La Science de l'EspritS


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Les lettres à Simenon : une étude sur les effets de la fiction sur les lecteurs

Malgré une œuvre qu'il s'est efforcé de rendre plus « littéraire » après ses débuts dans le roman populaire des années 1920, Georges Simenon reste pour beaucoup l'auteur policier à succès, le créateur de Maigret et le « phénomène littéraire » capable d'écrire jusqu'à dix romans par année(1).
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Georges Simenon, 1903-1989
En 2013, selon l'Index Translationum de l'UNESCO, il est le troisième auteur de langue française le plus traduit dans le monde, après Jules Verne et Alexandre Dumas. Ses romans - près de 200 - sans doute parce qu'ils font partie des œuvres jugées trop « commerciales », trop « populaires », trop nombreuses ou trop facilement identifiables à un genre, sont parmi les moins représentés dans les études littéraires.


Pourtant, ces textes sont souvent au cœur des pratiques lectorales les plus ordinaires : en ce sens, l'étude de ce type de corpus, à l'instar des travaux menés autour du roman sentimental ou du roman policier et de leurs usagers, rend saillants les aspects de nos rapports courants aux biens culturels, qui, loin d'être consubstantiels à une catégorie de lecteurs et d'œuvres, semblent être plutôt refoulés dans le rapport savant aux textes(2).

Books

7 bons livres sur la méditation

Méditer ne consiste pas à s'éloigner du monde, bien au contraire. C'est s'en approcher, le comprendre, l'aimer et le transformer. Les livres de méditation peuvent nous apprendre à le faire, pour profiter de tous les avantages que cet art peut générer pour notre santé.
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La méditation est une technique de plus en plus utilisée pour gérer le stress, contrôler l'attention et clarifier nos idées. En outre, il s'agit d'un outil extrêmement efficace pour garder le corps et l'esprit en parfait équilibre.

Attention

SOTT Focus: Les graves conséquences psychologiques pour les enfants obligés de porter le masque à l'école

Dans la lutte contre les maladies physiologiques, nous nous devons de ne pas souffrir de maladies mentales et sociales. La santé est une totalité psychophysique et un tout, et non une absence unidimensionnelle de maladie physique.
Port du masque chez les enfants
© Pascal Bonnière - La Voix du Nord
La lutte contre le coronavirus provoque un accroissement d'étranges formes de propagande officielle anti-pandémie, qui mettent constamment l'accent sur la « distanciation sociale », et afin de ne pas infecter nos proches, les autorités recommandent de nous en éloigner le plus possible.

Les élèves sont tenus d'aller à l'école avec un masque sur le visage et les éducateurs doivent également être masqués. Toutefois, les conséquences psychologiques associées au port du masque ne sont pas négligeables. Surtout pour les enfants et les jeunes.
Note du traducteur : Le risque c'est qu'ils arrêtent d'essayer de communiquer tout court ! Le masque change aussi la voix ce qui perturbe l'enfant. Les enfants ont absolument besoin de lire les expressions sur le visage de l'autre, et le port du masque l'empêche de voir et d'analyser ces mimiques. Il est impossible de ne pas considérer que le port du masque représente un danger dans la représentation à soi et aux autres que beaucoup d'enfants n'ont pas encore affirmé même parvenus à l'adolescence. Et bien que ce ne soit pas le sujet de cet article, que dire du danger pour la santé physiologique que représente le port du masque durant plusieurs heures ?
Dépersonnalisation

Dans une interview accordée à Pečat [magazine d'informations serbe - NdT] le 14 août 2020, la psychologue clinique Sofija Trivunac — qui a exercé en Occident pendant quatre décennies après avoir obtenu son doctorat aux États-Unis — souligne la gravité de ces conséquences. Tout en insistant sur le faible bénéfice des masques dans la protection contre les maladies — sans compter les masques médicaux plus efficients qui ne sont généralement pas accessibles aux gens ordinaires —, elle déclare :
Il s'agit d'un acte de soumission très concret qui enseigne aux enfants l'obéissance, mais aussi que la communication et la possibilité de voir un visage ne sont plus la norme. Quand un bébé naît au monde et jusqu'à ce qu'il parle, il a besoin, comme les primates, de cette image fondamentale du visage de l'autre — un sourire et des yeux — et voilà qu'ils annoncent déjà le port de lunettes. Ainsi, nos yeux et notre bouche qui constituent les deux plus grands canaux de communication dont dispose l'être humain dans ses rapports aux autres êtres humains et aux animaux sont « abolis ». Nous sommes brusquement arrivés à la situation suivante : celui qui ne porte pas de masque est catalogué comme un transmetteur d'infection ou comme un tyran, une personne qui résiste.
[...]
Je ne veux pas que la pathologie des personnes compulsives-obsessionnelles devienne dominante ni qu'elle se banalise.

Butterfly

Ce que nous pouvons apprendre de Etty Hillesum

Il est difficile, voire impossible, d'écrire à propos d'Etty Hillesum, mais elle-même a écrit, jusqu'au bout, jusqu'à cette carte qu'elle a jetée du train qui l'emmenait « à l'Est » le mardi 7 septembre 1943 : « Un au revoir de nous quatre » (Journal et Lettres).
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La tension que recèle l'expression, due à Claude Vigée : « La joie malgré tout, la joie sur le fil du rasoir », atteint son apogée dans les pages qui décrivent cette « vie bouleversée » : « ... j'ai ma force intérieure et cela suffit, le reste est sans importance » Claude Vigée, dans « Secourir Dieu dans la Shoah : l'épreuve d'Etty Hillesum » (Etty Hillesum, « histoire de la fille qui ne savait pas s'agenouiller »), parle de l'« optimisme paradoxal » de cette jeune femme, née le 15 janvier 1914 aux Pays-Bas et qui avait donc vingt-cinq ans quand la guerre éclata et que commença, très vite, la persécution de la communauté juive.

Book 2

Extraits et inspiration ajoutée de 1984 de Georges Orwell

« Quand ils commencèrent officiellement l'instauration d'une dictature mondiale, les peuples surpris et abattus, ne purent faire autrement que de l'accepter. »
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« La destruction de leurs nations était déjà irrémédiablement amorcée à leur insu depuis bien longtemps, leurs intérêts n'avaient plus aucun poids ni aucune importance pour les nouvelles puissances dirigeantes à grandes échelles.

Pourtant ils l'ont voulu, sans se rendre compte que cela allait évidemment et inévitablement se retourner contre eux.

Les télécrans ont fait ce pour quoi ils ont été inventés, c'est à dire de l'ingénierie sociale visant avant tout à formater les esprits des masses.

En effet les pays furent définitivement et totalement dissous dans des blocs continentaux en quelques décennies sans qu'il n'y ait de véritable opposition populaire. Pourtant majoritairement les populations étaient contre cette idée avant que Big Brother ne la leur fasse avaler à coup de propagande et de chantage.

Bullseye

Avec le Covid-19 : réflexions sur le mal et la peur

La crise sanitaire de 2020 est aussi une crise de société, pour ne pas dire de civilisation. Cette crise ne se réduit pas aux effets systémiques constatés dans le monde, causés par les décisions des gouvernants appuyées par une expertise scientifique et gérées par les systèmes de la puissance publique.
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© David GANNON / AFP
Cette crise est aussi intérieure, affectant les âmes et les consciences. Une peur s'est propagée. Quelle est la nature de cette peur ?

La question du mal comme introduction à la question de la peur

La Shoah a suscité des questionnements avec une controverse autour de la thèse développée par Arendt sur la banalité du mal, à l'occasion d'une enquête sur la personnalité d'Eichmann avant et pendant le procès de ce « bureaucrate des camps » tenu à Jérusalem.

Le mal était-il banal ou radical ? Cette question est importante mais sans doute mérite-t-elle une analyse sémantique précise. Que signifient ces qualificatifs de banal et de radical ?

Heart - Black

Meilleur du Web: Coronavirus : Une mutation anthropologique

La notion d'état d'urgence juridique nous est familière. Elle fait partie de notre vie depuis une vingtaine d'années, que l'état d'urgence ait été déclaré comme en France ou qu'il résulte simplement d'une transformation constante du droit pénal détruisant, au nom de la « lutte contre le terrorisme », l'essentiel des libertés collectives et individuelles.
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Ce processus, ayant pour objet la suppression de l'État de droit, a été nommé « état d'urgence permanent ».

A cette transformation, au niveau du droit, s'ajoute aujourd'hui une notion « d'état d'urgence sanitaire ». Ici, dans l'état d'urgence sanitaire, le droit n'est pas suspendu, ni même supprimé, il n'a plus lieu d'être. Le pouvoir ne s'adresse plus à des citoyens, mais seulement à des malades ou à des porteurs potentiels de virus.
Lorsque le droit est suspendu dans l'état d'urgence ou supprimé dans le cadre de la dictature, sa place demeure, même si elle reste inoccupée. Dans « l'état d'urgence sanitaire », c'est sa place même qui disparaît. Le droit n'est plus simplement suspendu ou refoulé, mais expulsé. Forclos, il est simplement placé hors discours, comme s'il n'avait jamais existé.

Butterfly

Pourquoi la beauté est importante

Le 12 janvier 2020, le monde a perdu un grand philosophe, un intellectuel, et une voix rare qui défendait l'importance de la beauté.
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Une peinture de Peter Ilsted, peintre Danois (1861-1933)
Roger Scruton s'est consacré à cultiver la beauté et à "réenchanter le monde". Dans son documentaire "Why Beauty Matters", Scruton soutient que la beauté est un besoin humain universel qui nous élève et donne un sens à la vie.

Books

La femme dans la dystopie

La femme occupe depuis toujours une place à part dans le récit dystopique. En effet, le héros - souvent masculin - est généralement ancré au début de l'oeuvre dans le monde et en respecte les règles. Il en est même souvent un des agents chargés de la bonne exécution des principes du régime.
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© InconnuJulie Christie dans le film Fahrenheit 451
Ainsi, dans Nous autres, livre qui est généralement considéré comme la première oeuvre dystopique, le héros travaille sur un vaisseau spatial destiné à convertir les civilisations extraterrestres au bonheur, que l'État unique prétend avoir découvert

Cards

Ce monde n'est pas le mien : les morts vivants

Je suis un mauvais diable, effroyable citoyen, indigne voisin mais je me refuse à la farce du masque dans la rue. Quand je vois s'approcher les morts vivants, calfeutrés derrière lunettes, masque et parfois cagoule, je ne peux m'empêcher de penser que la camarde a gagné la partie plus sûrement que les terroristes d'hier. Notre société s'est brisée, fragmentée, dissoute dans une frayeur irraisonnée : celle de mourir !
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La belle affaire que voilà, mes concitoyens découvrent hébétés et ahuris que la mort est la seule issue de ce magnifique voyage qu'on nomme la vie.

Soudain ils réalisent que leur condition de mortel est une menace permanente, un défi toujours remis en jeu, un parcours qui s'achèvera un jour. Eux qui avaient relevé la tête devant les hordes barbares des fous d'un dieu de haine et de terreur, s'inclinent devant un petit virus qui met la planète à genou.

Ils se sont pourtant voilés la face depuis si longtemps quand notre système de santé a été honteusement, méticuleusement, systématiquement attaqué, démantelé, réduit à la misère pour favoriser les capitaux privés et les amis des gouvernants. Ils n'ont pas protesté quand les hospices ont été vendus aux investisseurs de la mort lente dans l'inconfort et l'indignité. Tout cela n'avait aucune importance parce qu'ils n'étaient pas concernés.

Mais qu'on leur affirme qu'une méchante bête pourrait leur couper l'envie de respirer et les voilà qui se couvrent la bouche et le nez pour échapper à la terrible menace. Les zombis pourtant ne se privent pas de leur désir effréné de consommation. Ainsi transformés en spectres, ils hantent en masse les rayons des supermarchés, les centres villes, les esplanades et bords de rivière, persuadés que leur nombre fera fuir la menace.