La Science de l'EspritS


Snakes in Suits

L'âge du sociopathe

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Le terme anthropocène ne nous aide non seulement pas à empêcher cette culture de détruire la planète - mais il contribue aussi directement à aggraver les problèmes qu'il est conçu pour souligner.

Tout d'abord, c'est largement trompeur. Les humains ne sont pas ceux qui « transforment » - lire: détruisent - la planète. Il s'agit des humains civilisés. Il y a une différence. C'est la différence entre les forêts anciennes et New York City, la différence entre 60 millions de bisons sur une vaste plaine et des champs pleins d'herbicides - et de pesticides - de maïs génétiquement modifié. La différence entre des rivières pleines de saumons, et des rivières anéanties par des barrages hydroélectriques. La différence entre les cultures dont les membres comprennent n'être qu'un parmi la multitude, et les membres de cette culture, qui convertissent tout pour leurs seuls besoins.

Pour être clair, les indiens Tolowas ont vécu là où je vis pendant au moins 12 500 ans, et lorsque le premier civilisé arriva ici, l'endroit était un paradis. Aujourd'hui, 170 ans après, les saumons sont en voie d'extinction, les séquoias ne sont plus que 2% de ce qu'ils étaient, et les champs (anciennement des forêts) sont bourrés de toxines.

Commentaire: C'est bel et bien un type d'homme spécifique, le psychopathe, à la capacité de nuisance et de destruction sans limites, dont il s'agit ici. Il convient, maintenant plus que jamais, de garder à l'esprit que l'infection psychopathique est une réalité. Elle doit entrer en ligne de compte, systématiquement, lorsque nous tentons de comprendre et d'expliquer le réel, d'analyser les contradictions apparemment inexplicables du tourbillon événementiel qui semble parfois nous submerger.

On pourra suggérer au lecteur de s'intéresser en priorité à ce sujet en utilisant le moteur de recherche de Sott et en tapant les quelques mots-clés suivants : psychopathie, psychopathe, pervers narcissique.


Gear

De l'influence du pouvoir sur l'empathie

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Les neuroscientifiques ont trouvé des preuves suggérant qu'avoir du pouvoir altère la partie de notre cerveau qui aide à l'empathie. Ainsi, même la plus petite dose de puissance peut changer une personne.

Quelqu'un obtient une promotion ou un peu de gloire et puis, tout à coup, il est moins sympathique avec les personnes qui sont moins influentes. D'où cela vient-il ? Certains l'expliquent par le fait que les personnes qui ont du pouvoir sont tout simplement trop occupées. Ils n'ont pas le temps d'assister pleinement leurs homologues moins "puissants". De son côté, Sukhvinder Obhi, un neuroscientifique à l'Université Wilfrid Laurier en Ontario (Canada), nous fournit une autre explication : le sentiment d'avoir du pouvoir change fondamentalement la façon dont le cerveau fonctionne. Les résultats de ses expériences étayent cette explication.

Lui et des collègues (Jeremy Hogeveen et Michael Inzlicht), ont placé des volontaires pris au hasard dans un état d'esprit soit de pouvoir ou, à l'inverse, de se sentir démuni. Pour ce faire :

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Meilleur du Web: De mythomanie en perversion narcissique

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« Mentir est le talent de ceux qui n'en ont pas. » [Marie-Joseph Chénier (1796), Discours sur la calomnie.] Dans la première partie de cet article[1], nous avons vu à quel point nous étions tous de bien piètres détecteurs de mensonges. Au mieux, et en l'absence d'entrainement spécifique, nous ne parvenons à détecter que 50 % des mensonges auxquels nous sommes quotidiennement exposés, soit un score égal ou légèrement supérieur au hasard. Pour autant, et paradoxalement, une très grande majorité d'entre nous s'imagine être de très bon détecteur de mensonges.

C'est dire notre ignorance, notre crédulité et notre vulnérabilité face aux mensonges (et à la manipulation[2]).

Il existe toutefois une autre forme de mensonge, que l'on qualifie de « pathologique », dont la définition usuelle du mot mensonge, qui sous-tend un propos ou une affirmation contraire à la vérité et un dessein ou une intention de tromper, n'est pas pertinente : il s'agit de la mythomanie. Si, comme nous allons pouvoir nous en rendre compte avec notre exemple, le sujet de la mythomanie est abondamment traité dans les œuvres littéraires et cinématographiques, il est à noter que les recherches psychiatriques s'y rapportant sont relativement rares.

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Les effets de la méditation validés par les neurosciences

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© Jeff Miller/University of Wisconsin-MadisonLe moine bouddhiste tibétain Matthieu Ricard en pleine séance de méditation avec un casque d’électroencéphalographie, à l'Université du Wisconsin
Inspirées de la pratique des moines bouddhistes, les techniques méditatives agissent sur le fonctionnement et même sur la structure du cerveau, selon de nouvelles études.

Jusqu'à présent, le bénéfice de la méditation sur le vieillissement avait seulement été suggéré par certains travaux de la Nobel de médecine Elizabeth Blackburn. Une large étude américaine, conduite par l'université californienne de Davis sur 100 individus âgés de 24 à 77 ans, vient de fournir un nouvel argument à cette thèse. Révélée par l'imagerie par résonance magnétique (IRM), l'anatomie comparée du cerveau de la moitié d'entre eux pratiquant régulièrement cette discipline a clairement montré une moindre altération de la matière grise que dans l'autre groupe, étranger à la pratique. Selon les auteurs de l'étude, l'intensité de la méditation stimulerait les dendrites (le prolongement filamenteux des neurones servant à conduire l'influx nerveux) et les synapses (la connexion des neurones entre eux). Cette puissante sollicitation cérébrale agirait également sur le stress, délétère pour les cellules. L'équipe a montré que trois mois intensifs de méditation affectaient significativement l'activité des télomérases, enzymes essentielles à la protection contre le vieillissement cellulaire.

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Documentaire : manipulation, perversion narcissique, amours toxiques


Peur, torture au quotidien, le vocabulaire employé par les victimes de pervers narcissiques au sein du couple est d'une rare violence. 4 témoignages nous révèlent les difficultés de sortir de l'emprise d'un manipulateur et de se reconstruire.

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Meilleur du Web: La mondialisation de la perversion narcissique

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« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment [...] et pourtant une guerre à mort. »[1]

Ce qu'a voulu signifier par là l'ancien Président François Mitterrand dans cette confession politique, c'est que toute guerre quelle qu'elle soit, est également précédée d'une guerre psychologique menée par le ou les représentants du pouvoir hégémonique aux commandes. Compte tenu de la marche impérialiste que les États-Unis mènent ouvertement à « l'insu de notre plein gré »[2], il n'est absolument pas étonnant que les premiers lanceurs d'alertes nous ayant annoncé l'avènement de l'ère du narcissisme pathologique ou du narcissisme pervers soient d'origine américaine.

En France, et jusqu'à très récemment, il n'existait guère que la théorie de la perversion narcissique qui étudiait les mécanismes d'atteintes narcissiques précoces donnant lieu à l'âge adulte à de sévères troubles de la personnalité induisant une pathologie du pouvoir[3].

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Des racines communes pour l'art et la psychose ?

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© Valeri Melnikov
Une équipe de généticiens a découvert que les mutations des gènes responsables de la créativité humaine étaient liés de manière indissociable à la schizophrénie et à la psychose maniaco-dépressive, dévoile leur article dans la revue Nature Neuroscience.

"Dans notre laboratoire, nous utilisons des outils génétiques modernes pour étudier le fonctionnement de notre cerveau. Les résultats obtenus ne doivent surprendre personne parce que les gens créatifs pensent toujours différemment par rapport au reste de l'humanité, et nous avons montré dans nos recherches antérieures que leur ADN comportait des variantes associées à la schizophrénie", explique Kari Stefansson, président de la société deCODE genetics.

Kari Stefansson et ses collègues réunissent et analysent depuis plusieurs années les résultats de vastes recherches génétiques pour trouver les facteurs relatifs à la prédisposition à la schizophrénie, aux migraines, au génie et autres, dont la nature reste inconnue aux neurophysiologues.

Commentaire: On pourrait penser aussi que pour les gens malades, la créativité soit le seul moyen de pouvoir continuer à vivre, certes avec difficulté, dans une « réalité commune » imposée par la société, mais que les fruits de cette créativité, encensés par certains, n'ont pas grand chose à voir avec ce que l'on nomme l'« art », ou la réalité d'un art objectif véritable. Que ceux que l'on a « camisolé » sont peut-être aussi ceux qui n'ont pas pu exprimer leur créativité.


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Jouer l'offensive ou comment exercer sa volonté de résister aux tentations

Traduction : SOTT
Ulysse et les sirènes, 1909, Herbert James Draper
© InconnuUlysse et les sirènes, 1909, Herbert James Draper
Dans le conte légendaire qu'est L'Odyssée, le héros Ulysse est un homme d'une grande force.

Il fait face à de nombreux défis tout au long de ses voyages. Il se bat contre un cyclope, navigue à travers des vents perfides et fait face à de fourbes personnages. Cependant, malgré son héroïsme, Ulysse n'est finalement qu'un homme - avec les mêmes faiblesses que le reste d'entre nous.

À un moment de son voyage, lui et ses hommes naviguent devant une île qui est habitée par des sirènes. Les sirènes étaient de belles et dangereuses créatures qui leurraient les marins avec leur musique enchanteresse. Sous le charme de ces sirènes, les hommes naviguaient désespérément vers l'île des Sirènes et échouaient leurs navires sur ses rives.

Connaissant ce cruel destin des hommes qui étaient venus avant lui, Ulysse était assez intelligent pour l'avoir prévu à l'avance. Il ordonna à ses hommes de porter des bouchons d'oreilles pour ne pas être enchantés par le chant des sirènes. Afin qu'il soit physiquement incapable de tenir le gouvernail et d'être tenté de conduire le navire vers les sirènes, les hommes attachèrent Ulysse au mât de leur bateau.

Ces hommes savaient que compter sur leur seule volonté de résister aux sirènes ne serait pas suffisant pour les sauver. Alors, ils ont fait en sorte de ne pas pouvoir céder à leurs tentations. Plutôt que de jouer la défensive contre le sort des sirènes, Ulysse et ses hommes ont joué l'offensive.[1]

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Le mensonge et sa détection

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© Inconnu
« En ces temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire ». (Georges Orwell, 1984)

Mais si l'on vous posait la question de savoir si vous savez détecter les mensonges et la manipulation que répondriez-vous ? Paul Ekman[1] - vous le connaissez probablement sans savoir au juste qui il est - a pu mener de nombreuses et fructueuses études sur la détection du mensonge et des émotions de base dans diverses populations primitives et nos sociétés modernes. Ses résultats sont surprenants et rejoignent ceux de l'un de ces élèves, Marwan Mery, dont nous parlerons dans ces écrits : à une très forte majorité, nous nous estimons tous doués en détection du mensonge, mais dans la réalité des faits nos résultats après tests sont tout au plus égaux, ou à peine meilleurs, que si l'on s'en référait uniquement au hasard : soit une moyenne de 50 %.

Diantre !

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Des vaisseaux lymphatiques inconnus découverts dans le cerveau

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Ci-dessus, une cartographie du système lymphatique. L'image de gauche correspond à la cartographie considérée jusqu'ici comme valide, et l'image de droite est la cartographie actualisée en fonction de la découverte des chercheurs de l'Université de Virginie. Crédits : University of Virginia Health System
Contre toute attente, des vaisseaux lymphatiques ont pour la première fois été décelés dans le cerveau, alors que les scientifiques estimaient jusqu'ici qu'il en était dépourvu. Cette découverte majeure pourrait révolutionner la compréhension et le traitement des maladies neurologiques comme Alzheimer ou la sclérose en plaques.

C'est une découverte tout simplement stupéfiante, appelée à bouleverser de fond en comble les livres d'anatomie. De quoi s'agit-il ? Des chercheurs américains ont découvert l'existence de vaisseaux lymphatiques dans le cerveau, reliant ce dernier au système immunitaire. Or jusqu'ici, le cerveau était supposé... être totalement dépourvu de tels vaisseaux. En d'autres termes, aucun « lien » anatomique direct entre le cerveau et le système immunitaire n'était connu jusqu'à ce jour.

Au-delà de la révolution que ce résultat majeur va provoquer dans nos connaissances anatomiques, c'est également la compréhension de nombreuses maladies affectant tout à la fois le système nerveux central et le système immunitaire qui devrait être considérablement améliorée par cette découverte. C'est par exemple le cas de la sclérose en plaques, cette maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central. Ou encore la maladie d'Alzheimer, une affection neurologique dont les liens avec le système immunitaire sont très mal compris.