La Science de l'EspritS


Snakes in Suits

Une nouvelle étude le confirme : beaucoup (trop) de psychopathes chez les patrons


Commentaire : Plus nous prenons conscience que le psychopathe socialement intégré, « de proximité » pourrait-on dire, est une réalité, plus nous pouvons nous protéger de son influence destructrice. En prenant la fuite, par exemple. Pour bien comprendre la situation :

psychopathe
© Inconnu
Des niveaux beaucoup plus élevés de traits psychopathiques sont observés aux échelons supérieurs des entreprises comparativement à la population générale, selon une étude présentée au congrès de l'Australian Psychological Society.

Les entreprises devraient réaliser des évaluations psychologiques pour identifier les psychopathes à cravates, estiment les chercheurs.

De nombreuses entreprises font leurs évaluations de recrutement dans un mauvais ordre, selon le psychologue judiciaire Nathan Brooks, auteur principal. « Trop souvent, les entreprises regardent d'abord les compétences, et ensuite, tiennent compte des caractéristiques de la personnalité. Vraiment, dit-il, il faudrait d'abord évaluer le caractère du candidat, et ensuite, s'il passe le test de personnalité, se demander s'il a les bonnes compétences. »


Commentaire : Quelle merveilleuse, merveilleuse idée cela serait d'établir un profil psychologique des responsables d'entreprise, en effet, mais plus encore des personnes qui ont décidé de briguer les postes du pouvoir politique, quels qu'ils soient.


Des études émergentes, indique-t-il, montrent qu'alors qu'une personne sur 100 dans la communauté en général et une personne sur 5 dans le système pénitentiaire sont considérées comme psychopathes, ces traits sont communs dans les échelons supérieurs des entreprises, avec une prévalence se situant entre 3 % et 21 %.

Le terme « psychopathe à succès » (« successful psychopath »), qui désigne les gens qui occupent des postes élevés et qui ont des traits psychopathiques tels que l'insincérité, le manque d'empathie ou de remords ainsi que des comportements égocentriques, charmants et superficiels, a vu le jour dans le sillage de la crise financière mondiale de 2008.

Brooks et ses collègues (1) ont mené cette étude avec 261 professionnels d'entreprises de gestion de chaînes d'approvisionnement. Une proportion extrêmement élevée de 21 % avait des niveaux cliniquement significatifs de traits psychopathiques, soit une proportion comparable à la population carcérale. Ces résultats ont des implications majeures pour les entreprises, car le psychopathe à cravate peut se livrer à des pratiques commerciales contraires à l'éthique et illégales et avoir un impact toxique sur les autres employés, souligne le chercheur.
« "Les psychopathes créent typiquement beaucoup de chaos et ont généralement tendance à monter les gens les uns contre les autres" », ajoute-t-il.

Commentaire : Les créatures politiques modernes cumulent toutes les qualités précitées, rappelons-le encore et encore. A celles-ci, il est difficile d'échapper. Il ne reste plus, comme moyen de s'en protéger, que d'exposer leurs actes à la lumière de la vérité.


Brain

A propos des TDI, Troubles Dissociatifs de l'Identité


Le 4 septembre dernier, l'émission australienne 60 Minutes a diffusé un reportage de Peter Stefanovic consacré à Marcela Del Sol. Une femme vivant avec sept personnalités différentes ; ce que l'on nomme aujourd'hui le Trouble Dissociatif de l'Identité. C'est en 2013 que Marcela a été diagnostiquée avec un T.D.I. par le Dr. Nick Bendit. Voici un court extrait du reportage dans lequel il nous explique ce qu'est ce trouble de la personnalité :

Commentaire: Ou l'on apprend donc que les TDI opèrent des changements radicaux, scientifiquement démontrés, dans le cerveau des personnes qui en souffrent. Et l'on comprend d'autant mieux le comportement étranges de certaines célébrités ; de celles que l'on érige en modèle de réussite pour nos enfants.


Ladybug

L'homme qui cherchait le silence

Depuis trente-cinq ans que Gordon Hempton parcourt le monde, micro à la main, enrichissant sa bibliothèque de milliers d'heures de « sons de la vie », il n'a pu répertorier qu'une cinquantaine de zones à l'abri des nuisances sonores humaines. Lorsque ce bioacousticien américain part en quête de silence, il ne cherche pas l'absence de bruit - chimère s'il en est - mais pense plutôt à quelque chose qui s'écoute, tout ce qui compose la biophonie (le son des êtres vivants) et la géophonie (le son des éléments naturels tels que le vent ou l'eau).

silence
© GoogleLes sons de la nature qui nous permettent d'écouter le silence
Fondateur et vice-président de One Square Inchof Silence (quelques centimètres carrés de silence), il milite pour la protection des espaces sonores, qui sont de plus en plus affectés par l'anthropophonie (sons d'origine humaine).« Si rien n'est fait pour préserver et protéger ces zones, écrit-il sur le site de la fondation, le silence risque de disparaître dans les dix prochaines années. »

Brain

Comme les humains, les chiens distinguent mots et intonations


Comment: Pour ceux qui aime leur chien cela ne faisait déjà pas de doute ; mais voilà, preuves scientifiques à l'appui, nous comprenons encore un peu mieux à quel point les animaux sont des créatures sensibles. A quel point nous devons avoir le plus grand respect pour ces créatures dont nous nous nourrissons malgré tout, mais auxquelles nous faisons souvent vivre, hélas, un véritable enfer sur cette terre.

Que ceux qui se sont amusés à dire un jour à un chien « sombre crétin » sur un ton enamouré ravalent leur condescendance. La queue pouvait bien bouger, l'animal n'était pas dupe. Une étude publiée cette semaine dans la revue Science montre en effet que le cerveau canin prête attention à la fois aux mots et aux intonations, autrement dit à ce que nous disons et à la façon dont nous le disons. « Exactement comme les humains », sourit Attila Andics, éthologue à l'université Eötvös Lorand de Budapest et premier signataire de l'article.
chiens IRM
© Enikö KubinyiLes chiens devant l'appareil à IRM
Spécialiste du langage et du comportement chez les animaux, Attila Andics et son collègue Adam Miklosi tentaient depuis longtemps de cerner les régions du cerveau mises en jeu chez le meilleur ami de l'homme lorsqu'il était soumis à une information. Il y a deux ans, les deux chercheurs avaient ainsi montré comment un pleur ou un aboiement déclenchait une réponse particulière dans l'hémisphère droit de l'animal, plus précisément dans la zone de l'audition. Normal, direz-vous, puisqu'il percevait l'information avec les oreilles.

Magnify

La schizophrénie est apparue après la divergence des humains modernes avec les Néandertaliens

Neanderthals
© Erich Ferdinand
La schizophrénie pose une énigme évolutive. Ce trouble psychique a existé à travers l'histoire humaine et persiste en dépit de ses graves effets sur la pensée, le comportement, et ses taux réduits de produire une descendance. Une nouvelle étude en psychiatrie biologique peut aider à expliquer pourquoi. En comparant l'information génétique des Néandertaliens à celle des humains modernes, les chercheurs ont trouvé les preuves d'une association entre le risque génétique de la schizophrénie et des marqueurs de l'évolution humaine.

« Cette étude suggère que la schizophrénie est un développement moderne, qui a émergé après que les humains ont divergé des Néandertaliens », a déclaré John Krystal, rédacteur en chef de la revue Biological Psychiatry. « Il suggère que les premiers hominidés n'avaient pas ce trouble. »

La cause de la schizophrénie demeure inconnue, mais les chercheurs savent que la génétique joue un rôle important dans son développement. Selon l'auteur principal Ole Andreassen de l'Université d'Oslo en Norvège et de l'Université de Californie, San Diego, certains pensent que la schizophrénie pourrait être un « effet secondaire » de variantes génétiques avantageuses liées à l'acquisition de traits humains, comme le langage et les aptitudes cognitives complexes, qui auraient pu accroitre notre propension à développer des psychoses.

Commentaire: En 2014, nous apprenions ceci :
Un constat qui suggère que les changements épigénétiques récents survenus chez l'homme moderne doivent peut-être être reliés à l'apparition de ces troubles mentaux, qui sont aujourd'hui si fréquents chez les humains d'aujourd'hui : « Nous avons découvert l'existence d'associations avec des maladies comme la schizophrénie, l'autisme ou encore Alzheimer », a expliqué Liran Carmel lors de la publication de cette étude. « Cela signifierait-il que les changements récents qui ont affecté la façon dont les gènes de l'homme moderne s'expriment dans notre cerveau, ont engendré l'apparition de maladies mentales au sein de notre espèce ? », poursuit le chercheur.
Quand on connait le rôle de l'alimentation dans l'épigénétique, on se dit aussi que depuis le néolithique, notre façon de manger est peut-être aussi, entres autres causes, en lien avec l'apparition de troubles mentaux...


Books

La bibliothérapie

« La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. » Victor Hugo, dans cet extrait du discours d'ouverture du congrès littéraire de 1878, prête au livre un pouvoir que les adeptes de la bibliothérapie connaissent bien. Qu'est-ce que la bibliothérapie? Aussi simplement que le mot se forme, il se définit : il s'agit de l'utilisation du livre comme outil de soin. Plus précisément, la lecture thérapeutique serait source d'apaisement des troubles de la santé mentale (à savoir troubles anxieux, troubles de l'humeur, angoisses, épisodes dépressifs, phobies, troubles du sommeil...) ou de renforcement du bien-être psychologique.

biblio
© GoogleLa bibliothérapie
En France, la bibliothérapie est très peu étudiée. Elle est pour ainsi dire ignorée en médecine générale, où ces fragilités psychologiques sont fréquemment rencontrées, et quasi-inexplorée en psychiatrie. Le docteur Pierre-André Bonnet, médecin généraliste, est l'auteur de la seule thèse portant sur la bibliothérapie produite dans nos frontières1.

Commentaire: Lire aussi :


People

Les 8 compétences que tous les jeunes de 18 ans devraient avoir acquises

Quelles sont les capacités qu'un jeune de 18 ans devrait avoir acquises pour entrer dans la vie adulte ? C'est la question à laquelle a répondu l'ancien doyen de la réputée faculté de Stanford, Julie Lythcott-Haims, auteur du best-seller " Comment éduquer un adulte ", au magazine Quartz.
balance, equilibrum
1. Parler à des étrangers

Un jeune doit être capable d'aborder un directeur, un employé de banque, un vendeur, un conducteur de bus ou un serveur de manière correcte et appropriée.

Selon Julie Lythcott-Haims, nous enseignons aux enfants qu'il ne faut pas parler aux étrangers au lieu de leur apprendre à distinguer le petit nombre de personnes potentiellement mauvaises de la majorité des personnes bienveillantes. Les enfants finissent donc par ne pas savoir comment aborder une personne de manière respectueuse en la regardant dans les yeux.

2. Se déplacer par ses propres moyens

Un jeune doit être capable de s'orienter dans son université, dans sa ville ou même dans la ville étrangère où il part étudier.

Trop souvent nous conduisons nos enfants partout ou lieu de les laisser utiliser les transports en commun, leur vélo ou simplement leurs pieds. Du coup, ils n'apprennent pas à se rendre d'un point A à un point B, ni comment fonctionnent les réseaux de transport en commun.

3. Gérer sa charge de travail et les délais imposés

Nous avons trop souvent tendance à rappeler à nos enfants de faire leurs devoirs, à les aider à les faire et même parfois à les faire à leur place. Du coup, ils ne savent pas mettre des priorités, gérer leur charge de travail ou respecter les échéances.

Commentaire: Il est clair que l'école ne donne pas d'outils pour se débrouiller dans la vie sociale. Il faudrait également rajouter la compétence de voir au-delà l'information pré-mâchée des masses-médias mais on peut toujours rêver.


Gear

Meilleur du Web: Jeu de l'esprit - Comment naît une norme sociale et sommes-nous si influençables ?

Voici une vidéo particulièrement étonnante qui est en train de refaire surface sur Facebook. Celle-ci présente une expérience sociale réalisée en caméra cachée dans le cadre de l'émission Brain Games sur le National Geographic Channel.
Illustration comportement humain
© Inconnu
Pour cette expérience, un groupe de complices est installé dans une salle d'attente. À chaque retentissement d'un « bip », le groupe se lève et se rassoit. Rapidement, ils sont rejoints par une femme qui s'apprête à être piégée.


Commentaire : « Les civilisations ont été crées et guidées jusqu'ici par une petite aristocratie intellectuelle, jamais par les foules. Ces dernières n'ont de puissance que pour détruire. Leur domination représente toujours une phase de désordre. Une civilisation implique des règles fixes, une discipline, le passage de l'instinctif au rationnel, la prévoyance de l'avenir, un degré élevé de culture, conditions totalement inaccessibles aux foules, abandonnées à elles-même. Quand l'édifice d'une civilisation est vermoulu, les foules en amènent l'écroulement. C'est alors qu'apparaît leur rôle. Pour un instant, la force aveugle du nombre devient la seule philosophie de l'histoire. »

~ Gustave Le Bon, Psychologie des foules

Voir aussi :

Tout d'abord perplexe, la jeune femme va rapidement se conformer aux actions du groupe... et ce n'est pas tout. Regardez (la vidéo est en anglais, les explications sont juste en dessous).


Au bout de 3 sonneries, alors qu'elle ne sait absolument pas pourquoi elle le fait, la jeune femme se met à se lever avec le reste du groupe. Cela ne vous arriverait sans doute jamais, non ? Et pourtant...

La vidéo prend alors une tournure encore plus hallucinante. Au fur et à mesure, les complices sont appelés un par un et quittent la salle. Ceux qui restent continuent leur manège... jusqu'à ce que la femme se retrouve seule (vers 1:00), toujours filmée. Une nouvelle sonnerie retentit et la femme continue de se lever et se rasseoir !

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Les bienfaits de la méditation validés par la science

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Après cinq séances de 20 minutes, la plupart des « méditants » ont remarqué une diminution de leur niveau de stress, d’anxiété, de dépression, de colère et de fatigue. Evdokimov Maxim, shutterstock.com
Des chercheurs américains viennent d'apporter une nouvelle preuve que la méditation diminue les symptômes des troubles anxieux et améliore l'attention, la mémoire, l'immunité, la gestion des émotions, les performances cognitives et scolaires, tout comme la créativité.

Selon les chercheurs de la Texas Tech University faculty aux États-Unis, un programme de méditation élaboré en Chine dans les années 1990, l'IBMT (Integrated Body & Mind Training), s'adresserait tout particulièrement à deux zones spécifiques du cerveau, appelées cortex cingulaire antérieur et cortex préfrontal moyen adjacent, impliqués, d'une part, dans l'attention et la mémoire et, d'autre part, la prise de décision, l'empathie et l'émotion.

La technique, appelée en français « gymnastique intégrée du corps et de l'esprit », repose sur des exercices de relaxation, de respiration, des postures et des visualisations mentales. Ce protocole permet d'accéder progressivement et plus facilement à la méditation, qui requiert le contrôle des pensées.

À l'issue de cinq séances de 20 minutes animées par un instructeur, la plupart des « méditants » ont remarqué une diminution significative de leur niveau de stress au quotidien, d'anxiété, dépression, colère et fatigue et une meilleure attention. Par ailleurs, ils ont vu leur comportement s'améliorer sur le plan émotionnel, cognitif et social.

Cardboard Box

L'arrogance de l'ignorance

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Comment un système de contrôle, appliqué par une minorité de la population, est-il en mesure de manipuler toute une majorité ? C'est simple : il suffit de faire régner la peur, l'insécurité et de gonfler l'orgueil des individus tout en les montant les uns contre les autres, puis de proposer les seuls solutions viables.

Ce système agit même jusqu'au niveau individuel : en effet, toute (tentative de) conversation est immédiatement perçue comme une menace, aussi logique son propos soit-il. Il y a toujours des projections récurrentes telles que : « Tu veux toujours avoir raison ! » ou encore « Tu veux que tout le monde soit de ton avis ! ». En gros, il s'agit toujours de pointer du doigt un ennemi externe plutôt que de réellement écouter les idées et la logique que l'on cherche à exprimer. Voici donc la base du « diviser pour mieux régner » : en l'occurrence, une conversation entre des individus, forgés par un contexte et des expériences similaires, qui finit par les opposer les uns aux autres en un rien de temps, sur la seule base de quelques mots échangés, d'incompréhensions et de craintes de voir leur ignorance révélée au grand jour.