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Dominoes

GEAB 85 - Crise du leadership européen : la crise ukrainienne réunit les conditions pour un sursaut salvateur en Europe

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© inconnu
Après deux numéros volontairement alarmistes, notre équipe souhaite reprendre le cours de ses anticipations positives. Non pas que l'Europe soit sortie d'affaire, mais l'Anticipation Politique (1) telle que conçue par son inventeur, Franck Biancheri, en affirmant que l'homme est acteur de son destin pourvu qu'il se donne les moyens de bien comprendre les tendances à l'œuvre, a pour objectif de projeter des avenirs souhaitables et réalisables, et de repérer acteurs, brèches et prises sur lesquelles s'appuyer pour construire cet avenir souhaitable et réalisable.

L'anticipation politique n'a pas peur d'avoir tort dans ses anticipations (2) pourvu qu'elle ait contribué à une meilleure compréhension des dynamiques à l'œuvre, à relever les tendances porteuses d'avenir positif et à montrer les moyens de capitaliser sur ces pistes d'avenir. Car l'anticipation politique n'est pas une boule de cristal mais un outil rationnel d'aide à la décision. C'est ainsi que les scénarios « armageddonistes (3) » dont l'objet est de paralyser l'être humain en le terrifiant et en l'écrasant ne constitueront jamais son fonds de commerce.

Cela dit, pendant plus de deux mois, non seulement notre équipe s'est-elle laissé gagner par un certain désespoir au constat de l'incroyable effondrement du leadership politique en Europe (s'il n'y a plus de décideurs, que faire de notre outil d'aide à la décision ?), mais nous avons aussi estimé qu'un pessimisme justifié contribuait aussi à créer les conditions de l'indispensable sursaut.
« L'Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises », écrivait Jean Monnet, et le fait est que la crise systémique globale a fait faire des progrès de géants à l'Europe - à l'Euroland pour être précis. Ce sont ces progrès que le GEAB analyse et anticipe fidèlement depuis 2006. Mais, dès le début, comme nous l'avons rappelé dans le dernier numéro, la crise politique qui découlerait de cette gigantesque transition est une échéance inévitable : soit l'Europe politique y trouve son énergie créatrice, soit le projet européen, et les pays européens avec lui, passent aux oubliettes de l'Histoire.

Commentaire: Il y a sûrement des forces positives qui sont à l'œuvre pour la création d'une Europe indépendante et réellement démocratique. Mais quel est leur poids ?


Dollar

Ukraine : Ihor Kolomoïsky propose 1 million de dollars pour assassiner Oleg Tsarev

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L'oligarque israélo-ukrainien résidant en Suisse, Ihor Kolomoïsky, a informé par téléphone le leader des fédéralistes du Sud-Est, Oleg Tsarev, que la communauté juive ukrainienne verserait une prime d'1 million de dollars à qui l'assassinerait. Il l'a sommé de fuir immédiatement le pays [1].

M. Kolomoïsky considéré que M. Tsarev est responsable de la mort d'un militant juif favorable aux putschistes de Kiev, le 9 mai à Marioupol.

Cependant un leader de la communauté juive ukrainienne, Ian Epstein, a démenti les propos de M. Kolomoïsky. Selon lui, M. Kolomoïsky ne représente pas les juifs ukrainiens [2] même s'il joue un rôle important dans le mouvement sioniste international.

Ihor Kolomoïsky avait déjà proposé une prime de 10 000 dollars par « saboteur russe » arrêté dans son fief de Dnipropetrovsk.

Ihor Kolomoïsky est considéré comme étant le principal chef de la mafia ukrainienne. Il serait la seconde ou la troisième fortune du pays (après Rinat Akhmetov et/ou Viktor Pinchuk). Il détient le secteur de la métallurgie, la Privat Bank et a acquis en 2011 le secteur du gaz.

Snakes in Suits

Le massacre d'Odessa organisé au sommet de l'État ukrainien

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Le président putschiste Olexander Turchinov a présidé la réunion de planification du massacre d’Odessa.
La presse atlantiste persiste à présenter les crimes commis le 2 mai à Odessa comme le résultat d'un incendie accidentel alors que les photos et vidéos disponibles ne laissent aucun doute : les victimes ont été torturées, puis exécutées, avant d'être brûlées. Nous publions des informations de première main sur cette opération planifiée sous l'autorité directe et personnelle du président putschiste Olexander Turchinov et de l'oligarque israélien Ihor Kolomoïsky.
Les révélations présentées ci-après proviennent d'un informateur de l'un des services de répression de l'appareil d'État ukrainien. Pour des raisons évidentes, il a requis l'anonymat. Il y a assurément des agents de l'administration de Kiev qui condamnent les violences qui ont été perpétrées, le 2 mai 2014, à Odessa et à travers tout le pays [1].
Après la perte de la Crimée et le soulèvement populaire de Marioupol, Odessa est devenue l'unique accès à la mer de l'État ukrainien, ce qui en fait la seconde ville la plus importante du pays, après Kiev.

Dix jours avant la tragédie, une réunion secrète s'est tenue à Kiev, sous la conduite du président en exercice, Olexander Turchinov, pour mettre au point une opération spéciale devant se dérouler à Odessa. Étaient présents : Arsen Borysovych Avakov, ministre de l'Intérieur, Valentin Nalivaychenko, chef des Services de sécurité, et Andriy Parubiy, secrétaire du Conseil de la Défense et de la Sécurité nationale. L'oligarque ukrainien Ihor Kolomoïsky [2] , placé à la tête de l'administration régionale de Dniepropetrovsk par les autorités de Kiev, a été consulté pour l'organisation de cette opération.

Bad Guys

Ukraine : les républiques de Donetsk et Lougansk déclarées terroristes

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Le Parquet général d'Ukraine a déclaré les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk "organisations terroristes", a indiqué vendredi le premier procureur général adjoint de l'Ukraine Nikolaï Golomcha sur la chaîne de télévision Kanal 5.

"Les deux républiques autoproclamées sont des organisations terroristes", a-t-il déclaré.

Selon le magistrat, le Parquet général dispose de preuves attestant que les combattants de Donetsk et de Lougansk ont bénéficié d'un financement important.

La population du sud-est de l'Ukraine s'est révoltée contre la politique des nationalistes arrivés au pouvoir à Kiev à la suite d'un coup d'Etat.

Pour réprimer le mouvement de protestation, les autorités ukrainiennes soutenues par les Etats-Unis et l'UE ont lancé une opération armée dans les régions de Donetsk et de Lougansk.

Card - MC

La carte de paiement Russe : la gifle de Poutine à Obama

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Devant les pressions exercées sur elle par le monde occidental depuis l'éclatement de la crise ukrainienne, la Russie semble avoir plus d'un tour dans son sac pour faire face à la nouvelle situation qui se dessine. De quoi désarçonner ses détracteurs. Surtout que le plus grand pays du monde, par sa superficie, a décidé d'agir là où ça fait le plus mal pour ses adversaires : la finance. En effet, et c'est officiel, le Parlement russe vient d'adopter après une troisième lecture la mise en place d'un système national de cartes de paiement. L'on s'attend donc à un bouleversement du système financier mondial dominé par le dollar. Mais en quoi ce changement impacte le système financier mondial ? Le marché russe offrirait actuellement aux systèmes de paiement mondiaux, dominés notamment par les groupes financiers et bancaires américains, plus du tiers des transactions. Certains l'évaluent même à quelque chose comme 40%. Et comme les transactions russes se faisaient jusqu'ici majoritairement en dollar américain, les Etats-Unis ont raison de trembler devant cette nouvelle donne.

Arrow Up

Russie : record de la cote de popularité de Poutine depuis six ans

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Le président russe Vladimir Poutine est crédité aujourd'hui d'une cote de satisfaction de 85,9%, record de ces six dernières années, témoignent les résultats publiés jeudi d'un sondage réalisé par le Centre russe d'étude de l'opinion publique (VTsIOM).

"L'approbation de la politique pratiquée par le président russe ne cesse d'augmenter depuis plus de cinq mois d'affilée. Depuis avril, sa cote de popularité est allée de 82,2% à 85,9%, et depuis le début de l'année, elle a augmenté de plus d'un tiers (de 60,6% en janvier à 85,9% en mai). Ce dernier chiffre répète pratiquement celui d'il y a six ans, alors que seulement une fois sa cote de popularité était plus élevé (87,4% les 12-13 avril 2008)", lit-on dans le communiqué.

Selon les sociologues, le chef de l'Etat bénéficie d'une popularité rarement atteinte depuis ses premiers pas à la tête du pays. Une telle cote d'approbation du travail du président est lié avant tout à une situation grave en Ukraine (la semaine dernière, 52% des sondés ont qualifié d'essentiels ces événements, ndlr), ainsi qu'aux célébrations de la Victoire (34%).

Eye 1

Des images montrant la NSA en train d'ouvrir des colis interceptés

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Source de l'image : Capture d'écran du site http://arstechnica.com/
Le cliché est accablant. Parmi les fichiers de l'Agence nationale de sécuité (NSA) américaine révélés par le livre Nulle part où se cacher de Glenn Greenwald, une photo montre des techniciens de l'agence au travail. Elle a été publiée mercredi par le site américain Ars Technica. On y voit des employés d'un des départements de la NSA baptisé Tailored Access Operations (TAO), mettre sous surveillance un routeur de marque Cisco.

Cette photo date de 2010. Elle faisait partie d'une newsletter envoyée en interne par le chef du TAO. La légende explique que le cliché de gauche montre les "colis interceptés ouverts précautionneusement" et celui de droite une "station implantant une balise" de surveillance.

Les multiples révélations de la presse alimentées notamment par Edward Snowden ont décrit minutieusement la façon dont la NSA espionnait les communications des chefs d'Etat et les organisations. Un dirigeant de la NSA cité dans l'article explique que les routeurs et serveurs étaient "interceptés" avant leur livraison à différentes organisations. Ils étaient ensuite "emmenés dans un endroit secret" où on y installait un "cheval de Troie". "Ces composants étaient ensuite reconditionnés et postés vers leur destination initiale", décrit ce manager. Selon lui, ce travail constituait une grande partie de l'activité du TAO.

Snakes in Suits

Turquie : un conseiller de Recep Erdogan frappe un manifestant

La colère gronde toujours en Turquie, où ce jeudi des manifestations antigouvernementales ont encore été violemment réprimées, notamment à Izmir, à Ankara et à Istanbul. Une colère qui se manifeste aussi sur Internet et sur les réseaux sociaux, après la diffusion d'images gênantes pour l'exécutif turc.
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Un manifestant contre la visite du Premier ministre Erdogan à Soma est roué de coups par Yusuf Yerkel (g), conseiller du Premier ministre, tandis que la police le maintient au sol. REUTERS/Mehmet Emin Al
C'est une photo qui a fait le tour des réseaux sociaux turcs. On y voit un homme en cravate s'élancer pour frapper du pied un manifestant maintenu au sol par deux policiers. La scène a eu lieu tout près de la mine de Soma, et l'homme à la cravate est l'un des proches conseillers du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Quelques heures plus tard, c'est une vidéo filmée par téléphone qui enflammait le web. Sur celle-ci, le Premier ministre en personne prendrait un manifestant par le cou. C'était encore à Soma, lorsque Recep Erdogan était chahuté par une foule en colère.

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Le traité transatlantique représente une attaque sans précédent contre la démocratie, il va dévorer les Français

Les conseils régionaux d'Île de France et de Provence-Alpes Côte d'Azur, comme la ville de Besançon, veulent un débat national sur le projet de traité transatlantique de libre-échange. On découvre que les Français n'ont pas été informés de ce traité et de son contenu.
Carte Europe, drapeau Etats-Unis
© La Voix de la Russie
Nous avons contacté la ville de Besançon et obtenu un entretien avec Solange Joly, adjointe au maire chargée des relations internationales. A une semaine des élections européennes nous devons choisir un parti qui défende les intérêts de la France et pas ceux des États-Unis, car Bruxelles veut leur donner la France. On découvre que les têtes de liste de l'UMP et du PS ne dénoncent pas sincèrement le projet de traité transatlantique. L'Élysée n'informe pas la population et ne protège pas les intérêts français. Les médias ne soulignent pas assez le contenu du projet qui va liquider le pays et ses structures. Le projet transatlantique est un immense scandale qui touche les fondements de nos nations et leurs histoires. Besançon a envoyé un courrier à François Hollande mais le président de la République n'a pas répondu.

Le refus de Besançon

« Dans tous les pays européens ce traité ouvre un vrai débat. De nombreux pays qui se trouvent dans l'Europe sont très inquiets. De plus en plus de gens tentent de se renseigner sur ce traité en France. De nombreux collectifs et de nombreuses villes réagissent », explique Solange Joly qui se dit communiste. Les alternatifs, le PS de Besançon, EELV, le Parti communiste et la société civile, ont voté majoritairement la motion contre le projet de Traité transatlantique. « Ce projet d'accord a été négocié dans le plus grand secret et nous sommes très inquiets à plusieurs niveaux. En France l'information officielle sur le projet de Traité transatlantique n'est pas donnée », explique Solange Joly pour expliquer le vote au sein du conseil municipal de Besançon.

Commentaire:
Voir aussi :


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Dix réponses pour mesurer le danger que représente le Partenariat Transatlantique
Traité de libre-échange USA-Europe : une horreur imposée aux peuples
L'insupportable soumission à l'impérialisme étasunien


Stormtrooper

Ukraine - Révélations de la presse mainstream sur la tuerie de Krasnoarmeïsk

Des éléments du groupe ultra-nationaliste ukrainien Pravy Sektor ont participé à une opération commando contre le référendum du Donbass, tuant deux civils désarmés dans la bourgade de Krasnoarmeïsk dimanche, selon une enquête de Paris Match.
Andreï Denisenko, l'un des chefs du groupe nationaliste Pravy Sektor, retranché dans la mairie de Krasnoarmeïsk, parlemente avec les civils qui veulent y entrer pour voter.
© DR/Paris MatchAndreï Denisenko, l'un des chefs du groupe nationaliste Pravy Sektor, retranché dans la mairie de Krasnoarmeïsk, parlemente avec les civils qui veulent y entrer pour voter.
La rumeur circulait dans les rangs séparatistes depuis plusieurs semaines : il y aurait, parmi les forces loyales au gouvernement de Kiev, des radicaux de Pravy Sektor (ou « Secteur Droit »), cherchant à tout prix à créer des incidents sanglants dans les régions pro-Russes de l'est ukrainien. Quoique minuscule politiquement, Pravy Sektor a joué un rôle relativement significatif lors des combats de rue qui menèrent à la chute de l'ex-président Viktor Ianoukovitch en février pendant la Révolution de la Place Maïdan. Cette coalition de groupuscules d'extrême droite, rassemblés sous l'étendard rouge-noir, est décrite comme « fasciste » par les habitants des zones pro-Russes de l'est, qui l'accusent constamment de fomenter des troubles. Elément important de la guerre de désinformation que se joue en Ukraine, cette accusation a été reprise en boucle par les médias russes proches du Kremlin. Mais toujours sans preuve, au point d'en paraître parfois presque ridicule et d'être tournée en dérision sur le web...