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Light Sabers

La stratégie de guerre de Moscou sera sans morts, mais sera fatale aux États-Unis

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Sergueï Glazyev
L'aide de Poutine propose une alliance anti-dollar pour forcer les États-Unis à mettre fin à la guerre civile

Sergueï Glazyev, le conseiller économique de Vladimir Poutine, a publié un article décrivant un plan pour «saper la puissance économique des Etats-Unis » afin de forcer Washington à arrêter la guerre civile en Ukraine. Glazyev croit que la seule façon d'obliger les Etats-Unis à renoncer à ses plans pour le démarrage d'une nouvelle guerre froide est de planter le système du dollar.

Dans son article, publié par Argumenty Nedeli, le conseiller économique de Poutine et le cerveau derrière l'Union économique eurasienne, soutient que Washington tente de provoquer une intervention militaire russe en Ukraine, en utilisant la junte de Kiev comme appât. Si ce plan aboutit, cela donnera à Washington un certain nombre d'avantages importants. Tout d'abord, il permettra aux États-Unis d'introduire de nouvelles sanctions contre la Russie, radiant ainsi le portefeuille de Moscou de bons du Trésor américain. Plus important encore, une nouvelle vague de sanctions va créer une situation dans laquelle les entreprises russes ne seront pas en mesure de rembourser leurs dettes aux banques européennes.

Selon Glazyev, la soi-disant « troisième phase » de sanctions contre la Russie aura un coût énorme pour l'Union européenne. Le total des pertes estimées seront supérieures à 1 trillion d'euros. Ces pertes nuiront gravement à l'économie européenne, faisant des Etats-Unis le seul «refuge sûr» dans le monde. Des sanctions sévères contre la Russie déplaceront également Gazprom du marché européen de l'énergie, laissant la porte grande ouverte pour le GNL beaucoup plus cher des États-Unis.

Bomb

Presse Allemande : Les États-Unis intensifient le terrorisme dans le monde

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Un magazine allemand accuse les Etats-Unis d'intensification du terrorisme et de l'affaiblissement de l'économie mondiale.

La presse allemande, le magazine hebdomadaire d'affaire allemand, Wirtschaftswoche, estime que les interventions militaires des Etats-Unis dans les pays pétroliers du Moyen-Orient est un facteur de l'intensification du terrorisme, mais aussi de la hausse du prix du pétrole et l'affaiblissement de l'économie mondiale.

Wirtschaftswoche a écrit que le projet de la soi-disant guerre des Etats-Unis contre le terrorisme est à l'origine de l'intensification du terrorisme dans des pays comme l'Irak, la Libye ou le Nigeria qui comptent parmi les grands producteurs de pétrole, d'où d'ailleurs la hausse des cours du pétrole dans le monde et l'affaiblissement de l'économie internationale.

L'auteur donne l'exemple du Nigeria, pays riche en réserve de pétrole qui est devenu maintenant l'un des pays les plus pauvres de la planète et un foyer des activités des groupes terroristes comme Boko Haram, suite à la soi-disant guerre des Etats-Unis contre la terreur.

Quant à l'Irak, cet article souligne que suite aux opérations des terroristes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), les marchés boursiers s'inquiète des effets du développement des violences en Irak et de sa contamination dans d'autres pays de la région, ce qui ne sera pas sans effet sur le prix mondial de l'énergie, et la chute des valeurs boursières.

House

L'Union eurasiatique veut s'étendre et se transformer

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© RIA Novosti. Mikhail Klimentiev
La Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie ont signé le 29 mai un accord pour la création de l'Union économique eurasiatique (UEE), écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Certes, l'UEE n'est pas un analogue de l'Union européenne mais cette organisation suit indéniablement le chemin de son prédécesseur - la Communauté économique européenne.

Les perspectives de l'intégration eurasiatique ne se limitent pas aux frontières actuelles de la nouvelle union. Elles englobent tout l'espace historique de la Communauté des États indépendants (CEI). Début juin déjà, l'Arménie a annoncé qu'elle comptait adhérer à l'UEE pendant l'été. Le Kirghizstan et le Tadjikistan comptent également la rejoindre d'ici la fin de l'année. L'Azerbaïdjan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan témoignent également de leur intérêt pour un nouveau niveau d'intégration. On constate également des tendances inverses dans la politique des autorités géorgiennes, moldaves et avant tout ukrainiennes. Par ailleurs, il faut bien comprendre que les mouvements mentionnés s'expliquent principalement par les actions des forces extérieures à l'espace postsoviétique. La politique active, concertée et réfléchie des pays membres de l'Union économique eurasiatique est tout à fait capable, à terme, de réduire à néant les résultats de ces actions et de réunir dans le cadre d'un espace économique commun à l'UEE tous les membres de la CEI, aussi bien actuels qu'anciens.

Dollar

Charbon: Rostec et le chinois Shenhua exploiteront un gisement en Russie

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© REUTERS/ Ilya Naymushin
Le holding russe Rostec et le groupe chinois Shenhua ont convenu d'exploiter conjointement le gisement de charbon d'Ogodzhinsky dans la région de l'Amour et de construire le port houiller Vera dans le territoire du Primorie, rapporte le groupe russe dans un communiqué.

Selon le document, les réserves totales du bassin Ogodzhinsky sont estimées à près de 1,6 milliard de tonnes de charbon thermique.

Le montant des investissements nécessités par le projet est provisoirement évalué à 5 milliards de dollars. A l'horizon 2019, le gisement devrait permettre de produire jusqu'à 30 millions de tonnes de charbon thermique par an.

Le terminal Vera sera en mesure d'accueillir les bateaux d'un déplacement de 40.000 à150.000 tonnes. Le trafic du port, dont la construction débutera en 2015, devrait atteindre 20 millions de tonnes par an.

Star of David

Flashback La prophétie d'Oded Yinon : Les États-Unis détruisent le Moyen-Orient au profit d'Israël

Nous republions cet article paru pour la première fois en 2006. Il apparaît malheureusement plus que jamais d'actualité. Il permet de comprendre que ce qui se passe aujourd'hui au Moyen Orient est le fruit d'un plan à long terme au bénéfice d'Israël. [Silvia Cattori]
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Newspaper

La Russie et la Chine intensifient la coopération

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© Photo: RIA Novosti/Sergey Guneev
La Russie et la Chine intensifient la coopération non seulement dans la sphère énergétique. Les accords signés au cours de la dernière visite de Vladimir Poutine à Pékin en sont une preuve.

Les relations économiques entre la Russie et la Chine ne se limitent pas au contrat à long terme sur les livraisons du gaz. Moscou et Pékin se sont mis d'accord sur la coopération dans la sphère de l'industrie automobile : la fabrication de voitures légères et de camions. Il existe des projets d'exploration commune de l'espace, de création d'une agence internationale indépendante de cotations, de projets d'infrastructure, souligne le vice-directeur de l'Institut de l'Extrême-Orient de l'Académie des Sciences de Russie Andreï Ostrovsky.

USA

Les Etats-Unis ont formé l'EIIL dans une base secrète de Jordanie

Traduit par SLT

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Les membres de l'Etat islamique d'Irak et du Levant, ou EIIL, ont été formés en 2012 par des instructeurs états-uniens travaillant dans une base secrète en Jordanie, selon des responsables jordaniens bien informés.

Les fonctionnaires ont déclaré que des dizaines de membres de l'EIIL ont été formés dans le cadre de l'aide secrète aux insurgés visant le régime du président syrien Bachar al-Assad. Les fonctionnaires ont déclaré que cette formation n'a pas été conçue pour servir à une future campagne en Irak.

Les autorités jordaniennes ont déclaré que tous les membres de l'EIIL qui ont reçu une formation US pour combattre en Syrie ont d'abord été sélectionnés en raison de l'absence de liens avec des groupes extrémistes comme al-Qaida.

Bad Guys

Meilleur du Web: Le Pentagone se prépare à des troubles sociaux massifs

Traduit par UPR (Elisabeth McCormick)

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Le Pentagone finance des recherches en sciences sociales dans le but de modéliser les risques de « contagion sociale » qui pourraient compromettre les intérêts stratégiques américains. Photographe : Jason Reed/REUTERS
Les sciences sociales se militarisent afin de développer des « outils opérationnels » visant à cibler des militants pacifiques et des mouvements de protestation.


Le Département de la Défense américain (DoD) finance un programme de recherche universitaire dont le but est de modéliser la dynamique, les risques et les points de basculement de troubles civils à grande échelle à travers le monde, sous la supervision de diverses agences militaires américaines. Ce programme de plusieurs millions de dollars est conçu pour élaborer des « éclairages pertinents pour les combattants » à court et à long terme, destinés aux hauts fonctionnaires et décideurs de « la communauté de la défense ». Il vise également à informer la politique menée par « les commandements de terrain.»

Lancée en 2008 - l'année de la crise bancaire mondiale - « l'initiative de recherche Minerva » du DoD a noué un partenariat avec les universités, «visant à améliorer la compréhension de base des forces sociales, culturelles, comportementales et politiques qui façonnent les régions du monde d'importance stratégique pour les États-Unis.»

Parmi les projets retenus pour la période 2014-2017 figure une étude dirigée par l'Université de Cornell, gérée par le Bureau scientifique de recherche de l'US Air Force, visant à développer un modèle empirique « de dynamique de mobilisation du mouvement social et des phénomènes de contagion. » Ce projet déterminera « la masse critique (points de basculement) » des contagions sociales à partir de l'étude de leur « empreinte numérique » dans les cas de « la révolution égyptienne de 2011, des élections de 2011 à la Douma en Russie, de la crise du carburant subventionné au Nigéria en 2012, et des manifestations au parc de Gazi en Turquie en 2013. »

Dollar

Face à l'Argentine, les fonds vautours ont gagné

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© NA/AFPCristina Kirchner, présidente de l’Argentine, a déclaré que son pays n’allait « pas se déclarer en défaut de paiement ».
La haute Cour confirme ainsi la décision d'une cour d'appel de New York qui, en août 2013, avait condamné l'Argentine à rembourser ses créances aux fonds spéculatifs - dits « vautours » - NML Capital et Aurelius Management.La présidente argentine Cristina Kirchner a assuré que le pays n'allait « pas se déclarer en défaut de paiement ».

Michel Aglietta, conseiller scientifique au CEPII :

« Cette décision est navrante. Elle est le résultat d'une campagne de lobbying menée à Washington avec des moyens considérables par ces fonds vautours. C'est la victoire de la vision anglo-saxonne de la justice, fondée sur le droit coutumier. Ce droit donne plus d'importance aux intérêts privés qu'aux intérêts collectifs. Les spéculateurs ont ainsi gain de cause face au peuple argentin. Dans cette vision, le droit de la propriété privée doit l'emporter sur tout autre intérêt économique. C'est l'argent qui fait de l'argent qui a gagné face à l'argent qui a une utilité économique et sociale ».

Commentaire: Pour comprendre un peu mieux le fonctionnement de ces fonds vautours :

- Crise financière : comment des « fonds vautours » commencent à attaquer l'Europe
- L'arbitrage international, une pratique scandaleuse méconnue
- La City de Londres, capitale de la mafia planétaire


USA

Irak, les pages d'histoire effacées

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Depuis 24 ans, Washington « pacifie » l’Irak.
L'invasion ce mois-ci d'une partie de l'Irak par une armée privée, l'Émirat islamique d'Irak et du Levant (ÉIIL), encadrée par les États-Unis, la France et l'Arabie saoudite n'est que la troisième guerre livrée par Washington à l'Irak. Ou plutôt, c'est la continuation d'un guerre qui a débuté en 1990 et n'est pas terminée, malgré le retrait des forces états-uniennes le 15 décembre 2011. Manlio Dinucci nous rappelle le sens de cette invasion dans sa perspective longue.

Comme dans le roman d'Orwell, 1984, le Grand Frère politico-médiatique réécrit continuellement l'histoire, en effaçant des pages comme celles des deux guerres contre l'Irak, essentielles pour comprendre les événements actuels. Il est donc important de les reconstruire dans leurs termes essentiels.

La Première guerre de l'après-Guerre froide

L'Irak de Saddam Hussein, qui en envahissant le Koweït le 2 août 1990 fournit aux États-Unis le moyen de mettre en pratique la stratégie de l'après-Guerre froide, est le même Irak soutenu jusque peu de temps auparavant par les États-Unis. Depuis 1980, ils l'ont aidé dans la guerre contre l'Iran de Khomeiny, alors « ennemi numéro un ». Le Pentagone a également fourni au commandement irakien des photos satellitaires du déploiement iranien. Et, sur instruction de Washington, le Koweït a concédé à Bagdad de gros prêts.