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USA

Nasrallah : l'Amérique est la mère du terrorisme

Nasrallah
Nasrallah parle le 25 juin 2014, dans les faubourgs au sud de Beyrouth.
Le dirigeant du Hezbollah Hassan Nasrallah a dit que son groupe ne prendrait jamais part à une coalition anti-Isis dirigée par « la source originelle » de tous les terrorismes, les États-Unis.

La coalition internationale, qui a commencé des frappes aériennes illégales en Syrie pour la première fois ce mardi, a été créée pour sauvegarder les intérêts des États-Unis, et non pour lutter contre le terrorisme comme elle le prétend, a dit Nasrallah dans un discours télévisé.

« À notre avis, l'Amérique est la mère du terrorisme, la source du terrorisme. S'il y a le terrorisme partout dans le monde, regardez vers l'Amérique... Elle fournit un soutien complet au terrorisme de l'État sioniste. Elle soutient Israël militairement, financièrement, juridiquement, et elle lui procure même droit de veto au Conseil de sécurité des Nations-Unies », a déclaré le secrétaire général.

Nasrallah a ajouté : « Ceux qui ont largué la bombe atomique sur le peuple du Japon, et qui ont tué [sans relâche] au Vietnam et ailleurs, ceux qui se tenaient au côté de Netanyahu [NdT : le Premier ministre israélien] dans la guerre de 50 jours contre Gaza ... n'ont aucune qualification éthique ou morale pour se présenter comme les dirigeants d'une coalition destinée à lutter contre le terrorisme ».

Bad Guys

Délire américain : Obama a présenté sa vision des menaces mondiales

obama
© Photo : AP/Richard Drew
Le discours du président des États-Unis Barak Obama à l'Assemblé générale de l'ONU à New York n'était pas pacificateur. C'est l'opinion du chef du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov.

De la tribune de l'ONU, Barak Obama a appelé les pays à s'unir face aux menaces globales, parmi lesquelles il nomme la fièvre Ebola, le terrorisme au Proche-Orient et la Russie.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lui a conseillé plus tard de ne pas rejeter sa faute sur autrui.

Quant à l'intervention de monsieur Obama, la Russie y a obtenu la deuxième place dans la liste des menaces à la paix et la sécurité. La menace numéro un c'est la fièvre provoquée par le virus Ebola. Le président Obama a mis ce qu'il appelle « l'agression russe en Europe » à la deuxième place, et à la troisième, l'EI, Al-Qaida et d'autres terroristes qui sévissent actuellement au Proche-Orient, avant tout, dans les pays où les États-Unis réalisaient illégalement l'intervention, violant les normes du droit international. Le discours actuel du président des États-Unis est une vision américaine du monde. Un regard du pays dont la doctrine sur la sécurité nationale prévoit son droit d'avoir recours à la force à son gré, indépendamment des décisions du Conseil de Sécurité de l'ONU ou d'autres actes internationaux. « Ce n'était pas, à mon avis, un discours pacificateur ».

Snakes in Suits

Dictature européenne : le recours à l'armée préconisée pour combattre les grèves et les manifestations

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© Inconnu
Les experts d'un groupe de réflexion de l'Union européenne exigent que l'UE se prépare à mettre fin au moyen de la force militaire aux grèves et aux manifestations. Du fait de l' inégalité sociale grandissante dans une économie mondialisée et du nombre de conflits armés croissants à l'intérieur des frontières de l'UE, de telles diatribes se multiplieront inévitablement.

Dans cette étude réalisée par l'Institut d'Etudes de sécurité de l'Union européenne, les auteurs ont carrément déclaré que face à ces développements, il faudra utiliser l'armée de plus en plus fréquemment pour maintenir l'ordre et protéger les riches de la colère des pauvres.

Le livre, intitulé « Perspectives 2020 pour la défense européenne », a été publié un an après le quasi effondrement du système financier mondial en 2008. Il montre clairement que les universitaires et les politiciens sont parfaitement conscients des implications révolutionnaires de la crise. Ils sont en train de créer différents scénarios qui permettent de réprimer l'opposition de la vaste majorité de la population contre les attaques sociales.

Snakes in Suits

GSK condamnée pour corruption en Chine

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© Inconnu
Le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), reconnu coupable de faits de corruption, a été condamné par un tribunal chinois à une amende de 3 milliards de yuans, soit 380 millions d'euros, a indiqué vendredi un média d'État.

La Cour intermédiaire de Changsha (centre) a jugé GSK coupable d'avoir versé des pots-de-vin pour doper ses ventes en Chine, a indiqué le groupe dans un communiqué à la Bourse de Londres. Le laboratoire a été condamné à une amende de 3 milliards de yuans, soit l'équivalent de 378 millions d'euros - la pénalité "la plus élevée" jamais infligée par la justice chinoise à une entreprise, selon l'agence officielle Chine nouvelle.

Cette dernière a ajouté que l'ex-patron de GSK en Chine, le Britannique Mark Reilly et d'"autres responsables" présentés à la justice avaient écopé de peines d'emprisonnement "de deux à quatre ans". Mark Reilly a été condamné à trois ans de détention. Il bénéficiera d'une suspension et sera expulsé, a-t-elle ajouté sans autre précision.

Commentaire: Quand aux casseroles trainées par GSK, il n'y a qu'à choisir :

- Chine : 4 cadres de GSK arrêtés, soupçonnés de corruption
- Des milliers de vaccins rappelés par GSK
- GSK, condamnée à payer 3 milliards de dollars pour la plus grosse fraude sanitaire de l'histoire des États-Unis
- Argentine - GSK reçoit une amende pour des expériences vaccinales illégales qui ont tué 14 bébés


Bad Guys

La guerre, qui n'est jamais ce qu'elle semble être

Traduction : Captain Flemme/Jean-Jacques

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© InconnuFemme musulmane dont le visage est peint avec le drapeau américain
Dans les temps modernes, la guerre n'est jamais ce qu'elle semble être. Les historiens traditionnels évoquent sans cesse les grands conflits pour les territoires, les ressources, l'impasse politique et la vengeance, mais la dure réalité est que toutes ces motivations sont en fait secondaires, même si elles apparaissent pertinentes à tous. Comme moi et de nombreux analystes l'ont couvert en détails dans le passé, la plupart des guerres sont des guerres préfabriquées. Les élites internationales ont depuis longtemps vu les avantages à confronter deux sociétés ou des idéologies en apparence opposées les unes aux autres, tout en jouant des deux côtés de l'échiquier, dirigeant les événements vers un résultat prédéterminé et souhaité. C'est un fait historique indéniable [1]. Si vous voulez vraiment comprendre le passé, ou les subtilités de la guerre, vous serez perdu, sauf si vous acceptez le fait que la plupart des conflits sont préfabriqués, qu'ils ne sont pas aléatoires ou naturels.

Bizarro Earth

Meilleur du Web: De Kiev à Damas, la même folie pathologique en action

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On sentait évidemment le coup venir depuis des semaines. Destinées à émouvoir la ménagère de plus de 50 ans et le militant de base de l'UMPS mondial, les fausses décapitations de citoyens US (1) puaient en effet le casus belli à plein nez. Stopper la barbarie de l'EI/Daech par des frappes forcément chirurgicales en Irak et en Syrie? Vaste plaisanterie quand nombre de pays de la coalition montée à la hâte par Washington, pour se la jouer «communauté internationale», figurent parmi ses principaux bailleurs de fonds. Vaste fumisterie lorsque sous prétexte de sauver des minorités dont on favorise le martyre depuis des années, on cherche surtout à achever la trop résistante légalité syrienne pour affaiblir la Russie et permettre au Bloc atlantiste de conserver son hégémonie mondiale.

Un instrument aussi

Daech ou EI, ou ISIS comme on veut, c'est d'abord le résultat de la deuxième guerre d'Irak et de la dissolution de l'armée de Saddam par le proconsul américain Bremer. Une opération accessoirement lancée elle aussi sans l'aval de l'ONU; elle aussi avec une coalition de bouffons et de petits pays clients à qui on a tordu les bras.

Daech ou EI, ou ISIS comme on veut, c'est ensuite le financement et l'armement durant trois ans de groupuscules terroristes en Syrie sous couvert de pseudo révolution. Et cela sous les acclamations de l'Occident américanisé et de sa machine de propagande bien huilée.
Daech ou EI, ou ISIS comme on veut, c'est enfin, idéologiquement parlant, le résultat de 100 ans de délire wahhabite saoudien. Cette Arabie saoudite si cher au cœur de notre Bloc atlantiste, dépendance à l'or noir oblige, et pourtant matrice idéologique de ce terrorisme sunnite contre lequel on prétend se défendre.

Mais Daech ou EI, ou ISIS comme on veut, et la franchise al-Qaïda avant lui, c'est aussi un instrument pour le Système atlantiste.
Car dans la version ultime de la terreur pseudo-islamiste (2) qui nous est proposée aujourd'hui, l'horreur atteint un tel degré qu'elle permet désormais toutes les guerres, toutes les frappes, tous les assassinats et toutes les opérations de regime change rêvées par le Système atlantiste, et cela au mépris de la légalité internationale et de la souveraineté des nations.

Car avec ce cynisme affolant et cette inculpabilité qui sont aussi sa marque de fabrique, ce Système, bien que totalement dépassé par l'ampleur soudaine du monstre qu'il a contribué à créer, cherche tout de même à tirer profit de la situation.

Bomb

Les États-Unis et le CCG bombardent des objectifs inconnus en Syrie

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Le 23 septembre 2014, les États-Unis et des membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahrein, Emirats arabes unis, Jordanie et Qatar) ont bombardé des objectifs terroristes en Syrie.

Officiellement, il s'agissait de détruire les centres de commandement de l'Émirat islamique.

Les bombardements ont principalement été effectués depuis le Golfe persique sur la ville de Raqqa. Or, l'Émirat islamique s'était retiré de Raqqa deux jours auparavant et avait avancé en prenant une vingtaine de villages kurdes syriens.

Il semble que le véritable objectif n'était pas l'Émirat islamique, mais une autre entité nommée par le Renseignement US le « Groupe Khorasan ». Khorasan est le nom médiéval de l'Afghanistan et d'une partie de l'Iran. Il y a cinq jours, le directeur national du Renseignement US, James Clapper, avait pour la première fois cité ce groupe, assurant qu'il était composé d'anciens d'Afghanistan et qu'il recrutait des jihadistes en Syrie pour combattre sur le sol occidental. L'existence de ce groupe n'est attestée par aucune autre source. Selon le New York Times, citant le département d'État, son leader Muhsin Al-Fadli (photo) aurait été un intime d'Oussama Ben Laden et aurait été impliqué dans les attentats du 11-Septembre (que les États-Unis attribuent officiellement à Ben Laden). Le nom de Muhsin Al-Fadli avait été cité en 2005 par le président George W. Bush qui l'avait désigné comme responsable de l'attentat contre le pétrolier français Limburg au Yémen (en réalité une sanction par Washington contre une violation d'un embargo) [1].

USA

Meilleur du Web: « À la poursuite de l'État islamique »: Devinez qui est derrière le projet califat?

Traduction: Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

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On dépeint l'État islamique (EI) comme un ennemi des États-Unis et du monde occidental.

Avec le soutien de la Grande-Bretagne, l'indéfectible allié des États-Unis, le président Barack Obama a ordonné une série de bombardements étasuniens sur l'Irak visant apparemment à vaincre l'armée rebelle de l'EI.

« Nous ne renoncerons pas à notre volonté de faire face à l'État islamique [...] Si les terroristes pensent que nous allons faiblir face à leurs menaces, ils ne peuvent pas être davantage dans l'erreur. » (Barack Obama et David Cameron, Strengthening the NATO alliance, lettre d'opinion publiée dans le Times de Londres, 4 septembre 2014, c'est l'auteur qui souligne.)

Mais qui est derrière le projet de l'État islamique?

Par une cruelle ironie du sort, les rebelles de l'État islamique, anciennement connu sous le nom « État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) étaient jusqu'à tout récemment présentés comme « des combattants de la liberté de l'opposition » en Syrie, dévoués au « rétablissement de la démocratie » et au renversement du gouvernement laïc de Bachar al-Assad.

USA

Les États-Unis veulent à tous prix imposer un changement de régime au Brésil

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Marina Silva
Pour les États-Unis, il est devenu vital d'empêcher que ne se développe au Brésil, ainsi que dans les pays d'Amérique Latine se considérant comme ses alliés, des forces politiques suffisantes pour provoquer une réorganisation stratégique globale, dont Washington serait exclu. On fera rapidement le lien avec le rapprochement entre la Chine et la Russie, exposé en détail dans l'article Le cauchemar de Washington se précise : le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine s'étend [1], que nous venons de publier aujourd'hui-même.

Dans un précédent article [2], nous avions indiqué que, derrière la candidature de Marina Silva à la présidence du Brésil lors des élections d'octobre 2014, les États-Unis engageaient toutes leurs forces pour provoquer la chute de l'actuelle présidente Dilma Rousseff et pour ainsi replacer le Brésil sous leur influence directe.

Dans l'immédiat, il s'agirait d'empêcher que ne se renforce, sous l'influence du Brésil et sans doute aussi de l'Argentine, une zone de libre échange et de coopération dite Unasur (Unión de Naciones Suramericanas) rassemblant les deux unions douanières existantes, la Communauté des Nations andines et le Mercosur (Mercado Común del Sur, comprenant l'Argentine, le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et le Venezuela avec 5 membres associés, le Chili, la Bolivie, la Colombie, l'Equateur et le Pérou). L'Unasur s'opposerait de fait à l'OAS (Organization of American States), que Washington promeut en vue de rassembler les gouvernements sous son influence.

Bomb

Qui compose l'« Émirat islamique » ?

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Alors que l'opinion publique occidentale est abreuvée d'informations sur la constitution d'une prétendue coalition internationale pour lutter contre l'« Émirat islamique », celui-ci change discrètement de forme. Ses principaux officiers ne sont déjà plus des arabes, mais des Géorgiens et des Chinois. Pour Thierry Meyssan, cette mutation montre qu'à terme l'Otan entend utiliser l'« Émirat islamique » en Russie et en Chine. Dès lors, ces deux pays doivent intervenir maintenant contre les jihadistes, avant qu'ils ne retournent semer le chaos dans leur pays d'origine.

L'« Émirat islamique » a d'abord affiché son origine arabe. Cette organisation est issue d'« Al-Qaïda en Irak » qui combattait non pas les envahisseurs états-uniens, mais les chiites irakiens. Elle est devenue « Émirat islamique en Irak », puis « Émirat islamique en Irak et au Levant ». En octobre 2007, l'armée de terre US saisit à Sinjar près 606 fiches des membres étrangers de cette organisation. Elles furent dépouillées et étudiées par des experts de l'Académie militaire de West Point.

Pourtant, quelques jours après cette saisie, l'émir al-Baghdadi déclara que son organisation ne comprenait que 200 combattants et qu'ils étaient tous Irakiens. Ce mensonge est comparable à celui des autres organisations terroristes en Syrie qui déclarent ne compter qu'incidemment des étrangers, alors que l'Armée arabe syrienne estime à au moins 250 000 le nombre de jihadistes étrangers ayant combattu en Syrie au cours des trois dernières années. Au demeurant, le calife Ibrahim (nouveau nom de l'émir al-Baghdadi) prétend désormais que son organisation est composée largement d'étrangers, que le territoire syrien n'est plus pour les Syriens et le territoire irakien n'est plus pour les Irakiens, mais ils sont pour ses djihadistes.