© Combs cartoonLa guerre c’est l’enfer
Après leur retrait obligé d'Afghanistan et d'Irak, les États-Unis se sont désormais engagés dans deux quasi-guerres qu'ils ont largement contribué à déclencher.La première se livre au Moyen-Orient contre des islamistes sunnites qu'ils avaient précédemment financés et armés avec le soutien des princes saoudiens, pour contenir l'Iran chiite, et qui depuis se sont retournés contre eux. L'Amérique certes n'y intervient pas encore par des troupes au sol, trop impopulaires, mais par des frappes aériennes, toutes aussi coûteuses qu'inefficaces. Si les Russes ne s'étaient pas interposés, Obama se préparait à lancer une guerre d'une tout autre ampleur contre Bashar al Assad, allié de la Russie (suvi par un Hollande qui n'avait lui vraiment rien à gagner dans cette affaire). Rien ne permet aujourd'hui de penser qu'il ait renoncé à ce projet, qui serait fou, compte tenu du fait que l'armée de Damas est d'une autre force que les bandes du pseudo État islamique, même renforcées des puissants chars américains Abrams précédemment vendus aux Irakiens, et capturés par ces bandes.
La seconde guerre est en Ukraine, aux frontières de la Russie. L'Amérique ne s'y est pas encore engagée militairement, sauf par l'intermédiaire de mercenaires qu'elle a recrutés et armés, mais elle s'y prépare, et avec de tous autres moyens. Cela non pas contre les indépendantistes de la Novorussia, mais contre la Russie elle-même. C'est ainsi qu'elle a relancé, en Roumanie et en Pologne, la mise en place d'un coûteux barrage anti-missiles terrestre et naval, dont la dénomination d'origine est
Ballistic Missile Downlink Enhancement (BMDE) [1]. Le projet de guerre avec la Russie serait autrement plus fou que celui de guerre contre la Syrie ou l'Iran, car il pourrait déboucher sur des affrontements avec du matériel nucléaire tactique. Mais l'Amérique est amplement pourvue de ces derniers.