Les Maîtres du MondeS


Book 2

Meilleur du Web: Conscience politique et résistance au totalitarisme (George Orwell)

« Très tôt dans ma vie, j'ai remarqué qu'aucun évènement n'est jamais rapporté correctement dans la presse ; mais en Espagne, pour la première fois, j'ai vu des journaux rapporter des choses qui n'avaient absolument rien à voir avec les faits qui s'étaient déroulés, même pas une relation qui serait impliquée dans un mensonge des plus simples. J'ai vu de grandes batailles qui furent rapportées là où il ne se passa strictement rien et un silence total sur des faits qui virent la mort de centaines d'hommes... Ce genre de chose me fait vraiment peur, parce que cela me donne souvent le sentiment que le concept même de la vérité objective s'estompe de la face du monde. Après tout, les chances existent que ces mensonges, ou des mensonges plus simples, passeront pour faits historiques. »

~ George Orwell, 1942
« Hitler a reconnu au début des années 1920 l'affinité entre les mouvements nazi et communiste: 'Dans notre mouvement les deux extrêmes se rejoignent: les communistes depuis la gauche et les officiers et les étudiants depuis la droite. Ces deux entités ont toujours été les éléments les plus actifs... Les communistes furent les idéalistes du socialisme. »

~ Hannah Arendt citant Konrad Heiden, 1951
Georges orwell
© Inconnu
Sur le totalitarisme

George Orwell, extraits de son essai The Prevention of Literature (1946)

~ Traduit de l'anglais par Résistance 71 ~

Bad Guys

Jusqu'à 15.000 soldats étrangers pourraient rester en Afghanistan après 2014

Le président afghan Hamid Karzaï a annoncé jeudi qu'entre 10.000 et 15.000 soldats étrangers pourraient rester en Afghanistan après le retrait de l'Otan, fin 2014, si le traité bilatéral de sécurité avec les États-Unis est signé.

"Si (ce traité) est signé, entre 10.000 et 15.000 soldats (étrangers) resteront. Quand je dis soldats, je ne parle pas seulement des Américains, mais également de troupes venant d'autres pays de l'Otan, de pays comme la Turquie, ou d'autres pays musulmans", a dit M. Karzaï. Le président afghan s'exprimait devant les 2.500 délégués de la Loya Jirga, grande assemblée traditionnelle afghane, qui examinera jusqu'à dimanche à Kaboul un traité bilatéral de sécurité (BSA) négocié laborieusement depuis des mois entre les États-Unis et l'Afghanistan.

Dollar Gold

Les Etats européens ont versé 1600 milliards d'euros d'aides aux banques depuis la crise

Cette somme représente 13% du PIB de l'Union européenne.

Les aides d'Etat accordées au secteur financier dans l'Union européenne se sont élevées au total à 1.600 milliards d'euros entre le début de la crise en octobre 2008 et fin décembre 2011 selon un document publié vendredi par la Commission européenne. Cette somme représente 13% du PIB de l'UE, selon le tableau de bord des aides d'Etat portant sur 2011. La grande majorité, soit 67%, était constituée de garanties publiques sur le financement des banques.

L'année 2011 a également été la dernière où la Commission a appliqué des règles temporaires en matière d'aides d'Etat pour aider l'économie réelle en période de crise. Ce type d'aide, accordé à l'ensemble de l'économie, a représenté 48 milliards d'euros en 2011, soit 0,037% du PIB de l'UE et une diminution de plus de 50% par rapport à l'année précédente. Cela reflète, selon la Commission, à la fois un faible recours à ces aides par les entreprises et les contraintes budgétaires qui pèsent sur la plupart des Etats.

Bad Guys

La vérité comme enjeu

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Ils voulaient s’emparer des réserves de gaz et de pétrole syrien. Ils sont responsables de plus de 100 000 morts.
Que se passe t-il en Syrie depuis trois ans ? Selon les médias de l'Otan et du CCG (Conseil de coopération du Golfe), le « régime » y réprime dans le sang une révolution démocratique. Toutefois cette version est contredite par le soutien actuel au gouvernement estimé, selon les sources, entre 60 et 90 % de la population. La vérité est toute autre : l'Otan et le CCG ont perdu successivement une guerre de 4ème génération et une guerre de type nicaraguayen. Ce sont eux, et eux seuls, qui ont organisé et financé la mort de 120 000 Syriens.

L'un des enjeux de la préparation de la conférence de Genève est d'écrire l'histoire de la Syrie. Les puissances de l'Otan et du Conseil de coopération du Golfe tentent d'imposer leur version des événements ce qui leur donnerait un net avantage à la table des négociations. D'où, soudain, une avalanche d'articles et de reportages récapitulatifs dans la presse occidentale et du Golfe.

Les Occidentaux et le CCG affirment que la crise syrienne se situe dans le prolongement du « printemps arabe ». Le « régime de Bachar » aurait réprimé dans le sang l'aspiration de son peuple à la démocratie. L'Otan et le CCG seraient alors intervenus pour protéger la population civile.

La réalité est toute autre : les États-Unis ont planifié la destruction de la Syrie lors d'une réunion, le 15 septembre 2001, à Camp David. Ils ont commencé à la préparer en adoptant le Syria Accountibility Act, le 12 décembre 2003. Ils ont tenté de précipiter la Syrie dans la guerre d'abord en faisant adopter la résolution 1559 du Conseil de sécurité, puis en assassinant l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et en accusant nommément le président el-Assad de l'avoir ordonné. Ayant échoué ce scénario, ils ont sous-traité la guerre au Royaume-Uni et à la France qui s'y sont préparés par le Traité de Lancaster, le 2 novembre 2010. Le signal du lancement des opérations a été donné par les États-Unis, depuis Le Caire, début février 2011.

Dollar

Rubygate : Berlusconi a payé des témoins et altéré des preuves

Silvio Berlusconi, condamné à sept ans de prison pour abus de pouvoir et prostitution de mineure dans l'affaire Ruby, n'a eu de cesse de falsifier des preuves et de corrompre des témoins, selon le tribunal de Milan.

Dans les attendus de son jugement, publiés jeudi par des médias italiens, le tribunal note «la capacité» du Cavaliere à «persister dans la délinquance», notamment par «l'altération systématique de preuves» et «l'achat de témoins».

Il est également prouvé, ajoutent les juges, que M. Berlusconi était le «metteur en scène des exhibitions sexuelles des jeunes femmes, celui qui donnait le feu vert aux dites soirées Bunga Bunga pendant lesquelles les invitées de sexe féminin devaient s'activer pour satisfaire ses désirs».

Stormtrooper

Meilleur du Web: Espionnage : l'Union européenne est-elle une colonie étasunienne ?

Shakespeare n'avait-il pas raison lorsqu'il écrivait que « l'histoire, n'est rien d'autre qu'une fable pleine de bruit et de fureur que raconte un idiot (appelé historien), une fable qui au fond, ne signifie rien, ne nous apprend rien du tout » ? Dans 30-50 ans, l'idiot nous racontera-t-il qu'en 2011 le Prix Nobel de la Paix 2009 Barack Obama a détruit le pays le plus prospère d'Afrique, appelé Libye et l'a transformé en un No-Man's Land, un vrai terreau des terroristes islamistes de tout bord, après avoir tué son président bâtisseur, Kadhafi ? Bien sûr que non. L'idiot nous racontera, avec toutes les références crédibles à l'appui, que le très gentil président américain avait abattu un méchant loup Kadhafi qui voulait tuer tout son peuple après l'avoir traumatisé pendant 42 ans et que c'est grâce à l'intelligence et à l'intervention salutaire du président américain que ce pays avait été transformé de l'enfer qu'il était en paradis sur terre, en pays démocratique.

Dans 100 ans, que dira l'idiot de l'actualité de ce mois d'octobre 2013 qui est à peine terminé ? Si Shakespeare est amené à appeler l'historien « idiot » qui fait « le récit d'une fable qui ne signifie rien », c'est tout simplement parce qu'avant de se mettre à la place de ces fumeux spécialistes du passé, dans 100 ans, demandons-nous si nous contemporains d'aujourd'hui avons nous-mêmes compris l'actualité. Sommes-nous certains que la radio, la presse et la télévision nous racontent la vérité ou ce qu'il est sélectionné et prévu que nous devons savoir ? Et comment être certain que ce qu'on nous a dit correspond à la réalité des faits ? À la vérité ? Nous allons faire un petit tour de l'actualité qui va nous conduire aux USA, en Allemagne et en Italie pour comprendre la complexité des mensonges de l'actualité d'où la quasi certitude que l'idiot dans 100 ans ne racontera qu'une fable qui lui passe par la tête.

Star of David

Netanyahou cherche à torpiller les accords avec l'Iran

Lors de sa visite à Moscou, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a cherché à convaincre le président Poutine que la Russie ne devait pas accepter d'assouplir les sanctions contre l'Iran, écrit jeudi 21 novembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Benjamin Netanyahou
© Debbie Hill/Pool/Reuters
Mais les deux dirigeants n'ont pas réussi à s'entendre à ce sujet. Quant à la Syrie, Moscou considère que les frappes israéliennes contre les sites de Damas profitent aux forces radicales qui représentent une menace pour l'Etat juif.

Il s'agit du cinquième voyage de Netanyahou en Russie depuis qu'il dirige le gouvernement de l'Etat hébreu. Les deux dirigeants ont des relations de confiance qui leur permettent de soulever ouvertement les sujets les plus sensibles de la politique mondiale et des relations bilatérales.

Cette fois la visite de Netanyahou a coïncidé avec la reprise des discussions entre les six médiateurs internationaux et l'Iran au sujet de son programme nucléaire.

Selon le Jerusalem Post, Netanyahou avait décidé d'évoquer ce thème en particulier avec le président russe.

Bad Guys

Meilleur du Web: Des sénateurs étasuniens appellent l'Union européenne à lever les barrières à la malbouffe chimique

Traduit de l'anglais par Contre La Cour, corrigée et complétée par Fortune

Caricature vache aux hormones
© Inconnu

Les principaux membres de la Commission des finances du Sénat ont placé la barre très haut pour les négociations commerciales en cours entre les États-Unis et l'Union européenne, en insistant sur la nécessité de résoudre les conflits anciens et pleins d'âpreté, relatifs aux méthodes de transformation de viande de bœuf et de volaille et au blocage, par l'UE, de certaines méthodes américaines de production de viande de bœuf.

Lors d'une audience de la Commission des finances du Sénat, le 30 octobre, le Président Max Baucus (Démocrate) a déclaré que, pour que le Traité transatlantique (TTIP) soit à la hauteur de son potentiel, les deux parties doivent résoudre ce qu'il a appelé, de la part de l'UE, « les obstacles non scientifiques et injustifiés aux exportations agricoles des États-Unis, y compris le bœuf et la volaille ».

Selon Baucus, l'Organisation mondiale pour la santé animale (OIE) et la Commission internationale de normalisation dite du codex Alimentarius ont déclaré que les « méthodes de production de bœuf américain sont parfaitement sûres ». Il n'est pas entré dans les détails, mais un collaborateur du Sénat a déclaré après l'audience que Baucus faisait allusion à une interdiction de l'UE portant sur le bœuf et le porc élevés en utilisant un médicament vétérinaire favorisant la croissance, appelé ractopamine, qui a été approuvé par le Codex l'an dernier, malgré les objections de l'UE.
« Je suis convaincu que nous pouvons surmonter l'obstacle » des questions sanitaires et phytosanitaires (SPS), a déclaré Baucus dans son allocution d'ouverture. Plus tard, durant l'audience, il a noté que l'UE avait abandonné son interdiction d'utiliser autre chose que de l'eau chaude et de la vapeur comme traitement anti-microbien dans la production de viande, lorsqu'elle a autorisé l'utilisation de l'acide lactique sous la pression américaine l'an dernier. »

Snakes in Suits

OTAN : le changement, c'est pas maintenant !

Beaucoup de français, de l'extrême gauche mélenchonienne à l'extrême droite lepéniste, s'étaient opposés à pratiquement tous les choix de Sarkozy en matière de défense, de la guerre en Afghanistan (commencée par Jospin et Chirac) à la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN.

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© Inconnu
Parmi tous ces français, il y en avait un qui s'était distingué plus que les autres puisqu'il était allé jusqu'à déposer une motion de censure contre la politique du gouvernement de l'époque.
Cet homme s'appelle François Hollande.

Il a dit : "L'OTAN devient le bras armé d'un bloc occidental dont la mission principale est de défendre partout ses valeurs. Une sorte de substitut à l'ONU permettant aux Etats-Unis de ne pas agir seuls. Cette dérive avait été, jusque-là, rejetée par la France hostile à l'idée d'un gendarme d'un monde occidental bien pensant. Elle est aujourd'hui acceptée par le Chef de l'Etat lorsqu'il lie, dans son discours de Washington, l'avenir de nos valeurs à celui de l'Alliance. Or, la France est bien plus qu'un pays occidental . C'est un pays européen et un pays original. Et si notre pays reste l'ami et l'allié des Etats-Unis, ami ne veut pas dire soumis ; et allié ne veut pas dire aligné [...] Or, le Président vient de prendre, au nom de la France, deux décisions majeures sans avoir mis au clair sa stratégie et défini ses moyens correspondants. Et le risque, c'est que nous perdions sur tous les tableaux. La France en sortira minorée, l'Europe empêchée, l'Alliance Atlantique empêtrée. Voilà pourquoi le Parlement devait être saisi de ces choix. Pour les approuver ou pour les rejeter. En tout cas, pour alerter les Français.

Dollar

Le maire de Londres : « les millionnaires sont une minorité opprimée, comme les sans-abris »

Traduit par Blogpares

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Les millionnaires sont une « minorité opprimée », comme les sans-abri et doivent être protégés contre toute «intimidation» par le public, a dit le plus sérieusement du Monde, Boris Johnson, le maire de Londres.

Johnson a appelé à mettre fin à la maltraitance des personnes les plus riches de Grande-Bretagne, et a suggéré qu'ils devraient plutôt recevoir le titre de « sir » automatiquement pour leur contribution au Trésor Public britannique. « C'est mon devoir de défendre toutes les minorités opprimées de la ville, des sans-abris aux touristes irlandais des ex-membres de gangs aux ex-députés en disgrâce »,a écrit le maire conservateur de Londres, dans sa chronique dans le journal ' Daily Telegraph '.