Les seules choses qui semblent sûres dans ce monde, ce sont les coïncidences. Et elles auraient mêmes tendance à se multiplier ces dernières semaines. Après l'Ukraine, c'est le Venezuela qui se retrouve victime d'une tentative de déstabilisation. Une fois encore, des manifestations de l'opposition dégénèrent et attaquent les représentants et les symboles de l'Etat. Comparaison n'est certes pas raison, mais avec ce qui se passe actuellement à Kiev, l'étude des faits révèle une méthodologie en tout point identique, aux fameuses révolutions de couleur. Les Etats-Unis qui agissent en coulisse, en ont fait une doctrine, du nom de son concepteur Gene Sharp, théorisant les coups d'états en douceur. C'est-à-dire avec un minimum de morts, mais des morts bien utiles tout de même, pour décrédibiliser toutes les réponses du gouvernement en place, devenu un régime contre la « libération » ou contre la « révolution ». Tout ou presque tout, sera ainsi surexploité médiatiquement en faveur de la révolte et donc en faveur d'un changement d'autorités, plus compatibles aux intérêts de la puissance atlantiste.
Le Venezuela, comme l'Ukraine d'ailleurs, n'est nullement la proie d'une "guerre civile généralisée", donc issue d'une majorité. Le Venezuela est la proie de troubles violents, localisés et parfaitement organisés, dont le but est uniquement de renverser le pouvoir légitime. Rappelons que le Président Nicolas Maduro a été élu démocratiquement en 2013, pour remplacer le défunt Hugo Chavez et que le parti Bolivarien a remporté, à une majorité écrasante les élections municipales dont le scrutin a été étroitement surveillés par des observateurs occidentaux. Ce qui cadre mal, vous en conviendrez, avec l'image d'un gouvernement impopulaire, et donc minoritaire, comme le serinent, à longueur de reportages, les médias d'opposition comme les médias occidentaux.