Je pensais que mes reportages, et ceux de Serkan Koc, Huseyin Guler et d'autres, feraient éclater le mythe d'un « soulèvement spontané contre le président al-Assad ». Mais évidemment, nos efforts n'étaient pas à la hauteur de la formidable campagne de propagande et de lavage de cerveau déclenchée par les médias occidentaux.
L'Occident frappe de nouveau ; il frappe le centre, le cœur du monde arabe.
Cette fois, il vise le groupe - ISIS/EI - qu'il a lui-même créé, et qu'il a armé, nourri et choyé jusqu'à tout récemment.Les avions et missiles volent, et les bombes tombent. La
guerre a commencé.
Mais est-ce vraiment une guerre, ou tout simplement un jeu brutal, une gigantesque console de jeux exploitée par des milliers d'accros fous au Pentagone et partout à Washington, Bruxelles et d'autres capitales serviles du Moyen-Orient ?
Une guerre est, après tout, lorsque deux parties s'affrontent, lorsque deux camps se battent, lorsque chacun risque sa vie.
Dans cette « guerre » surréaliste et post-moderne,
les seules victimes seront les gens du Moyen-Orient, probablement des civils. Leurs vies seront risquées par ceux qui sont assis, en toute sécurité, sur leurs destroyers et dans les salles de contrôle, à des centaines et des milliers de kilomètres de là, en train de boire du café et de faire des blagues.
Les
Ubermenschen de l'Occident ne descendront pas du ciel, pour combattre, - d'homme à homme - afin de minimiser les pertes au sein d'une population pacifique. Le massacre s'accomplira par des missiles Tomahawk et des F22 (ces derniers au moins sont pilotés par de véritables pilotes), et par des drones.
Ce n'est effectivement pas une guerre mais un massacre, un assassinat en masse.