La Science de l'EspritS


Black Cat

Opération virus : c'est le tour des milléniaux. Nouvelle pédagogie : baptisés, masqués, vaccinés

Le ministre italien des Affaires régionales et des Autonomies Francesco Boccia ( PD ) et son camarade Antonio Decaro, maire de Bari et président de l'Association nationale des communes italiennes, viennent de lancer une idée géniale : faire recruter par la Protection civile 60 000 « assistants civiques » bénévoles parmi les chômeurs indemnisés pour les mettre à disposition des maires.
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Leur tâche : contrôler le respect des consignes de « distanciation sociale » et porter assistance aux personnes les plus faibles dans la phase dite « 2 » de « déconfinement » contrôlé et de « retour progressif à la normale ». De quoi déclencher la fureur de Fulvio Grimaldi, le grand imprécateur.

Dehors les morveux ! Ou dedans !

On ne nous a offert que trop d'occasions de parler de la guerre d'extermination contre les vieux, conduite par les apôtres du Messie Coronavirus, soutenues par l'évidence aveuglante du peu de considération qu'on a pour ces individus inutiles, coûteux, improductifs, souvent grincheux et, surtout, dépositaires de mémoires gênantes. Nous en avons eu beaucoup moins de mesurer le degré d'hostilité mis en œuvre pour se libérer d'une autre catégorie d'humains coûteux, parasitaires et souvent insolents : les morveux.

Ce n'est pas la première fois, si nous partons de l'épisode du massacre des innocents d'Hérode, que nous ont refilé les auteurs de la Bible, et qu'on imite sans arrêt, jusqu'à l'uranium sur les gosses irakiens et serbes, jusqu'au phosphore sur les gamins de Gaza, aux massacres de Daech en Syrie, aux sanctions contre les enfants d'un peu partout. Mais une escroquerie aussi colossale que celle infligée par une meute de loups ( je demande pardon aux vrais loups ) à un troupeau de moutons déconfinés ( je demande pardon aux vrais moutons ), il me semble qu'il n'y en a eu qu'une fois, il y a environ 2 000 ans, quand, au lieu de la pensée multiple, tolérée, productivement et heureusement débattue, on imposa par la tromperie, la ruse et une violence sanguinaire comme jamais auparavant dans l'histoire humaine, la pensée unique, avant même que le petit humain ait une pensée...

Take 2

Un petit chef-d'oeuvre du cinéma africain sur les femmes, l'amour, le pouvoir, l'argent, l'individu contre le système : Muna Moto ( 1975 )

Je regarde en profane « Muna Moto ». Je ne connais, pour ainsi dire, rien au cinéma africain, et une trentaine d´années me séparent de la sortie du film. Comment vais-je trouver les mots pour en parler ?
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Muna Moto
Vais-je avoir suffisamment de clés de lecture pour comprendre et apprécier le film ? ... Avec Muna Moto, je vais enfin découvrir que les chefs d'œuvres dépassent la question de la nationalité de l'art. Ils transcendent les frontières culturelles en touchant au mythe.

Handcuffs

Covid-19 : la culpabilité, une arme de destruction massive

L'autre jour, après avoir entendu, à la TV, tout un plateau de vertueux imbéciles culpabiliser « les Français » ( comme ils disent depuis que nous sommes redevenus une nation à la faveur d'une épidémie justifiant même des frontières intérieures ), qui ne portaient pas de masques dans l'espace public (ce qui n'a rien d'obligatoire, ni même de sain), il m'a pris l'envie de taper les mots coronavirus et culpabilité sur Google, et j'ai été surprise du grand nombre d'entrées.
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On dirait que beaucoup de monde en France s'est senti coupable pendant l'épidémie. Les médias grand public qui adorent et encouragent à longueur de journée ce sentiment avilissant à coups de : « Regrette ! Condamne ! Dénonce ! », nous en donnent quelques exemples.

Pas responsables mais coupables

Des sportifs se sentent coupables d'avoir organisé et/ou participé à un match de foot autorisé : Coronavirus - Valence : la culpabilité de Dani Parejo

Des confinés, de ne pas se montrer assez reconnaissants de l'offre culturelle offerte généreusement (La culpabilité culturelle des confinés) ou de bronzer et écouter de la musique au lieu de participer à l'effort de guerre (De la culpabilité en temps de coronavirus).

Des parents, de ne pas réussir à faire l'école à leur grands enfants tout en faisant du télétravail et en s'occupant des petits (Coronavirus. École à la maison : « Pas de pression ni de culpabilité »)

Des étudiants en médecine d'avoir attrapé le virus en travaillant sans protection dans les hôpitaux pour un euro de l'heure, et de l'avoir transmis à leur parents sans le le savoir, vu qu'il n'y avait pas plus de tests que de masques et de blouses (Coronavirus : entre «culpabilité» et «psychose», récit d'une famille confinée.

Book 2

Lire aujourd'hui « Jalons » de Dag Hammarskjöld

L'auteur de Jalons, le Suédois Dag Hammarskjöld ( 1905-1961 ), prix Nobel de la paix à titre posthume, n'était ni empereur, ni prince, mais secrétaire général de l'ONU entre 1953 et 1961, date de son décès dans un accident d'avion à la frontière du Congo ( actuelle République démocratique du Congo ) et de la Rhodésie du Nord (actuelle Zambie), à l'époque de la sécession du Katanga.
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Présenté dans le cadre d'une nouvelle édition introduite par le professeur Carlo Ossola, Jalons est un ouvrage difficilement classable : il ne s'agit ni d'un journal intime, ni d'une suite de notes politiques, mais plutôt d'un ensemble de textes (poèmes, allégories, courts récits, aphorismes) rédigés entre 1925 et 1961 et qui, rassemblés, donnent une idée de la formation intellectuelle et spirituelle, mais aussi des convictions et des inquiétudes du diplomate humaniste.

Stormtrooper

SOTT Focus: Sublimez votre « fasciste intérieur » — Un « précepte intemporel » au Temps du Corona

Bon, il faut parler du fascisme. Pas de n'importe quel type de fascisme. Un type de fascisme particulièrement insidieux. Non, pas le fascisme du début du 20e siècle. Pas le parti national fasciste de Mussolini. Pas le NSDAP d'Hitler. Pas le fascisme franquiste ni aucun autre type de mouvement ou de parti fasciste organisé. Pas même les redoutables nazis du Tiki-torch.
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© consentfactory.org
C'est de l'autre type de fascisme dont nous devons parler. Le genre qui ne vient pas dans la rue en agitant de grands drapeaux néo-nazis. Le genre qu'on ne reconnaît pas quand on le regarde. C'est comme cette blague sur les poissons et l'eau... le poisson ne reconnaît pas l'eau parce qu'il nage dedans. L'eau l'enveloppe. Le poisson en est inséparable. Il la respire à l'instant où il naît au monde.

Nous l'avons appris de nos parents, qui l'ont appris de leurs parents. Nos enseignants nous l'enseignent à nouveau à l'école. Il est quotidiennement renforcé au travail, dans les conversations avec les amis, dans nos familles et dans nos relations amoureuses. Nous l'absorbons dans les livres, les films, les émissions de télévision, les publicités, les chansons pop, les informations du soir, dans nos voitures, au centre commercial, au stade, à l'opéra... partout, car il est littéralement partout.

Pour nous, cela ne ressemble pas à du fascisme. Le fascisme ne ressemble au fascisme que lorsque vous lui êtes extrinsèque ou que vous le regardez de façon rétrospective. Quand on est dedans, le fascisme ressemble à la « normalité », à la « réalité », au « c'est comme ça ».

Dreamsicle

Les ailes de la liberté

Il fut un temps jadis où le maintien de l'ordre était une question de doigté et de tactique comme le chantait si bien Bourvil. Le gendarme devait avoir de très bons pieds, mais c'est pas tout, mais c'est pas tout. Le fonctionnaire se devait encore et surtout de se montrer débonnaire pour rassurer la population par sa seule présence, sans ostentation guerrière ni défiance systématique.

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© Inconnu
Je sais que les plus jeunes ne me croiront pas, mais l'uniforme ne dispensait pas alors d'un bonjour, souvent accompagné d'une marque de déférence ?, la main à la visière. La cape et la bicyclette suffisaient amplement à couvrir le terrain. Le pandore même moqué avait bonne presse sans éprouver le besoin de se déguiser en Robocop du bitume. Il était hirondelle de nos faubourgs.

Le sourire faisait encore partie de la panoplie tout comme les gants blancs qui permettaient de dresser des procès-verbaux avec classe et respect. Vous voyez, à l'évocation de ces souvenirs lointains, que nous évoluons désormais dans un autre monde. Tout a changé, la peur est au programme pour lutter contre les citoyens, tous ennemis potentiels et certainement mortels d'un pouvoir qui se plait à asséner ses mesures à coups de matraques et d'amendes.

Comme curieux rappel du passé, les hirondelles d'alors doivent laisser la place à de nouveaux oiseaux. Police et gendarmerie ont un faible sans nul doute pour ce qui vole. Il n'est qu'à se rappeler les Alouettes, ces estafettes Renault qui remplacèrent les Tubes Citroën qui étaient passés de mode avant que de devenir hélicoptère d'assistance. Le secours était encore une mission préférée alors au contrôle absolu.

Maintenant, la métaphore n'a plus lieu d'être. Le poulet a réellement appris à voler non pas de ses propres ailes, la chose demande trop de compétences, mais par le truchement d'un objet transitionnel. Prendre de la hauteur fut toujours une gageure dans la maison poulaga, le progrès permet enfin de réaliser ce grand dessein qui en fera les dignes et véritables successeurs de la fauconnerie royale.

Dominoes

Rien ne change tant que vous obéissez

J'ai entendu les mêmes plaintes que vous au sujet des politiciens. Et bien que je comprenne ces plaintes, le fait est que se plaindre n'apporte presque rien. Et il y a une raison très simple pour laquelle se plaindre n'a aucun effet réel :
Parce que ceux qui se plaignent continuent à obéir.
Tant que vous obéissez, les choses dont vous vous plaignez continueront à se produire.

Martin Luther King Jr
La preuve

Cette idée selon laquelle "rien ne change tant que l'on obéit" a une preuve moderne - celle des Noirs américains du sud des États-Unis. Plus précisément, entre la guerre civile et l'affaire Martin Luther King Jr.

King est très mal compris. Son héritage est devenu un outil de conquête du pouvoir politique. Il a été transformé en un symbole semi-mystique et utilisé par des preneurs de pouvoir de toutes sortes.

Le vrai Martin King, cependant, était un ministre qui a révélé la vérité selon laquelle l'obéissance nous maintient enchaînés. Sa synthèse cruciale était de combiner la désobéissance avec la bonté. Son travail crucial (et cela est grandement sous-estimé) était de faire tenir ensemble la désobéissance et la bonté.

Les Noirs ont souffert pendant de nombreuses décennies dans le sud des États-Unis. Ils se plaignaient sans cesse, mais les lois étaient contre eux et le restaient. Un nombre important de Blancs étaient compatissants, mais tout le monde obéissait à la loi et peu de choses ont changé.

Jusqu'à ce que King arrive, bien sûr, avec sa nouvelle stratégie de bonté associée à la désobéissance.

King, quels que soient ses défauts, était un ministre sérieux et avait une vision claire de ce qu'impliquait la bonté. Et il est devenu très doué pour la communiquer. King ajouta la désobéissance à la bonté, et les combina avec des enseignements sur le courage et la maîtrise de soi.

Black Magic

Le masque du confinement : occultation du visage et enfermement de la personne

Ce 11 mai 2020 restera probablement, dans les annales de notre « civilisation », une date historique : elle marque, pour la plupart des pays de l'Europe aussi bien que de l'Amérique ou de l'Asie (l'Afrique demeure, sur ce point, incertaine, sinon problématique), le progressif début de ce déconfinement...
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© Inconnu
où ces mêmes Etats, il y a deux mois maintenant, avaient pourtant décidé, de façon autoritaire et fût-ce pour notre « bien - la fameuse « sécurité collective » au détriment de la liberté individuelle - de nous enfermer afin, arguaient-ils de manière souvent confuse ou contradictoire, moyennant une aberrante et parfois incompréhensible série d'injonctions paradoxales, d'endiguer l'effroyable pandémie du Covid-19, virus particulièrement meurtrier, on le sait, et dont personne bien évidemment ne nie, en ces lignes, l'extrême dangerosité sur le plan sanitaire.

Le masque : négation de l'être dans sa relation à autrui

Ainsi, l'une des conditions principales de ce nouveau déconfinement consiste-t-elle, parmi les différents « gestes barrières » aptes à éviter toute contamination (dont la « distanciation sociale » et le lavage des mains), à porter, sur le visage, un masque. Personne, certes, ne niera, ici non plus, cette nécessité, aussi inconfortable ou incommode soit-elle, sans même parler de son inélégance, n'en déplaise à ces stylistes, pour la plupart improvisés, en mal de créativité au sein de quelques-unes de nos maisons de couture les plus réputées.

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Brain

Une nouvelle étude pourrait expliquer pourquoi certains psychopathes « réussissent »

Psychopathy
© Getty ImagesUne nouvelle étude menée par des chercheurs du VCU met en lumière les mécanismes qui sous-tendent la formation de psychopathes qui "réussissent".
La psychopathie est largement reconnue comme un facteur de risque de comportement violent, mais de nombreux individus psychopathes s'abstiennent d'actes antisociaux ou criminels. Comprendre ce qui conduit ces psychopathes à "réussir" est un mystère.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université du Commonwealth de Virginie fait la lumière sur les mécanismes qui sous-tendent la formation de ce phénotype " gagnant ".

"Les psychopathes sont très enclins à adopter des comportements antisociaux, mais nos conclusions suggèrent que certains d'entre eux sont en fait plus à même que d'autres d'inhiber ces pulsions", a déclaré l'auteur principal, Emily Lasko, doctorante au département de psychologie de la faculté des sciences humaines. "Bien que nous ne sachions pas exactement ce qui provoque cette augmentation du contrôle consciencieux des impulsions au fil du temps, nous savons que cela se produit chez des individus présentant certains traits psychopathiques qui ont relativement mieux "réussi" que leurs pairs".

L'étude intitulée "Qu'est-ce qui fait qu'un psychopathe « réussit » ? Longitudinal Trajectories of Offenders' Antisocial Behavior and Impulse Control as a Function of Psychopathy", sera publiée dans un prochain numéro de la revue Personality Disorders : Théorie, recherche et traitement.

Book 2

« Pilote de guerre », une aventure héroïque de l'homme confronté à la défaite ou la remise en question personnelle

Paru en Amérique, Pilote de guerre évoque le drame vécu par Saint-Exupéry, aviateur en France, lors de la débâcle de 1940. Mobilisé dans l'armée de l'air, il dut accomplir des missions de reconnaissance photographique. L'une d'elles fut le vol effectué dans le nord de la France au-dessus d'Arras le 23 mai 1940, prétexte à l'écriture du roman.
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Saint-Exupéry, 1900-1944
Démobilisé après l'armistice et persuadé que le salut pour son pays viendrait de l'Amérique, il s'exila aux Etats-Unis. Furieux d'entendre les Américains dire que les Français s'étaient mal battus, il entreprit la rédaction de ce livre pour montrer la vraie réalité de la guerre. Son entreprise permit à Saint-Exupéry de se livrer à une réflexion sur l'homme et les valeurs de la civilisation occidentale.

Si l'on veut avoir la meilleure idée du contexte de l'époque, il faut s'imaginer l'Iliade racontée par un Troyen, les guerres puniques narrées par un Carthaginois.