins 85 000 comètes rocheuses dormantes et éteintes selon les rapports de Dr Ignacio Ferrin, qui est un astronome reconnu.

Cette région de l'espace extra-atmosphérique est estimée contenir au moins 500 000 objets, allant de 1 mètre à 987 kilomètres de long - qui est la taille de Cérès, la plus petite des cinq planètes naines découvertes jusqu'ici - même si on croit que plusieurs millions de plus demeurent inconnues.

Commentaire: pour aller plus loin sur les comètes et l'univers électrique.

Les articles de Laura Knight-Jadczyk

Comètes & Catastrophes Série

Articles de fond sur les comètes électriques

Les comètes électriques - 1re partie
Les comètes électriques - 2e partie
Les comètes électriques - 3e partie
Les comètes électriques - 4e partie
Les comètes électriques - 5e partie
Les comètes électriques - 6e partie
Les comètes électriques - 7e partie
Les comètes électriques - 8e partie

Articles de fond sur les comètes

Explication du modèle de décharge plasmique des comètes de James Mccanney
Les comètes électriques réécrivent la science spatiale
Le danger des météorites et des comètes pour la civilisation
Véritables origines de la théorie de la comète électrique
Comètes, épidémies, tabac et origine de la vie sur terre
Influence des comètes, phénomènes atmosphériques et pandémies
Thomas Forster, chutes d'empire et phénomènes remarquables


Bizarro Earth

Les scientifiques russes pénètrent dans le « coeur » de la Terre

Des physiciens russes ont découvert que des séismes, des éruptions de volcan et d'autres processus sismiques dépendaient du comportement non seulement du manteau terrestre supérieur, comme on le croyait auparavant, mais aussi du manteau inférieur. La découverte donne lieu à une nouvelle vision de la vie de la planète et de sa structure.

Planète Terre
© SXC.hu
Les plaques tectoniques composant les continents et le fond de l'Océan mondial « naviguent » sur la couche supérieure du manteau, la plus proche de la croûte terrestre. Des déplacements de ces plaques provoquent des séismes, des éruptions de volcan, des tsunamis, etc. On croyait autrefois que seul le manteau supérieur, plus proche de la croûte, participait à ce mouvement, tandis que le manteau inférieur n'influait pas sur les processus sismiques.

Maintenant des raisons existent de revoir ce point de vue.

Les chercheurs de l'Institut de cristallographie et de l'Institut des études nucléaires de l'Académie des sciences sous la direction du professeur Igor Liouboutine ont découvert les conditions dans lesquelles la ferropériclase, l'un des principaux constituants du manteau inférieur terrestre composé d'atomes d'oxygène, de magnésium et de fer, recevait de nouvelles propriétés magnétiques : la conduction électrique et thermique.

Ainsi les propriétés d'une matière assez répandue changent d'une façon ininterrompue à une certaine profondeur dans les sous-sols de la Terre. Ce processus entraîne des changements des propriétés magnétiques du minérai, ceux de la conduction thermique et électrique et, bien sûr, de sa densité. Les métamorphoses de l'ensemble de ces caractérisques conduisent d'ordinaire à des changements sismiques.

Ces données nouvelles font une certaine lumière sur plusieurs faits demeurant sans explication scientifique jusqu'à présent.
Les résultats obtenus lancent un défi aux théories existantes relatives à la structures de la Terre et permettent de voir plus en profondeur les processus se déroulant à l'intérieur de la planète. D'une part cela pose aux chercheurs une multitude de questions nouvelles. De l'autre, cela pousse à revoir les idées toute faites sur le manteau terrestre et la structure de la Terre en général.

Hourglass

Le satellite équatorien Pegaso touché par un débris spatial

NEE-01 Pegaso en cours d'assemblage
© Agence spatiale équatorienneNEE-01 Pegaso en cours d'assemblage

Lancé le 25 avril dernier, NEE-01 Pegaso, le premier satellite équatorien, est déjà hors service. En cause, une collision avec un morceau du réservoir d'un vieux lanceur russe datant de 1985.

Ce n'est pas de chance. Moins d'un mois après son lancement depuis la Chine, le premier satellite de l'Équateur, NEE-01 Pegaso (Pégase en français), est entré en collision avec le réservoir d'un lanceur russe lancé en 1985. Cette collision, survenue le jeudi 23 mai à 1.500 km d'altitude au-dessus de Madagascar montre, s'il en était encore besoin, le danger que représente les débris spatiaux dont la durée de vie est quasi illimitée.

D'après les observations de l'USSTRACOM (United States Strategic Command), qui surveille tous les objets artificiels en orbite autour de la Terre, le satellite n'a pas été percuté de plein fouet mais sur le côté. Bien qu'il ne soit pas détruit, il pourrait être sérieusement endommagé, voire hors de contrôle.


Commentaire : Nous ne pouvons pas exclure qu'il s'agisse, non pas d'un débris d'objet artificiel, mais d'un météore...


Moon

Des minéraux rares déposés sur la Lune par des astéroïdes ?

Une étude, publiée dimanche 26 mai dans la revue britannique Nature Geoscience, soulève l'hypothèse que les minéraux découverts dans les cratères de la Lune pourraient bien être les restes d'astéroïdes qui se sont désintégrés à sa surface, et non pas les entrailles lunaires exposées au grand jour par de tels impacts.

Les spécialistes ont en effet toujours pensé que les météorites se vaporisaient purement et simplement lorsqu'ils entraient en collision avec un corps céleste comme la Lune, mais ces nouveaux travaux pourraient les obliger à réviser la composition du satellite naturel de notre Terre.

Origine extérieure, voire extraterrestre ?

L'olivine et la spinelle, deux minéraux relativement rares, ont été découverts dans de nombreux cratères lunaires mais sont quasi inexistants ailleurs sur la surface. On avait donc logiquement attribué leur présence au choc violent des astéroïdes qui les aurait fait surgir du sous-sol de la Lune. Or ces deux composants sont couramment présents dans les astéroïdes et les météorites, et ont été trouvés au cœur des cratères de Copernic, de Theophilus et de Tycho, qui font une centaine de kilomètres de diamètre.

Commentaire:
Il est évident depuis longtemps qu'un grand impact peut éjecter des matériaux d'une planète. Les stries du cratère Tycho, facilement observables aux jumelles, couvrent tout l'hémisphère lunaire et sont une preuve que des matériaux peuvent être envoyés à des milliers de kilomètres d'un site d'impact. Un grand impact rapide sur le sol de la Terre enverrait une masse de roches terrestres égale à une fraction d'un pour cent de la masse de l'impacteur en orbite autour du Soleil. La plupart de ces matériaux seraient rapidement capturés par la Terre, une partie tombera finalement sur le Soleil, mais une petite proportion, sujet à la faible influence des perturbations planétaires aléatoires serait finalement éjectée du système solaire. On estime que quelque chose comme 10 tonnes de matériaux de surface de la Terre, à cause d'impacts terrestres passés flottent dans l'espace interstellaire chaque année. Un gramme de sol rocheux pauvre peut contenir 10 millions de microbes et les microorganismes occuperont chaque micro fissure dans un bloc rocheux. Protégés de la lumière ultraviolette, il est probable que les microorganismes pourraient survivre durant, disons, une centaine de milliers d'années avant que les rayons cosmiques ne les détruisent finalement. Ce chiffre peut être prudent : des temps de survie de 100 millions d'années contre les rayons cosmiques ont été proposés.

~ William P. Napier, cité dans « Les comètes géantes, messagères de vie et de mort »



Igloo

Arctique : une station polaire russe menace de sombrer

Installée en Arctique depuis octobre 2012, la station polaire russe Severny Polious 40 (SP-40) risque de ne pas faire long feu. D'inquiétantes crevasses sont apparues sur la banquise qui la supporte, probablement en raison de la fonte des glaces. Les autorités russes ont établi un plan d'évacuation d'urgence impliquant notamment un brise-glace nucléaire.

Étendue de la banquise (en blanc) mesurée le 26 août 2012. La ligne jaune délimite la surface qu'elle occupait en moyenne à la même époque entre 1979 et 2010.
© Nasa Goddard Photo and Video, Flickr, cc by 2.0Étendue de la banquise (en blanc) mesurée le 26 août 2012. La ligne jaune délimite la surface qu'elle occupait en moyenne à la même époque entre 1979 et 2010.
Voilà plusieurs années que les records se succèdent en Arctique, mais ils sont généralement annoncés en septembre, vers la fin de l'été, lorsque la banquise a atteint sa plus petite superficie. Aucun chiffre n'a été publié sur l'état actuel de cette étendue de glace depuis le record historique de fonte battu en septembre 2012, mais certains indices pourraient déjà annoncer la couleur pour 2013.

Les Russes ont entamé une véritable conquête de l'Arctique dès 1937. Depuis, ils y installent des stations scientifiques dérivantes dans le but d'étudier l'océan Arctique et d'observer divers paramètres météorologiques. La 40e a été inaugurée en octobre 2012, mais elle pourrait bien disparaître plus rapidement que prévu. Des fissures se sont dessinées sur la banquise supportant Severny Polious 40 (SP-40), ce qui pourrait mener à une rupture du champ de glace à terme.

Jupiter

Spectacle céleste fin mai : Vénus, Jupiter et Mercure ont rendez-vous

Le dernier rendez-vous planétaire remonte au début du mois de décembre 2012. Saturne, Vénus et Mercure s'alignaient alors le long de l'écliptique dans le ciel du matin.
© Jean-Baptiste FeldmannLe dernier rendez-vous planétaire remonte au début du mois de décembre 2012. Saturne, Vénus et Mercure s'alignaient alors le long de l'écliptique dans le ciel du matin.

Le ciel nous offre un nouveau spectacle à suivre toute la fin du mois de mai : les trois plus brillantes planètes du Système solaire que sont Vénus, Jupiter et Mercure, vont se rapprocher dans le ciel du soir. Quelques conseils pour profiter de ce ballet planétaire.

Découvrez les conjonctions en image

En décembre 2012, alors que certains attendaient la fin du monde, d'autres profitaient d'un bel alignement planétaire le long de l'écliptique avec Mercure, Vénus et Saturne, après avoir admiré quelques mois plus tôt la superbe conjonction Jupiter-Vénus. Magie de la mécanique céleste, Mercure et Vénus vont se retrouver avec la planète gazeuse géante Jupiter pendant quelques soirs à la fin de ce mois de mai.

Vus depuis notre observatoire terrestre, ces rapprochements ne sont qu'apparents : en parcourant leurs orbites à des vitesses différentes, les planètes semblent parfois se rapprocher les unes des autres. Simple effet de perspective que les mesures de distances viennent confirmer : les 26 et 27 mai, quand les trois planètes se serreront dans le ciel du soir, Mercure sera à 1,16 UA (unité astronomique, distance Terre-Soleil), Vénus à 1,64 UA et Jupiter à un peu plus de 6 UA.

Voyons maintenant en détail les modalités de ce rapprochement planétaire qui se déroulera sur une dizaine de jours, laissant la possibilité de l'admirer malgré les aléas météorologiques.

Solar Flares

La « météo spatiale » guette les tempêtes solaires

Michel Kruglanski, porte-parole du Centre de météorologie spatiale que l'Agence spatiale européenne.
© Daniel Fouray/Ouest-FranceMichel Kruglanski, porte-parole du Centre de météorologie spatiale que l'Agence spatiale européenne.
L'Agence spatiale européenne vient de créer à Bruxelles un centre chargé de donner l'alerte en cas d'éruption. Car c'est fou ce qu'un bombardement de protons pourrait faire comme dégâts !

Bruxelles. De notre envoyé spécial

Le 13 mars 1989, la province du Québec fut plongée dans le noir et le froid pendant plusieurs heures. De gros transformateurs servant à la distribution du courant électrique avaient été victimes de courts-circuits. À l'origine de cette méga-panne, une tempête solaire. En nous bombardant d'électrons, elle avait déstabilisé le champ magnétique terrestre. Et provoqué des surchauffes dans les conducteurs électriques.

Notre planète subit régulièrement les conséquences de la vie agitée qui règne sur le Soleil. La première grosse éruption n'a été scientifiquement constatée qu'en 1859. En Amérique du Nord, des lignes télégraphiques avaient été portées à incandescence, provoquant des incendies de postes et quelques brûlures chez des employés. Dégâts minimes, le monde d'alors étant peu industrialisé.

Cloud Lightning

Les rayons cosmiques déclenchent-ils la foudre ?

Il y a une vingtaine d'années, le physicien russe Alexander Gurevich a proposé une théorie expliquant le déclenchement des éclairs par le passage des rayons cosmiques à travers les nuages. Il vient de co-publier un article apportant des arguments supplémentaires, grâce à l'étude des signaux d'impulsions radio accompagnant la foudre.

Image d'un orage avec des éclairs, que l'on peut trouver sur le site de la National Oceanic and Atmospheric Administration (Noaa). Le phénomène de la foudre garde encore probablement quelques surprises en réserve pour les géophysiciens.
© NoaaImage d'un orage avec des éclairs, que l'on peut trouver sur le site de la National Oceanic and Atmospheric Administration (Noaa). Le phénomène de la foudre garde encore probablement quelques surprises en réserve pour les géophysiciens.
L'idée qu'il existe une relation entre la météorologie et les rayons cosmiques, ou plus exactement des flux de particules chargées dans l'atmosphère, est fort ancienne. C'est elle qui a été à l'origine de la première chambre à brouillard, créée en 1912 par le physicien écossais Charles Wilson. En effet, le chercheur pensait que des ions libres, produits par des désintégrations radioactives sur Terre, servaient de germes de nucléation pour la condensation de gouttelettes à partir de la vapeur d'eau.

La même année, Victor Franz Hess, un physicien autrichien et américain, mesure le taux d'ionisation en fonction de l'altitude, avec un électromètre à feuille d'or embarqué dans un ballon. Il constate que ce taux décroît jusqu'à 700 m, puis augmente au-delà. Hess conclut alors que le phénomène des éclairs provient d'un rayonnement d'origine cosmique, extérieur à la Terre, heurtant et ionisant les atomes de la haute atmosphère. Nous savons maintenant qu'il avait raison, comme l'illustre de nos jours le détecteur de rayons cosmiques AMS-02 à bord de l'ISS (Station spatiale internationale).

Commentaire: Lire :

« Balade dans les nuages »
Le principal défenseur de l'induction des formations nuageuses de basse altitude par le rayonnement cosmique, est le physicien danois Henrik Svensmark, de l'Institut de recherche spatiale du Danemark. En 1997, Svensmark et Eigil Friis-Christensen ont signalé leur découverte dans un document décisif : « Variation of Cosmic Ray Flux and Global Cloud Coverage - a Missing Link in Solar-Climate Relationships » [Variation du flux de rayons cosmiques et de la couverture nuageuse mondiale - un chaînon manquant dans les relations entre énergie solaire et climat]. Dans ce document, ils décrivent comment la création d'ions dans la troposphère par les rayons cosmiques peut fournir un mécanisme de formation des nuages. Et, puisque le niveau du rayonnement cosmique est contrôlé par le cycle solaire, ils ont suggéré qu'en modifiant la couverture nuageuse de basse altitude, le Soleil est le facteur déterminant de la variation climatique terrestre.
Et :

« Cloud : le Cern sur la piste d'un lien entre rayons cosmiques et climat »