Alors que 800 personnalités israéliennes demandent cette semaine à ce que la Palestine soit reconnue comme État (voir
note de presse) aux parlementaires de plusieurs États européens, le débat sur la Palestine en Europe continue de s´intensifier, notamment en Belgique et au Danemark, après l´avoir fait au Royaume Uni, en Espagne et en France. Il faut se rappeler que cet intérêt récent en Europe pour la Palestine trouve ses racines dans l´annonce faite quelques semaines avant de prendre leurs fonctions des nouvelles autorités suédoises élues en septembre 2014 (voir
note du 3/10/2014 du Times of Israel).
Comme annoncé, le 30 octobre 2014,
la Suède a procédé de façon unilatérale à reconnaître officiellement la Palestine comme État. Israël a répondu à ce geste avec un discours bien connu chaque fois qu´un État reconnaît la Palestine : il fut entendu de la part de l´ambassadeur d´Israël au Costa Rica au mois de février 2008 (Note 1), de la part de son collègue nommé à Buenos Aires en décembre 2010 qualifiant la décision de reconnaître la Palestine comme « una declaración decepcionante que va contra el espíritu de los acuerdos entre « Israel y los palestinos, y contra las negociaciones de paz » (voir
note de presse); ou encore de la part de son collègue nommé dans la capitale guatémaltèque au mois d´avril 2013. Dans le cas de la Suède, Tel-Aviv a de surcroît considéré utile de faire
référence à la simplicité des manuels d´Ikea (rappelant l'
allusion toute aussi utile à la défaite soufferte par le Brésil 7-1 durant la dernière Coupe du Monde, lors du rappel de l´ambassadeur du Brésil en Israël par les autorités de Brasilia en pleine offensive israélienne à Gaza de juillet dernier). Nonobstant, dans le cas suédois, Tel-Aviv a décidé de rappeler son ambassadeur en Suède le même jour du 30 octobre. Ce détail avec la Suède se doit sans doute au fait qu´il s´agit du premier Etat de l´Union Européenne (UE) à reconnaître la Palestine depuis plusieurs décennies.